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Giovanni Pierluigi da Palestrina par J.

Publié le 05/04/2015

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Giovanni Pierluigi da Palestrina par J. Samson Maître de chapelle de la Cathédrale de Dijon Il s'appelait Giovanni Pierluigi, Pierluigi da Palestrina. Palestrina, l'ancienne Praeneste, est la petite ville romaine où il naquit en 1526. Son père, Sante Pierluigi, y possédait une maison, quelques terres ; il entretenait des relations d'affaires avec le chapitre de la cathédrale Saint-Agapit. L'enfant chanta-t-il au choeur de la Cathédrale ? Nous l'ignorons. Les anecdotiers se sont plu à enrober ses premières années d'historiettes qui ne résistent pas à l'examen. Sa vie musicale commence en 1537. Il a onze ans et figure parmi les chanteurs de Sainte-Marie-Majeure. Là il s'initie au grand art polyphonique qu'il allait illustrer. Longtemps, on lui attribuera pour maître le Français Claude Goudimel. M. Brenet a fait justice de cette erreur en démontrant que Goudimel n'est jamais allé à Rome. C'est à deux Français néanmoins que revient l'honneur d'avoir façonné le Praenestin : Robin Mallapert, maître de chapelle à Sainte-Marie-Majeure jusqu'en 1539, et Firmin le Bel qui lui succéda en 1540. Dès 1544, le chapitre de Saint-Agapit offre au jeune artiste le poste d'organiste et maître de chapelle de la Cathédrale. Il accepte et rentre chez lui. Il y demeure sept ans, s'y marie, y écrit ses premières compositions, les fait chanter. Que ses dons s'y soient fait remarquer, ce n'est pas douteux puisque, en 1551, le cardinal Giovanni Maria del Monte, évêque de Palestrina, devenu pape sous le nom de Jules III, l'appelle à Rome. Pierluigi est maître des enfants de la chapelle Julia. Là, il achève de se familiariser avec le grand art polyphonique des écoles française et franco-bourguignonne : Ockeghem, Josquin des Prés, Pierre de la Rue, Robert Févin, Jean Mouton, Pipelare figurent au répertoire de la chapelle. Pierluigi leur demeurera fidèle : toute son oeuvre atteste que, nourri de traditions, il passe sa vie à clarifier ce que lui ont offert ses initiateurs. Son premier livre de messes, paru en 1554, suffirait à le prouver. C'est en tête de cet ouvrage dédié à Jules III que figure la messe Ecce Sacerdos magnus dont le thème, emprunté à l'antienne Ecce sacerdos, constitue une attention touchante pour le pape. Celui-ci n'y devait pas rester insensible : dès l'année suivante, par ses soins, Palestrina est admis, sans examen, comme trente-troisième chanteur...

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