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Ferdinand III le Saint 1199-1252 Toute l'histoire de l'Espagne du Moyen-Âge est dominée par une idée : reconquérir le territoire de l'antique Hispanie injustement occupé par les Musulmans.

Publié le 05/04/2015

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Ferdinand III le Saint 1199-1252 Toute l'histoire de l'Espagne du Moyen-Âge est dominée par une idée : reconquérir le territoire de l'antique Hispanie injustement occupé par les Musulmans. La bataille de Covadonga devient un symbole légendaire. La prétention de poursuivre et reconstruire l'Espagne gothique est le ferment qui encouragera le petit royaume des Asturies dans sa lutte inégale contre Cordoue. L'Espagne chrétienne, avec ses noyaux de résistance épars et d'importance inégale, gagnera de plus en plus de terrain sur l'ennemi musulman. La prétention à la suprématie du León, avec ses efforts pas toujours appréciés pour obtenir une hégémonie péninsulaire, atteignit son apogée avec le couronnement solennel d'Alphonse VII en 1135, dans la cathédrale de León, en présence de ses vassaux, parmi lesquels on comptait les comtes de Toulouse et de Barcelone, ainsi que le roi de Navarre. Mais l'idée d'un empire espagnol sembla s'éteindre soudain avec sa mort en 1157 ; ses fils Sanche III et Ferdinand II se partagent les États de leur père. L'Espagne deviendra les " Cinq Royaumes " : León, Castille, Navarre, Aragon et Portugal, possédant chacun sa personnalité distincte, mais ayant tous la mission commune et indéfectible de reprendre la terre d'Espagne à l'envahisseur musulman. Au moment où naquit celui qui devait être saint Ferdinand, les domaines de l'ancien " empereur " étaient répartis entre deux de ses petits-fils qui portaient le même prénom : Alphonse VIII de Castille et Alphonse IX de León. Ferdinand est issu de ce dernier et de sa seconde épouse Bérengère, fille aînée d'Alphonse VIII et d'Éléonore Plantagenêt. Le pape Innocent III s'obstina à faire dissoudre ce mariage en raison de la parenté des époux. Quand, après de longs efforts il y parvint en 1204, cinq enfants étaient déjà nés de cette union, parmi lesquels Ferdinand, l'aîné des fils. Après la diss...
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« Yusuf (Ben Hud) se soulève et parvient à mettre fin à la domination des Almohades en Andalousie. Ferdinand revient en Castille au mois de septembre 1230, après avoir vainement assiégé Jaén.

Il apprend à ce moment que son père est mort, désignant pour lui succéder au León les deux filles nées de son premier mariage, Sancha et Douce.

Bérengère entre de nouveau en action et, au cours d'une entrevue avec la mère des deux princesses, la reine sainte Thérèse de Portugal, obtient qu'elles renoncent à leurs droits et que soit reconnu son fils Ferdinand, qui peut entrer en possession de son nouveau royaume.

León et Castille ont ainsi scellé leur union définitive et leurs forces unies pourront s'employer à la conquête de l'Andalousie, où agissent conjointement le roi, la noblesse et les ordres militaires de Saint-Jacques et de Calatrava. En 1235, mourait la reine Béatrice, qui avait donné à son époux sept fils et trois filles. Quelques mois après, au début de l'année suivante, Cordoue tombait aux mains des Chrétiens, et Ferdinand put décider qu'en procession solennelle les cloches qui, depuis le temps d'Almanzor, servaient de lampes dans la mosquée, fussent remises à la cathédrale de Compostelle. En 1237, Ferdinand contracte une nouvelle union, cette fois avec une Française, Jeanne de Pontieu, qui par sa mère descendait à la fois du roi Louis VII de France et de l'“ empereur ” espagnol, Alphonse VII.

Ce sont sans doute ses attentions pour sa nouvelle épouse qui le tiennent éloigné de la frontière jusqu'en 1240.

Entre-temps, Ben Hud, qui a vu sa puissance s'effriter, est mort assassiné à Almeria.

Ferdinand s'installe maintenant à Cordoue, d'où une habile politique militaire et diplomatique lui permet d'introduire des garnisons chrétiennes dans beaucoup de villes et de forteresses musulmanes.

Tandis qu'il est malade à Burgos, son fils Alphonse reçoit la soumission du roi de Murcie et, en 1243, prend possession de la ville et de tout le royaume. En avril 1246, la prise de Jaén et la soumission du roi Alhamar de Grenade, qui rend hommage de vassal au roi de Castille, ouvrent la route à la conquête de Séville, l'ancienne capitale des Almohades, considérée comme la perle de l'Andalousie.

Sur le conseil du grand maître de l'ordre de Saint-Jacques, Ferdinand décide d'attaquer directement la ville ; il fallait pour cela qu'une flotte de guerre interdît l'arrivée de vivres et de renforts par le fleuve ; et ce fut Ramon Bonifaz, “ un homme de Burgos ”, qui prépara les nefs des villes maritimes de la côte cantabrique nécessaires à l'entreprise.

Malgré tout, le siège de Séville fut une affaire très ardue qui se prolongea jusqu'aux derniers mois de 1248.

Le 23 novembre, l'étendard royal flotta enfin sur la tour de l'Alcazar, mais les habitants qui voulurent quitter la ville eurent tout un mois pour le faire.

Un chroniqueur musulman dit que la ville se vida en trois jours.

La chute de Séville eut dans l'Andalousie musulmane une importance et des répercussions comparables à ce qui se passa lors de la prise de Tolède au XIe siècle.

Xérès et le territoire environnant passèrent immédiatement aux mains des Chrétiens, plus par des traités que par des actions militaires.

Seul l'état vassal de Grenade représenta pendant plus de deux siècles encore le dernier bastion musulman dans la péninsule.. »

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