Boccace par Roger Nimier Les écrivains ne se donneront jamais trop de mal pour être sérieux, leur vie durant.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
Boccace par Roger Nimier Les écrivains ne se donneront jamais trop de mal pour être sérieux, leur vie durant. Ils en seront récompensés par une excellente réputation après leur mort. Mais cette discipline ne souffre pas la moindre abstention. Ainsi de Boccace, travailleur infatigable, visage sévère et rides sans nombre, qui conserve pour l'honnête homme de tous les pays un petit parfum de libertinage ou de légèreté, qui le fait placer entre Rabelais et l'Arétin. Pourtant, quand Boccace naquit à Paris en 1313, son Florentin de père, établi marchand depuis quelques années, le destina au commerce, qui passait alors pour une occupation raisonnable. Ses études à Florence et à Paris, son séjour à Naples pour y apprendre le négoce, allaient contribuer à jeter le jeune Boccace dans un grand appétit des mots et des êtres, ce qui est encore une définition de l'humanisme en ce temps-là. A Naples, il va tomber amoureux de la princesse Marie, fille naturelle du roi Robert et il deviendra l'ami de Pétrarque. Cet amour et cette amitié feront sa vie. Peu intéressé par le commerce, il le favorise malgré tout en dépensant la fortune de son père. Mais au lieu d'entretenir des actrices,...
« par Roger Nimier. »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Dans un article intitulé « L'Artiste et la Société », l'écrivain allemand Thomas Mann (1875-1955) affirmait : « L'artiste est le dernier à se faire des illusions au sujet de son influence sur le destin des hommes. Dédaigneux du mauvais, il n'a jamais pu arrêter le triomphe du mal. Soucieux de donner un sens, il n'a jamais pu empêcher les sanglants non-sens. L'art ne constitue pas une puissance, il n'est qu'une consolation. » Dans le domaine particulier de la littérature, et en songean
- «La poésie ne m'a jamais possédé tout entier. Je ne lui ai donné dans mon âme et dans ma vie que la place seulement que l'homme donne au chant dans sa journée, des moments le matin, des moments le soir, avant et après le travail sérieux et quotidien. » (Lamartine, Premières méditations poétiques, préface.) Commentez et discutez s'il y a lieu.
- Dans un article intitulé L'Artiste et la Société, l'écrivain allemand Thomas Mann (1875-1 955) affirmait : « L'artiste est le dernier à se faire des illusions au sujet de son influence sur le destin des hommes. Dédaigneux du mauvais, il n'a jamais pu arrêter le triomphe du mal. Soucieux de donner un sens, il n'a jamais pu empêcher les sanglants non-sens. L'art ne constitue pas une puissance, il n'est qu'une consolation. » Dans le domaine particulier de la littérature, et en songeant au
- ÉPICTÈTE / Entretiens / Les Stoïciens / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1962 « Les occasions sont indifférentes, l'usage qu'on en fait ne l'est pas. Comment conserver, avec le calme et l'équilibre, une attention sans abandon et sans nonchalance ? En imitant les joueurs de dés : les cailloux sont indifférents, les dés aussi ; comment saurais-je ce qui va tomber ? Profiter avec réflexion et selon les règles des points tombés, voilà quelle est mon affaire. Ainsi, dans la vie, v
- Texte d’étude : Charles Baudelaire, « L’Ennemi », Les Fleurs du Mal (1857): Le temps mange-t-il la vie ? (HLP Philo)