Gaspard de Coligny par Frank Delteil et Daniel Robert Gaspard II de

Gaspard de Coligny par Frank Delteil et Daniel Robert Gaspard II de Châtillon (sur-Loing, Loiret), l'amiral de Coligny, est l'un des personnages de notre histoire qui ont suscité le plus de passions contraires ; au sujet de sa politique - sinon de sa personne - il existe encore, entre gens informés, bien des divergences. Coligny né en 1519, était un cadet de Gaspard, maréchal de Châtillon, et de Louise de Montmorency, soeur d'Anne, en 1538 connétable. Il pas douteux que son oncle l'ait soutenu et protégé (son père était mort dès 1522). Destiné d'abord à l'Église, comme son aîné Odet, Gaspard, bien que sachant le latin, préféra les armes, et, à partir de 1542, relativement tard, prit part à de nombreuses campagnes, avec le dernier des fils, François ; il aurait été armé chevalier après Cérisoles (1544). Sous Henri II, le connétable étant revenu en grande faveur après quelques années de demi-disgrâce, l'ascension de " Coligny " devient rapide : colonel général de l'infanterie française dès 1547, gouverneur de l'Île-de-France en 1551, amiral de France en 1552, gouverneur de Picardie en 1555. Mérite ? Faveur ? L'un et l'autre. Notons qu'il est, dès lors, connu pour son sérieux dans une Cour de moeurs fort libres, et auteur (1550) de sévères ordonnances sur la discipline militaire. Qu'il passe aussi pour diplomate : il prend part aux négociations de trêve de Vaucelles (1556). C'est l'année suivante (1557) qu'il apparaît au premier plan : lors de l'invasion de l'armée hispano-flamande, il tente, avec très peu de moyens, de défendre Saint-Quentin, place de son gouvernement ; c'est pour venir à son secours que le connétable marche sur la ville, et subit un désastre : oncle et neveu seront fort critiqués, Coligny - en dépit de sa belle défense qui retarda l'ennemi du 2 au 27 août - pour avoir mal pourvu à l'entretien de la place. En sens opposé, l'on a dit...