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Henri le Navigateur 1394-1460 Henri, prince du Portugal, que la postérité appela

Publié le 05/04/2015

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Henri le Navigateur 1394-1460 Henri, prince du Portugal, que la postérité appela " le Navigateur " en hommage à l'activité qu'il déploya pour l'expansion maritime du Portugal, était le cinquième fils du roi Jean Ier et de Filippa de Lancastre, d'origine anglaise, fille du duc de Lancastre. Il naquit à Porto, dans le nord du Portugal, le 4 mars 1394, et mourut le 13 décembre 1460 dans la province d'Algarve, région la plus méridionale du pays. La guerre d'indépendance qui opposait le Portugal au royaume voisin de Castille ne s'étant terminée qu'en 1401, l'enfance du prince Henri s'écoula dans une ambiance de luttes et de difficultés, ce qui ne laissa pas d'influer sur la formation de son esprit, très tôt porté aux tâches ardues. Au début du XVe siècle, Ceuta, clé du détroit de Gibraltar, était une base navale importante que les Musulmans utilisaient pour entraver les relations commerciales maritimes entre les ports européens de la Méditerranée et ceux de l'Europe occidentale et de la mer du Nord. Les flottes musulmanes attaquaient fréquemment aussi les ports portugais. C'est pourquoi nombre de Portugais considéraient que la conquête de cette ville était absolument nécessaire. Parmi les défenseurs de ce projet audacieux, premier pas de l'expansion du Portugal au delà des mers, le prince Henri joua un rôle de premier plan (1415) et se rendit ...
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« Celui-ci choisit comme base territoriale de ses entreprises maritimes la partie méridionale du Portugal, l'Algarve dont il était le seigneur ; il y fonda un poste qu'il destinait expressément à venir en aide aux navigateurs venant de la Méditerranée et que des vents contraires empêchaient d'entrer dans les eaux de l'Atlantique.

A en croire une opinion récemment émise, cette base fut construite au cap de Saint-Vincent, à l'extrémité sud-ouest du Portugal ; selon une vieille tradition, que des recherches modernes n'infirment aucunement, les restes de cet établissement apparaîtraient encore sous la forme de quelques ruines au cap de Sagres, situé un peu à l'est de celui de Saint-Vincent.

C'est dans ces lieux que le prince Henri mourut en 1460.

Mais cela ne veut pas dire qu'il y ait vécu en permanence ; en effet, nous savons qu'il fit des voyages dans des terres éloignées, au nord du pays, et qu'il séjourna en d'autres localités de l'Algarve. Une vieille tradition à laquelle des savants européens, comme Wauwermans, ne dédaignent pas de faire crédit, situe dans cette base une sorte d'école de navigation, l'Académie nautique, également créée et entretenue par lui.

Cependant, la critique historique moderne a fait justice de cette école hypothétique dont elle a relégué l'existence dans le domaine de la légende.

En revanche, elle a établi avec certitude que cette institution, qui n'avait pas de nom ni aucun caractère d'établissement d'enseignement, consistait en des réunions périodiques ou occasionnelles des techniciens dont le prince Henri aimait à s'entourer.

On sait en effet que celui-ci fit venir de l'étranger non seulement des astrologues — dont la fonction suppose la connaissance de l'astronomie —, mais aussi de célèbres cartographes au nombre desquels on peut citer le juif majorquin Jafuda Cresques (Jaime Ribas, après sa conversion) que les Portugais appelaient Jaime de Majorque et qui était le fils d'Abraham Cresques, auteur du célèbre atlas de 1375-1377 conservé à la Bibliothèque nationale de Paris. De tout temps, les Portugais s'étaient sentis vivement attirés par la mer, et déjà aux XIIIe et XIVe siècles, des bateaux de commerce portugais avaient navigué vers l'Angleterre, la France et les Flandres.

Sous l'impulsion énergique du prince Henri, cette antique vocation devint plus impérieuse encore et s'exerça sur les voies de la découverte et de l'exploration. C'est ainsi que les Portugais élargirent la connaissance de l'Europe par la découverte de l'archipel de Madère (1418 : île de Porto-Santo ; 1419 : île de Madère), de celui des Açores (1427 : groupe oriental ; 1452 : groupe occidental) et par l'exploration de la côte africaine au sud du cap Bojador (1434 : Bojador ; 1436 : Rio-de-Oro ; 1441 : cap Blanc ; 1444 : Sénégal et cap Vert ; 1446 : Gambie et Guinée ; 1460 : Sierra Leone). On a beaucoup discuté des mobiles qui avaient animé l'activité du prince Henri : étaient-ils d'ordre religieux, économique ou politique ou bien le prince avait-il cédé à une pure curiosité scientifique ? Ce que nous savons par les écrits de ses contemporains, notamment par le chroniqueur Azurara qui lui survécut longtemps, porte à croire que son esprit était mû par chacune de ces tendances qui s'équilibraient harmonieusement en lui. Croyant sincère et profond, excellent soldat, esprit largement ouvert aux recherches de la science, homme d'action pratique mais jamais mesquin, le prince Henri possédait à un degré rare les qualités qui firent de lui un des plus grands hommes d'État de son temps et. »

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