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Exposé sur l'origine et l'installation des Koyaga dans la region du Worodougou

Publié le 08/11/2024

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« Collège Privé FOREP Séguéla INTRODUCTION La population ivoirienne est généralement repartie en quatre ensembles ethnolinguistiques historiquement localisés dans des aires géographiques précises du pays: les Akan ou Kwaii (38,1%) occupant le Centre, l’Est et le Sud-est; les Gur ou Voltaïque (21,2%) occupant la plus grande partie du Nord ; les Mandé [les Mandé du Nord (19%) essentiellement composés des ethnies Malinké reparties sur une partie du Nord (Nord-ouest et Nordest), les Mandé du sud (9,1%) occupant une partie de l’Ouest.] et les Krous (11,3%) s’étendant sur la plus grande partie de l’Ouest et du Sud-ouest ; La présente fiche opère un focus sur les Koyakas(Mandé du Nord), sousgroupe Mandé le plus important démographiquement en Côte d’Ivoire dans la region du Worodougou. Les Koyaka font partie du grand groupe Mandinka.

Ce qui signifie littéralement « ceux qui parlent la langue du Mandé » représentent au sein des Malinké le groupe démographique le plus important (50%).

Les Mandinka constituent, avec trois autres groupes de taille plus modeste, à savoir les Koyaka (10,5%), les Mahouka (9%) et les Bambara (1%), les « Malinké occidentaux » que l’on retrouve dans les régions d’Odienné, Touba, Séguela et Mankono. L’origine et installation du peuple Koyaka de SéguélaPage 1 Collège Privé FOREP Séguéla I. L’IDENTITE MALINKE L’identité Malinké repose non seulement sur un socle linguistique (la langue malinké) et historico-politique, mais surtout sur des réalités socioéconomiques et religieuses.

D’un point de vue historique et politique, les Malinké réclament une origine commune, l’Empire mandingue, fondé au 13e siècle par Soundjata Keïta.

Ce dernier a alors fédéré un ensemble de clans en instituant une charte connue sous le nom de « Charte de Kouroukan Fouga ». Cette Charte a servi de Constitution à l’empire tout en régulant les rapports sociaux entre les différents clans.

Les migrations des Malinké de cet empire, qui se situait dans la boucle du fleuve Niger, vers le nord ivoirien se déroula en deux vagues Les premières phases migratoires eurent lieu entre le 13e et 14e siècle pour des raisons économiques et concernèrent particulièrement deux groupes professionnels.

Le premier groupe, celui des « Ligbi », était essentiellement composé de commerçants de religion musulmane qui appartenaient aux clans mandingues portant les patronymes « Bamba », « Gbané », « Kamagaté » et « Diabaté ».

L’autre groupe, les « Noumou », était une caste d’animistesorpailleurs rattachée aux clans des « Traoré » et des « Konaté ». L’origine et installation du peuple Koyaka de SéguélaPage 2 Collège Privé FOREP Séguéla La seconde phase migratoire, plus massive et consécutive à l’effondrement de l’empire mandingue, se fit par des conquêtes militaires menées par des clans guerriers animistes et musulmans entre le 15e et le 18e siècle.

Les populations Sénoufos et Yacouba (ou Dan) antérieurement installées furent soumises ou intégrées dans des systèmes d’alliances interethniques. Sur cette période du 15e au 18e siècle, le paysage politique de la région connaît des transformations qui définissent les contours de l’identité politique actuelle des communautés Malinké.

On voit alors apparaître des chefferies malinkés de taille plus ou moins importante, prenant parfois l’ampleur de royaumes, comme à Kong. Dans leur essence, ces chefferies sont calquées sous le modèle de fonctionnement politique de l’Empire Mandé dans lequel on retrouve un regroupement de lignages ou de clans autour d'un chef.

Ce patriarche a noué par des sacrifices une alliance avec la terre et les divinités locales. Dans la plupart des cas, les clans animistes, religion dominante au départ, cohabitent avec les clans musulmans qui sont en général des commerçants. L'aîné de ses descendants du clan dominateur, selon la lignée patriarcale, reste de droit le chef territorial et religieux.

Mais ce dernier ne cumule pas L’origine et installation du peuple Koyaka de SéguélaPage 3 Collège Privé FOREP Séguéla tous les pouvoirs.

Les pouvoirs politiques, judiciaires, militaires et même religieux sont savamment répartis entre les mains de l’ensemble des clans ou lignages reliés entre eux par le jeu de systèmes de parentés et d’alliances patronymiques.

Même si elles n’ont pas le rayonnement économique et la puissance politique de l’empire Mandé, ces chefferies font émerger dès la période précoloniale des pôles urbains qui gardent toute leur influence dans la Côte d’Ivoire actuelle. II. FONDEMENTS DES GRANDS GROUPES Le royaume de Kong, célèbre centre politique et économique des « Dioula » est fondée à la fin du 17e siècle par le clan des Traoré Des querelles intestines entre les animistes et les musulmans du royaume aboutissent au 18e siècle au règne de la dynastie musulmane des Ouattara. Sous leur règne, le commerce de longue distance prospère et Kong devient un important centre d'études islamiques. La région de Touba habitée par les Mahouka, et connue sous le nom de la « région administrative du Mahou » a été investie d’abord par le clan L’origine et installation du peuple Koyaka de SéguélaPage 4 Collège Privé FOREP Séguéla musulman des Bakayoko dont l’origine est rattachée à la ville de Tombouctou (Mali) Mais ce sont les Diomandé vaillants guerriers et soutenus par des familles apparentées, Bamba, Koné et Touré qui imposeront leur domination sur la région entre le 16e et le 17e siècle. Le clan des Fadiga les rejoindra et fondera Touba au 19e siècle, ville peuplée de fervents musulmans. Séguéla, ville des Koyaka voit le jour au 16e siècle grâce aux clans Soumahoro et Diomandé (détenteurs du pouvoir politique).

D’autres clans s’y installent également : les Kéïta connus sur le nom de Binanté et leurs alliés les Konaté ; les Soumahoro et Timité (Guerriers et féticheurs) ; les Bakayoko (chefs religieux) La ville de Mankono habitée également par les Koyaka est fondée au 18e siècle par des clans animistes et musulmans. 1.

Les villes de Séguéla et de Mankono a.

La ville de Séguéla L’origine et installation du peuple Koyaka de SéguélaPage 5 Collège Privé FOREP Séguéla La ville de Séguéla a été fondée par les Keita à la suite de la dislocation de l’empire des Mandingues après le règne de Mansa Oulé (l'empereur rouge, en raison de son teint clair) fils et successeur de Soundiata Keïta de 1255 à 1270. Les fondateurs de Séguéla sont des descendants directs de Mansa Oulé qui, s'étant converti à l’islam, suscita plus tard l'abdication de ses propres enfants qui cédèrent le trône à la grande famille Konaté qui tenta d’assurer la survie en pérennisant le nom Keita dans l’appellation des différents rois qui se succédaient. À Séguéla aujourd’hui, la plupart se fait appeler « Binaté » qui veut juste dire Bi Na Té soit (Bi = aujourd’hui), (Na = Nan = venue), (Té = pas) qui est la réponse des fondateurs aux colons qui leur demandaient leur nom : Bi Nan Té = « Notre venue, ou notre présence, ne date pas d’aujourd’hui ». Certains parmi eux sont restés fidèles au nom d’origine, Keita. b.

La ville de Mankono Les peuples de Côte d’Ivoire sont originaires de diverses zones géographiques.

De leurs migrations à leurs implantations sur le territoire ivoirien, leurs différents parcours ou histoires ont fait l’objet d’une L’origine et installation du peuple Koyaka de SéguélaPage 6 Collège Privé FOREP Séguéla propagande culturelle à l’encontre des générations passées et présentes. Mankono est une ville située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire.

Tout comme les autres localités du pays, cette ville de la région du Béré présente, elle aussi à une histoire. Mankono est une déformation linguistique issue de” Mankorya” qui veut dire” attend moi”.

Il faut noter que les principaux peuples de Mankono sont les Koyaka.

Ils sont du groupe Mandé et sont originaires du mali voisin.

Le peuple Sénoufo est également représenté dans la ville.

Mankono compte en effet trois quartiers.

Mankono, Tonhoulé et Moussougoula. Mankono est une ville se situe au centre-ouest du pays, dans le district administratif du Woroba et est limitée au sud par les départements de Béoumi, Zuénoula et Vavoua, au nord par Boundiali et Korhogo, à l'est par Katiola et à l'ouest par Séguéla. Le département de Mankono était auparavant dans la région administrative du worodougou , mais aujourdhui, il se situe dans la région administrative du Béré. L’origine et installation du peuple Koyaka de SéguélaPage 7 Collège Privé FOREP Séguéla La ville est habitée par les populations Mandé ; Malinké (koyaka) qui sont en majorité des musulmans.

Ils sont pour la plupart des marabouts et commerçants, guérisseurs ou cultivateurs. III. VERS LE GROUPE KOYAKA La Côte d’Ivoire est historiquement une terre d’immigration (Beauchemin, 2005).

Les cinq groupes ethnoculturels autochtones (Krou, Akan, Gur, Mandé du Sud et Mandé du Nord) qui.... »

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