Gertrude Stein C'est son frère Léo qui incita Gertrude Stein à s'installer à Paris.
Publié le 05/04/2015
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C'est son frère Léo qui incita Gertrude Stein à s'installer à Paris.
Léo, qui se
piquait de peinture, était installé au 27 rue de Fleurus, à deux pas de son
atelier.
Les Stein s'intéressaient vivement à la peinture de leur temps
puisqu'ils achetèrent, dès 1904, des toiles d'artistes encore inconnus du
grand public, Gauguin et Toulouse-Lautrec ; ils contribuèrent à libérer
Cézanne de sa pauvreté ; ils achetèrent aussi, en 1904, une œ uvre de
Picasso , alors peintre obscur, qui deviendra un ami de Gertrude et fera
d'elle un remarquable portrait.
De Matisse , ils acquirent La femme au
chapeau.
Lorsque Léo Stein quitta la rue de Fleurus pour s'installer en
Italie, il laissa tous les Picasso à sa s œ ur.
Celle-ci, malgré des revenus
modestes, se constitua une belle collection de peintures.
Elle recevait tous
les samedis soirs.
Jusqu'à la première guerre mondiale, les peintres
constituèrent les gros bataillons de ses invités : Picasso et Matisse ,
évidemment, amis de la première heure.
Gris, Pascin, Picabia, Marcoussis,
Delaunay , Marie Laurencin ; mais les poètes n'étaient pas de reste, tels
Apollinaire , ou Max Jacob .
Après la guerre, le salon se renouvelle : Satie,
Cocteau , Crevel, Supervielle, entre autres.
Les Américains aussi étaient
nombreux : Hemingway , Fitzgerald , Djuna Barnes, Virgil Thomson ou
George Antheil, qui fonda un quatuor à cordes en 1926.
Gertrude Stein a
beaucoup publié, notamment l' Autobiographie d'Alice Toklas (Alice Toklas
était son amie depuis 1907) dont est extrait ce récit de la première visite à
Picasso : “ (...) nous allâmes à Montmartre ; pour moi, c'était la première
fois.
Je n'ai jamais cessé d'aimer Montmartre.
Nous y allons de temps en
temps et j'éprouve toujours le même sentiment d'affection et d'attente que
j'avais alors.
C'est un endroit où vous vous tenez debout tout le temps et où
vous attendez souvent, sans jamais attendre rien de précis, mais
simplement pour être là debout.
(...) D'abord nous allâmes voir Picasso (...).
Nous montâmes quelques marches et nous franchîmes la porte ouverte,
laissant à notre gauche l'atelier où plus tard Juan Gris devait vivre sa vie de
martyr, mais où vivait alors un certain Vaillant, un vague peintre, qui
devait prêter son atelier comme vestiaire pour dames le jour du fameux
banquet pour Rousseau ; ensuite nous dépassâmes un escalier très raide qui
descendait à la maison où un peu plus tard Max Jacob eut son atelier ; nous
dépassâmes aussi un autre petit escalier-échelle qui conduisait à l'atelier où
peu de temps auparavant un jeune homme s'était suicidé.
( Picasso peignit à
cette occasion une des plus étonnantes de ses premières toiles : les amis du.
»
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