Edvard Benes 1884-1948 Esprit rationaliste, travailleur systématique et discipliné, Edvard Benes choisit, après ses études à l'étranger, tout d'abord une carrière académique.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
gouvernementale, fait échouer cette man œ uvre.
Benes accepte la réconciliation qui lui est
alors offerte.
Élu, il retourne à l'ancienne coalition, rejetant une grande occasion d'assurer à
l'intérieur du pays une base solide pour sa politique extérieure.
Ses adversaires de la droite se
retrancheront sur leurs positions et saboteront les mesures visant à soutenir des groupes
“ antifascistes ” dans les minorités allemande et hongroise, à lutter contre la dépression
économique et la misère, à raffermir l'unité nationale par une politique stimulant le
développement de la Slovaquie, ce parent pauvre de la République.
Aux ouvertures d'Hitler, en 1936 et en 1937, proposant un traité semblable à celui qu'il a
conclu avec la Pologne, Benes oppose une formule assurant le respect de ses alliances
existantes.
L'Allemagne, bénéficiant de la “ bienveillance ” occidentale à ses plans
d'expansion à l'Est, continuera ses man œ uvres visant à décomposer la Petite-Entente et à
rallier la Hongrie et la Pologne.
Après l'occupation de l'Autriche, Hitler se proclame
“ protecteur ” des Allemands de Tchécoslovaquie dont les chefs nazis revendiqueront une
autonomie ayant pour but de détruire la démocratie et l'indépendance de la République.
Londres et Paris, on le sait, conseilleront à Benes de céder aux demandes des nazis locaux.
Soumis à la pression combinée des Allemands et des Alliés, Benes tentera la négociation dans
l'espoir de désarmer moralement les nazis par des concessions spectaculaires.
C'est en vain
qu'il s'efforcera de prouver aux Occidentaux que leur propre intérêt exige de ne pas détruire
le dernier bastion de la démocratie à l'est du Rhin, et de démontrer la volonté et la capacité de
son armée à le défendre par les mobilisations de mai et de septembre 1938, conduites avec
efficacité et soutenues par l'enthousiasme de la majorité des citoyens Chamberlain et
Daladier, cédant à Hitler et rejetant les appels soviétiques pour une action commune.
iront
jusqu'à envoyer à Benes un ultimatum demandant la cession d'une part du territoire
tchécoslovaque à l'Allemagne, et finalement jusqu'à signer le néfaste accord de Munich,
présenté à Benes sous la forme d'un diktat.
La trahison infâme de ses alliés occidentaux place le Président devant un dilemme : le peuple
et l'armée mobilisée, prêts à combattre, veulent résister même seuls avec l'aide soviétique.
Le
risque de sacrifices énormes et peut-être d'une défaite temporaire comme aussi la menace des
anciens alliés paralysent la plupart des ministres et des parlementaires, et finalement, après
l'échec de tentatives de neutraliser la Pologne, Benes lui-même.
Croyant par cette réduction
de territoire protéger la nation tchécoslovaque d'une guerre qu'il considère comme inévitable,
il s'incline, contre l'avis des Communistes, des soldats et d'un groupe de personnalités
patriotiques.
Décision fatale, critiquée par de nombreux contemporains et par l'Histoire.
Malgré les garanties promises à Munich, la Tchécoslovaquie est occupée six mois plus tard.
Éliminé sous la pression nazie, Benes part en exil, mal vu des Munichois à Paris et à Londres.
Pendant la “ drôle de guerre ” il doit recommencer là où il en était en 1915.
Ce n'est qu'en
juillet 1941 que Churchill accorde à la Tchécoslovaquie des droits égaux à ceux d'autres pays
alliés sous occupation nazie.
Et cela à l'exemple de l'U.R.S.S.
qui, entrée en guerre, a aussitôt
signé avec Benes un traité de coopération militaire, appuyant ainsi sa thèse de la nullité des
accords de Munich, à laquelle Churchill ne se ralliera qu'en août 1942.
La grande alliance
antinazie, recherchée par Benes depuis 1934, transforme l'appui personnel de Roosevelt en.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Bene? Edvard, 1884-1948, né à Ko?lany, homme d'État tchécoslovaque.
- Bene> (Edvard) Homme politique tchécoslovaque (K6zlany, Bohême du Sud, 1884 - Sezimovo-Usti, 1948).
- TRAITÉ DES ÉTUDES ou De la Manière d’enseigner et d’étudier les Belles-Lettres, rapport à l’esprit et au cœur.
- Daniel François Esprit AUBER 1782 - Caen 1871 - Paris Cherubini remarqua le concerto pour violon du jeune Auher, et décida de diriger ses études.
- CORMON, Fernand (1854-1924) Peintre académique et portraitiste, il commence sa carrière brillamment, avec Les Noces de Nibelungen.