François Broussais par Paul Delaunay Ancien président de la Société d'histoire de la médecine François-Joseph-Victor Broussais naquit à Saint-Malo le 17 décembre 1772.
Publié le 05/04/2015
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François Broussais par Paul Delaunay Ancien président de la Société d'histoire de la médecine François-Joseph-Victor Broussais naquit à Saint-Malo le 17 décembre 1772. Son père se trouvait alors à Lisbonne, en attendant de revenir exercer la médecine et la chirurgie à Pleurtuit, près de Dinard. C'est dans cette bourgade que le jeune Franchin, comme on l'appelait familièrement, passa son enfance. Le matin, il servait, comme enfant de choeur, la messe du curé qui, en échange, lui inculquait quelques bribes de latin. Le soir, le marmot, perché sur un cheval, courait à travers les landes, sans souci des revenants et des loups-garous, porter aux clients de son père les remèdes prescrits dans la journée. Il fit ses humanités au Collège de Dinan et, de 1789 à 1791, escortant son père au chevet des malades, commença son initiation chirurgicale. Lors de la grande levée de 1792, il s'engagea comme volontaire dans la compagnie franche de Dinan, donna la chasse aux rebelles, brava les balles des chouans en chargeant sur son dos un camarade blessé, et rentra malade au foyer familial avec les galons de sergent. Il continua ses études médicales à l'Hôpital de "Port-Malo", ci-devant Saint-Malo ; puis à Brest sous Billard et Duret ; se fit recevoir officier de santé, et après un passage dans la marine marchande, entra comme chirurgien de 2e classe dans la marine militaire, tantôt naviguant à bord de la corvette L'Hirondelle ou de la frégate La Renommée, tantôt soignant les matelots dans les lazarets encombrés par le typhus et le scorbut à Brest, ou à Pontanezen où on le trouve en fructidor an III et frimaire an IV. En nivôse an IV, au moment de s'embarquer sur La Renommée, il reçut du maire de Saint-Malo une missive qui commençait par ces mots : "Citoyen, frémis en recevant cette lettre !" Son père et sa mère, trahis par une servante, avaient été égorgés, mutilés par les chouans ; leur logis incendié. Broussais n'oublia jamais ! Il s'était marié en 1795. Le jeune ménage, un jour, se trouva riche : ayant fait la guerre de course en l'an VIII à bord du Bougainville, Broussais toucha, pour sa part de prises, une somme de 7450 livres qui lui fut comptée le 26 frimaire an IX. Il en profita pour parfaire son instruction à Paris. Inscrit aux côtés des "Élèves de la Patrie", parmi les élèves libres de l'École de Santé, il suivit les leçons de Pinel, Chaussier, Hallé, Sabatier, Boyer, Corvisart, et les cours donnés par Bichat, son aîné d'un an, qui s'affirmait déjà maître. Il subit son premier examen le 13 ventôse an X (4 mars 1802) ; le deuxième le 7 germinal an X ; le troisième en frimaire an XI, et présenta le 5 frimaire an XI (26 novembre 1802) sa dissertation inaugurale sur La fièvre hectique considérée comme dépendante d'une lésion d'action des différents systèmes sans vice organique ; thèse bien opposée à ses ...
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