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Hammourabi par Georges Dossin Membre de l'Institut de France et de l'Académie Royale de Belgique.

Publié le 05/04/2015

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Hammourabi par Georges Dossin Membre de l'Institut de France et de l'Académie Royale de Belgique. L'écroulement de l'empire qu'avaient réussi à fonder les rois de la troisième dynastie d'Our (vers 2100-2003 av. JC) fut le signal d'un retour à l'émiettement politique de toute la Babylonie. Les capitales des petites principautés, qui avaient dû accepter d'obéir à un pouvoir unique, retrouvèrent bien leur indépendance, mais elles s'efforcèrent en même temps de reprendre à leur profit l'hégémonie disparue. Ce fut alors entre elles des luttes incessantes, dont les plus connues sont celles qui mirent aux prises les villes d'Isin et de Larsa. Celle-ci parvint à avoir raison de sa rivale Isin, ce qui n'empêcha pas la ville de Nippour, l'antique métropole religieuse de Sumer, d'exercer son pouvoir pendant quelques années sur l'une et l'autre cité. Durant plus de deux siècles le pays connut des guerres qui se renouvelaient périodiquement sans pouvoir lui apporter une situation politique stable. Il devait être donné à un roi de Babylone, Hammourabi, de la lui faire retrouver. Au temps de la troisième dynastie d'Our, Babylone était la capitale d'une petite principauté dépendant du roi d'Our, qui y avait installé un gouverneur. Vers 1900 av. JC, elle devint le siège d'une nouvelle dynastie, nous ignorons dans quelles circonstances ; mais il est permis de supposer qu'un cheikh puissant de quelque tribu bédouine était parvenu à s'emparer de la ville et à s'attribuer le titre de roi. C'était le temps où les bédouins des déserts voisins de la Babylonie exerçaient une forte pression sur les villes " de Sumer et d'Akkad ", qui n'étaient plus protégées par un pouvoir central puissant, comme le fut celui des rois de la troisième dynastie d'Our. Le nom du fondateur de la nouvelle dynastie, Soumou-aboum, qui, linguistiquement, est de frappe nettement amorrhéenne, invite à formuler cette hypothèse et à lui accorder du crédit. On désigne par Amourrou le territoire situé à l'ouest de la Babylonie ; le terme, qui signifie, à l'origine, l'Ouest et qui par conséquent n'a pu être donné que par les habitants de la Babylonie, probablement par les Sumériens, recouvre la steppe qui s'étend depuis l'Euphrate jusqu'aux pays riverains de la Méditerranée. Palestine et Phénicie, à l'époque, faisaient partie des pays d'Amourrou par le jeu de l'extension bien connue des appellations géographiques, quoiqu'ils fussent occupés par des sédentaires agriculteurs. Soumou-aboum, bédouin d'origine, allait inaugurer une dynastie qui devait conserver le pouvoir pendant trois siècles (de 1900 à 1600 av. JC), et compter onze rois, qui se sont succédé sur le trône de Babylone de père en fils. A l'exception de deux d'entre eux, ils portent tous des noms de frappe amorrhéenne, comme s'ils avaient voulu souligner leurs origines de nomades. Le plus célèbre de cette dynastie occupe la sixième place dans la lignée et porte le nom prestigieux de Hammourabi, qui signifie en langage amorrhéen : " Le dieu Hammou guérit ". Son règne fut de longue durée, puisque ce monarque garda le pouvoir pendant quarante-trois ans. Nous disposons d'une documentation abondante et variée pour l'étude de cette forte personnalité d'homme d'État. Si les inscriptions officielles rappelant tel ou tel événement de son règne sont rares, en revanche, l'historien a la bonne fortune de pouvoir recourir à la liste complète des noms des quarante trois années de règne, à des lettres adressées par Hammourabi à ses gouverneurs ou par ses gouverneurs à lui-même, à de nombreux textes juridiques ou administratifs et surtout au recueil plus connu sous l'appellation de " Code de Hammourabi &qu...
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