Henri VII par Maurice Rey Professeur à la Faculté des Lettres et
Publié le 05/04/2015
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Henri VII par Maurice Rey Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, Besançon Après les années de guerre civile, tantôt sourde tantôt déchaînée, que l'on nomme la guerre des Deux Roses, le règne du premier Tudor passe souvent pour une période de calme, à peine entrecoupée de crises passagères, en somme une facile transition unissant la fin du Moyen Âge aux débuts de la Renaissance. Tout n'est pas faux dans cette appréciation, mais il s'en faut que le personnage principal n'ait filé que des jours heureux. Trop de sang avait été versé ; trop de souvenirs subsistaient à l'intérieur du royaume, tandis qu'au dehors s'élaborait une Staatenpolitik, lourde de conséquences, à laquelle l'Angleterre ni son souverain ne pouvaient demeurer indifférents. Et puis, il convient de ne pas l'oublier pour comprendre certaines attitudes de notre personnage, de tous les prétendants à la couronne ce n'était peut-être pas lui qui disposait des titres les meilleurs. Par son père il descendait d'un gentilhomme gallois, Owen Tudor et de Catherine de France, la veuve de Henri V ; par sa mère Marguerite il se rattachait à Jean de Beaufort, comte de Somerset, demi-frère de Henri IV - et un soupçon d'illégitimité planait sur la naissance de Somerset. Henri, né le 28 janvier 1457, n'a jamais connu son père, le comte Edmond de Richmond. Quant à sa mère, qui n'avait que quatorze ans quand elle lui donna le jour, elle s'était vite remariée, confiant l'éducation de son fils à son beau-frère Jasper Tudor. Toute son enfance, il la passa dans le fracas des armes et dans les aventures. Son grand-père Owen périt sur le billot en 1461 ; lui-même tomba entre les mains du Yorkiste Herbert qui le recueillit comme un fils et pensa le marier à sa fille. Après la défaite de son parti à Tewkesbury (1471) et la double exécution de Henri et de son fils Édouard, devenu l'héritier de la maison de Lancastre il trouva, avec son oncle, refuge auprès du duc de Bretagne François II. A plusieurs reprises, il trembla d'être livré à Édouard IV. Il voulut participer à la révolte que Buckingham fomenta contre Richard III : sa flotte dispersée par une tempête, il fut contraint de retourner en France. C'est de là qu'il partit enfin avec une faible escorte pour débarquer à Milford Haven, le 7 août 1485, pour rassembler ses partisans (en majorité Gallois) et pour triompher, le 22, à Bosworth, grâce à la complicité des frères Stanley, dont l'un était le troisième mari de sa mère. Il entra à Londres le 3 septembre, fut couronné le 30 octobre et convoqua aussitôt un parlement afin d'y rappeler ses droits héréditaires ainsi que le jugement de Dieu qui venait de les confirmer sur le champ de bataille. Il promit de maintenir tous ses sujets dans leurs droits et possessions, exception faite des traîtres. Docile à sa voix, le parlement abolit les
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