Georg HegelGeorges Friedrich Wilhelm Hegel naquit en 1770 à Stuttgart.

« Georges Friedrich Wilhelm Hegel naquit en 1770 à Stuttgart.

D'abord élève du Gymnase de sa ville natale (où il se familiarisa avec les auteurs classiques), Hegel, à partir de 1788, étudia la théologie et la philosophie pendant cinq ans à l'université (protestante) de Tübingen.

Il s'y lia avec Hölderlin et Schelling ; il devait retrouver plus tard ce dernier à Iéna.

Imbus des idées nouvelles, on dit que les deux étudiants allèrent planter, en 1791, aux environs de la ville, un arbre de la liberté.

Leur amitié devait se refroidir vers 1806, lorsque (leurs conceptions philosophiques ayant évolué dans des directions divergentes) Hegel, après avoir été fortement influencé par le “ Spinozisme kantien ” de son ami, commença à déplorer, “ à propos de la philosophie de la nature ”, que l'on ait “ voulu voir de profondes recherches… dans ce qui n'était qu'un jeu d'analogies superficielles ”.

Après avoir obtenu les grades de “ magister ” en philosophie et de “ candidat ” en théologie, Hegel renonça au ministère pastoral et accepta de remplir les fonctions de précepteur d'abord à Berne de 1793 à 1796 (c'est alors qu'il écrivit une Vie de Jésus ), puis à Francfort de 1797 à 1800.

En 1801, il suit Schelling à l'université de Iéna où il enseigne d'abord comme privatdocent, puis en 1805 comme professeur, extraordinaire “ maître de conférences ”, et où il publie son premier écrit : Différence des systèmes philosophiques de Fichte et de Schelling qui est suivi d'une série d'autres articles.

C'est également à Iéna, aux environs du 14 octobre 1806 (date célèbre dans les fastes napoléoniens) qu'il termine sa Phénoménologie de l'esprit , son premier grand ouvrage.

En 1807, Hegel abandonne sa chaire pour collaborer à la Gazette de Bamberg en qualité de rédacteur en chef jusqu'en 1808, date à laquelle il est nommé directeur du Gymnase de Nuremberg.

C'est dans cette ville qu'il épousa en 1811 Maria von Tucher et qu'il écrivit sa grande Logique (1812-1816).

Il quitte Nuremberg en 1816 pour Heidelberg ; il y enseigne en qualité de professeur titulaire jusqu'en 1818, date à partir de laquelle il vivra à Berlin où on lui a offert la chaire de Fichte .

Il l'occupa jusqu'à sa mort.

Pendant les vacances d'été, des voyages le conduisirent tour à tour, en 1822 aux Pays-Bas, à Vienne en 1824 et en 1827 à Paris, auprès de Victor Cousin qui nous a laissé ce portrait du philosophe : “ Son visage était l'image de sa pensée.

Ses traits prononcés et sévères, mais tranquilles et sereins, son parler lent et rare, mais ferme, son regard calme, mais décidé, tout en lui était l'emblème d'une réflexion profonde, d'une conviction parfaitement arrêtée, exempte de toute incertitude et de toute agitation,. »