Carsten Niebuhr 1733-1815 Vers 1750, de grandes parties des côtes d'Asie avaient été relevées de façon approximative.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
Le 16 juillet, les survivants de l'expédition entrèrent à Sana.
L'iman les reçut en audience
solennelle, assis sur un trône couvert de précieux tapis et de coussins de soie.
L'accueil des
habitants fut amical et respectueux, quelques hauts dignitaires essayèrent même de les
persuader de rester au Yémen une année de plus.
Cette invitation dut être déclinée, car les
deux décès survenus avaient mis fin aux études de botanique et de philologie, et d'ailleurs,
les éléments nécessaires à l'établissement d'une carte du pays étaient déjà relevés.
En outre,
tant Niebuhr que les autres membres de l'expédition étaient plus ou moins malades.
Vers
la fin de juillet, ils quittèrent donc Sana et retournèrent à Moka.
Ils durent attendre plusieurs mois dans cette ville ; ce ne fut qu'au mois de février 1763
qu'il leur fut possible de s'embarquer pour Bombay.
En cours de route, le dessinateur de
l'expédition mourut à son tour et peu après l'arrivée à Bombay, il fallut enregistrer encore
le décès du Dr Cramer.
Niebuhr, resté seul survivant, n'eut cependant pas l'intention
d'abandonner sa tâche.
Continuant ses recherches, qu'il consacra notamment au fameux
temple d'Eléphanta, il ne se remit en route qu'une année plus tard et, passant par Mascate,
capitale de l'Oman, il se rendit au port persan de Bender Bouchir, ensuite à Chiraz puis
aux ruines de l'ancienne Persépolis, où il releva les inscriptions cunéiformes avec une telle
précision que ses dessins furent plus tard utilisés pour le déchiffrage de ce système
compliqué d'écriture.
Le voyageur continua vers Bassora et Bagdad, d'où il repéra la position de Babylone, puis
vers Mossoul et Alep.
Il aurait alors pu rentrer la conscience tranquille, mais avec un zèle
que rien n'avait affaibli, il visita encore Jérusalem et Damas, et n'entreprit qu'ensuite le
voyage de retour par l'Asie mineure et Constantinople pour arriver à Copenhague au
automne 1767, après sept ans d'absence.
En reconnaissance de son œ uvre, Niebuhr fut promu capitaine du génie et nommé
membre de plusieurs sociétés savantes étrangères.
Au cours des années suivantes, il publia
une description détaillée de son voyage ainsi qu'un traité de géographie de l'Arabie, se
retira plus tard du service militaire et mourut en 1815.
On a pu dire qu'aucun des prédécesseurs de Niebuhr n'a laissé du Proche-Orient une
image aussi fidèle que la sienne.
Ses observations astronomiques sont très précises et ce fut
lui qui, le premier, utilisa les distances lunaires pour le calcul des longitudes.
Enfin, ses
descriptions des pays qu'il a visités et de leurs habitants et le talent qu'il eut de mettre en
évidence les faits importants de ses expériences lui assurent à jamais une place
prépondérante parmi les grands explorateurs de son temps..
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