Gabriel Marcel 1889-1973 Né et mort à Paris.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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des personnes.
C'est que Gabriel Marcel a toujours pensé, selon une parole de E.-M.
Forster qu'il aimait à citer, que “ c'est la vie privée et elle seule qui présente le miroir où
l'infini vient se refléter ”.
Si l'Être divin et les êtres humains ne sont, l'un et les autres, saisis
que dans l'expérience du “ Toi et du nous ”, c'est parce que Gabriel Marcel n'a jamais
séparé ses deux préoccupations majeures : “ l'exigence de l'être ” d'une part, et d'autre part
“ la hantise des êtres saisis dans leur singularité et en même temps dans les mystérieux
rapports qui les lient ”.
Il pense au contraire, que, “ plus nous saurons reconnaître l'être
individuel en tant que tel, plus nous serons orientés et comme acheminés vers une saisie
de l'être en tant qu'être ”.
Ainsi, tous les chemins de son œ uvre, même ceux qui paraissent le plus étrangers à la
philosophie, conduisent à la reconnaissance de ce qu'il appelle “ le mystère ontologique ”.
Ce qui est central chez lui, c'est la célèbre distinction entre “ problème et mystère ” : “ le
mystère est un problème qui empiète sur ses propres données ”, qui transcende donc
l'opposition du sujet et de l'objet et que la pensée ne peut pas se donner comme un
spectacle puisqu'il s'agit d'une réalité à laquelle elle est ouverte, à laquelle elle participe, et
par laquelle elle se trouve elle-même possédée et constituée.
A la “ réflexion primaire ”,
qui est connaissance théorique et objective, s'oppose la “ réflexion seconde ” qui est retour
sur soi, sur les conditions de la réflexion primaire, mais qui dépasse le cadre théorique et
l'opposition de l'être et du connaître pour se faire indissolublement réceptivité et activité,
participation et affirmation Mystère de la communication et mystère de la connaissance,
mystère de la famille et mystère de la mort, rapport mystérieux de l'homme avec la terre et
avec la vie, autant d'affirmations d'une positivité ontologique qui ne se révèle qu'au
recueillement et à la piété et qui, si elle prend, sur le plan philosophique, le nom de
“ mystère de l'être ”, annonce, pour Gabriel Marcel lui-même, une lumière proprement
religieuse.
Ses œ uvres : Journal Métaphysique (1914-1917) ; Etre et Avoir (1918-1933) ; Le
monde Cassé suivi de Positions et approches concrètes du mystère ontologique (1933) ; Du Refus à
l'invocation (1940) ; Homo Viator (1944) ; Les Hommes contre l'Humain (1951) ; Le Mystère de
l'Etre (1951).
Il publia également des pièces de théâtre..
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