Hermann Boerhaave 1668-1738 Il serait difficile de trouver des savants, d'une renommée égale à celle de Boerhaave, dont la vie serait aussi peu traversée d'événements marquants.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
de botanique, mais ne cesse d'enseigner la médecine dans ses cours théoriques et ses célèbres
leçons de clinique au Collegium Practicum Medicum, jusqu'à sa mort survenue le 23 septembre
1738.
On s'est souvent demandé à quoi cet homme si modeste devait sa grande réputation.
On ne
peut guère l'attribuer uniquement à son extrême amabilité, généralement reconnue, et pas
davantage à d'importantes découvertes ; ses œ uvres sont claires, ses manuels sont les
meilleurs de l'époque, mais ils ne révèlent rien qui fût neuf ou retentissant.
Mais il avait un
esprit de synthèse qui, au service de son savoir encyclopédique, lui permit de coordonner les
connaissances de son temps, et c'est à cela sans doute qu'il faut tout d'abord attacher la
célébrité qui fut la sienne.
Il s'intéressa aux auteurs contemporains non moins qu'aux classiques et sut en apprécier les
œ uvres, toujours disposé à en aider la publication.
Linné et Vaillant trouvèrent en lui un
puissant protecteur et, après la mort de Swammerdam, il en acheta tous les manuscrits et les
édita.
C'est sous l'influence de Descartes et du physicien De Volder, de Leyde, que dans les
nombreux discours et manuels de Boerhaave prédomine l'iatromécanisme.
Mais l'universalité
de son esprit permettait à Boerhaave de reconnaître clairement la valeur d'autres systèmes et
sa pensée n'inclinait pas à un mécanisme rigoureux.
Il serait d'ailleurs inexact de chercher la
personnalité de Boerhaave dans ses conceptions philosophiques.
Son but principal n'est pas
de construire un système théorique à la manière de ses grands contemporains Hoffmann et
Stahl ; avant tout médecin, il accorde la première place à l'expérience quoiqu'en se tenant au
courant de tous les systèmes théoriques.
Grande fut l'influence qu'exerça Boerhaave sur ses nombreux élèves.
Né professeur, il
n'enseignait pas en premier lieu des faits et des doctrines, mais s'efforçait d'exciter le désir de
compréhension par une méthode scientifique.
Et non pas seulement pour la médecine, car
son Elementa chemica est le plus important manuel de cette espèce connu de son temps.
Son
enseignement tendait à imprégner ses étudiants des diverses disciplines dans une succession
logique et corrélative.
Ainsi quand, en 1703, chargé de cours depuis deux ans seulement, il
développe dans un discours De usu ratiocinii mechanici in medicina le schéma suivant, nouveau
pour l'enseignement médical, et qui est encore suivi à l'heure actuelle : 1) propédeutique en
sciences naturelles ; 2) anatomie et physiologie ; 3) enseignement clinique fondé sur
l'expérience et celle-ci confrontée à la littérature s'y rapportant.
L'anatomie était depuis longtemps déjà une science bien établie ; mais c'est à la physiologie
que Boerhaave donna la signification qu'elle a conservée et c'est lui qui, le premier, en a fait
pour ses étudiants un résumé dans ses Institutiones medicæ (1708).
La réputation de Boerhaave s'étendit au delà des frontières de son pays, les élèves affluaient
de partout et plus de la moitié de ceux qui suivaient ses cours, toujours très fréquentés, furent
des étrangers qui, appelés par la suite à enseigner dans leur pays d'origine, y introduisirent la.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- VIE ÉTERNELLE (La ) (résumé) Hermann Kasack
- La Littérature française par Loly Clerc Quand Pierre Viansson Ponté écrit dans " Le Monde " à la veille des événements de 1968 : " la France s'ennuie ", il ne pense pas seulement à la vie sociale mais aussi littéraire.
- Saint Paul Deux événements commandent la vie de saint Paul et n'ont cessé d'être à l'origine d'une double inspiration pour l'Apôtre et d'une double tradition pour la Chrétienté.
- Pierre Corneille Si l'on se tourne vers la vie de l'homme, il est difficile de dégager Corneille de sa légende.
- Traumatismes profonds pour les générations d'hommes qui en furent les acteurs et les victimes, les guerres mondiales resteront comme les événements les plus marquants du XXe siècle.