Ferdinand Ier d'Aragon par Guy Beaujouan Directeur d'études à l'Ecole pratique des
Publié le 05/04/2015
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Ferdinand Ier d'Aragon par Guy Beaujouan Directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes Études, Sorbonne Énergique et vertueux, mais calculateur, habile surtout à force de savoir patiemment exploiter les fautes de ses adversaires, n'hésitant pas à subtilement mêler la subornation et les pressions, Ferdinand Ier fut un véritable homme politique. En ce début du XVe siècle, il eut le mérite de sentir l'importance croissante de l'opinion publique et, par conséquent, l'efficacité d'une certaine forme de propagande. Né à Medina del Campo, le 30 novembre 1380, il était le second fils de Jean Ier de Castille et d'Éléonore d'Aragon, donc le frère cadet de Henri III. A la mort de ce dernier, le 25 décembre 1406, il se trouve tuteur de Jean II (alors âgé de vingt et un mois) et corégent du royaume de Castille avec la capricieuse reine, veuve, Catherine de Lancastre. Contre toute attente, il parvient à un accord avec elle : il se fait attribuer l'administration de la moitié méridionale du pays et, du même coup, la responsabilité des projets militaires contre les Maures de Grenade. La guerre se déroule en trois temps : d'abord l'offensive castillane qui aboutit à la prise de Zahara et d'Ayamonte, mais à un échec devant Setenil (1407) ; ensuite la trêve, puis la contre-attaque musulmane (1408-1409) ; enfin l'événement spectaculaire, le siège et la prise d'Antequera (26 avril - 24 septembre 1410). En reprenant ainsi, avec l'épée même de saint Ferdinand, l'épopée espagnole, trop longtemps interrompue, de la Reconquête, l'infant Ferdinand s'auréole du vieil idéal des croisades. A son prestige contribue aussi une immense fortune. C'est l'époque où, grâce à la laine de ses mérinos transhumants, la Castille échappe à la grande dépression du Moyen &...

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