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Edouard III par Jacques Boussard Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, Poitiers En 1327, Édouard II, prince sans énergie ni habileté, en lutte perpétuelle avec les grands et le Parlement, fut contraint d'abdiquer en faveur de son fils, Édouard III.

Publié le 05/04/2015

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Edouard III par Jacques Boussard Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, Poitiers En 1327, Édouard II, prince sans énergie ni habileté, en lutte perpétuelle avec les grands et le Parlement, fut contraint d'abdiquer en faveur de son fils, Édouard III. Le règne de ce jeune roi, alors âgé de quinze ans, commençait dans une atmosphère de troubles et de révoltes : l'instigatrice en était sa mère, Isabelle, fille du roi de France Philippe le Bel, femme sans scrupules qui, avec son amant le comte de Mortimer, venait de détrôner son mari et l'avait enfermé au château de Berkeley ; Édouard II n'allait pas tarder à y finir ses jours, très probablement assassiné par son ordre. Pendant quatre ans, sous le nom d'Édouard III, c'est elle et Mortimer qui gouvernèrent : le jeune roi n'avait aucun pouvoir et devait borner son activité à prendre part à quelques expéditions militaires, telle une campagne malheureuse contre les Écossais. Pour se procurer les fonds nécessaires à son coup d'État, Isabelle avait marié son fils à Philippa de Hainaut, princesse dont la dignité et la bonté devaient charmer le chroniqueur Froissart qui l'a célébrée en termes fervents. Édouard III, cependant, rongeait son frein dans la situation humiliante qui lui était faite. Il était valeureux et plein d'ambition. En 1328, son oncle, le roi de France Charles IV, était mort sans héritier mâle et les grands du royaume avaient dû désigner un roi. Les femmes ne pouvaient hériter de la couronne (la question avait été tranchée déjà deux fois, lors de la mort de Louis X et de Philippe V), mais pouvaient-elles la transmettre ? Si ce point était admis, les grands auraient eu à choisir entre deux petits-fils de Philippe le Bel : Édoua...

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