Georgi Dimitrov par Liliana Brisby Editor of " The World Today ", London Né en Bulgarie dans une famille d'ouvriers, Georgi Dimitrov est l'un des rares étrangers à avoir accédé aux plus hautes responsabilités au sein de l'État soviétique.

Georgi Dimitrov par Liliana Brisby Editor of " The World Today ", London Né en Bulgarie dans une famille d'ouvriers, Georgi Dimitrov est l'un des rares étrangers à avoir accédé aux plus hautes responsabilités au sein de l'État soviétique. Il obtint la citoyenneté soviétique à la suite de l'incendie du Reichstag en 1933, dont le procès lui valut une renommée mondiale. Au poste de secrétaire général du Komintern, il sut capter la confiance de Staline tout au long des plus sombres années de purges, contribuant à donner une stature d'état-major de la révolution mondiale à ce qui n'était que l'instrument de la politique soviétique. Une fois acquise la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie et l'implantation de l'Armée Rouge au coeur de l'Europe, il revint en Bulgarie pour présider à son intégration définitive au réseau de démocraties populaires contrôlé par Moscou. La liquidation par voie judiciaire du leader du Parti Agrarien bulgare et ex-allié des Communistes au sein du Front patriotique anti-allemand, Nikola Petkov, fut l'un des épisodes les plus navrants de la campagne d'intimidation qui devait laisser le champ libre au triomphal Cinquième Congrès du Parti Communiste bulgare, en décembre 1948. En établissant la version officielle de l'histoire mouvementée du Parti depuis ses débuts dans la dernière décennie du XIXe siècle jusqu'à son arrivée au pouvoir le 9 septembre 1944, Dimitrov fit ouvertement ressortir l'importance selon lui décisive de l'armée soviétique. Mais déjà ce n'était plus qu'un homme à la santé rapidement déclinante et dont l'élan était brisé. Il avait accepté sans broncher les propos infamants de Staline et un blâme public dans la Pravda en janvier 1948 pour son attitude au sujet d'une fédération balkanique. Les dirigeants yougoslaves croyaient avoir en Dimitrov un allié, et Dedijer déclara que celui-ci les avait secrètement pressés d'ê...