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Aurangzeb Alamgir 1618-1707 Le long règne de Shah Jahân donna la possibilité au troisième de ses quatre fils, Aurangzeb, de commencer une carrière politique bien avant de s'emparer effectivement du trône.

Publié le 05/04/2015

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Aurangzeb Alamgir 1618-1707 Le long règne de Shah Jahân donna la possibilité au troisième de ses quatre fils, Aurangzeb, de commencer une carrière politique bien avant de s'emparer effectivement du trône. En 1636, à l'âge de vingt-huit ans, il devint vice-roi du Deccan jusqu'en 1644 où il encourut le ressentiment paternel et fut démis de ses fonctions pendant près d'une année. En 1645, il fut nommé gouverneur du Goujarat, en 1647, gouverneur de Badakhshan et en 1649 gouverneur de Moultan. Puis il rejoignit le Deccan, car son père et son frère aîné, Dara Shikoh, préféraient le savoir à quelque distance... On se méfiait de lui comme il se méfiera plus tard des autres. Alors, ses exceptionnelles qualités, qui n'avaient que le tort d'être excessives et de converger toutes vers le fanatisme religieux le plus étroit et le plus outrancier, commencèrent à se révéler. Souverain orthodoxe et puritain, le prince se donnait pour mission de combattre tout ce qui divergeait de sa propre foi : les musulmans shias, les soufis et à plus forte raison les hindous. C'est au nom de cet idéal religieux qu'il commit les actes les plus odieux et les erreurs politiques les plus graves. Dans sa vie personnelle, il se conformait aux prescriptions du Coran qu'il connaissait par coeur, presque dans les plus petits détails : il s'abstenait de boissons alcoolisées, se contentait d'une nourriture frugale et d'un habillement simple, évitait la musique et autres arts. Travailleur infatigable, discipliné, méthodique et précis, il aimait la lecture et connaissait parfaitement l'arabe et le persan, tout en étant capable de converser en turc et en hindi. Administrateur compétent, il faisait preuve d'un grand courage au combat et se ...

« talent.

Mir Joumla occupa Garhgaon la capitale (1662) mais ses compagnons furent en partie décimés par la maladie et lui-même mourut en 1663.

A cette époque, Shivaji, à la tête des Marathes, commençait dans le Deccan sa longue lutte contre les Moghols1. Dans le Nord de l'Inde, l'empereur devait faire face à une guerre difficile contre les tribus afghanes insoumises de la frontière du Nord-Ouest, ainsi qu'à diverses rébellions provoquées par sa politique d'intolérance.

Les Pathans de la frontière vivaient principalement de banditisme.

Aurangzeb commença donc par les acheter, mais un chef du clan traversa l'Indus et envahit le district de Hazara, tandis que d'autres bandes pillaient la région de Peshawar.

Contenus pendant quelque temps, ils remportèrent en 1672 une victoire sur l'armée impériale, et la situation devint si critique que l'empereur dut intervenir en personne.

Avec de l'argent et de la diplomatie, il réussit à les calmer et à rétablir peu à peu une situation presque normale.

Les diverses mesures anti-hindoues prises par Aurangzeb telles que la destruction des temples (Keshava Deva à Mathoura) et écoles hindous, le rétablissement de la jizya (taxe sur les non-musulmans) abolie par Akbar, les conversions forcées ou provoquées par pression entraînèrent en 1668-1669 la révolte des Jâts, paysans du district de Mathoura, centre du krishnaïsme, ayant à leur tête Gokoul.

Elle fut écrasée dans le sang.

Une autre communauté religieuse paysanne, celle des Satnamis, se souleva à l'occasion d'une simple querelle entre un musulman et un paysan satnami.

Le soulèvement prit rapidement une telle ampleur que pour le réduire il fallut envoyer une armée.

Les sikhs du Penjab, secte religieuse fondée au début du XVIe siècle par le gourou Nânak, formaient une communauté solide qui avait déjà créé quelques difficultés à Jahangir et Shah Jahân.

Aurangzeb ordonna que leur temple fût détruit, fit arrêter leur chef Tegh Bahadour, et, devant son refus de se convertir à l'Islam, le fit exécuter.

La haine des sikhs pour les musulmans est encore vivace de nos jours. Les Rajpouts eux-mêmes, dont la loyauté et le courage avaient été un facteur décisif dans la consolidation de l'empire moghol, furent poussés à bout.

Après la fuite de Shivaji de la capitale impériale (2), Jaswant Singh, chef rajpout respecté, fut exilé et mourut en 1678 Aurangzeb ordonna immédiatement le rattachement à l'empire de son royaume du Mârwâr qu'il vint occuper en personne.

Le fils posthume de Jaswant Singh, Ajit Singh, âgé de quelques jours, fut amené à la cour et l'empereur offrit de lui laisser le trône de Jodhpour à condition qu'il devînt musulman.

De fidèles officiers réussirent à faire évader la mère et l'enfant qui se mirent sous la protection de Râjâ Singh, roi du Mewâr.

La guérilla s'installa au Rajasthani. C'est alors que le prince Akbar, fils favori de l'empereur, se révolta, soit par ambition personnelle, soit parce qu'il voyait réellement les résultats déplorables de cette politique. En 1681, il s'allia avec les Rajpouts et il écrivit à son père une lettre de remontrances. Malheureusement, il lança trop tard son attaque militaire et dut s'enfuir au Deccan, où il se réfugia auprès du fils de Shivaji, Shambouji.

Aurangzeb se rendit en personne au Deccan où la situation était dangereuse pour son autorité.

Il attaqua tout d'abord le royaume musulman de Bijapour (octobre 1685), puis celui de Golkonda (Hyderabad) où le sultan avait eu l'audace d'employer des ministres hindous et d'envoyer de l'argent à Shambouji. En détruisant ainsi les sultanats musulmans du Deccan, Aurangzeb préparait la renaissance de la puissance marathe qui devait à nouveau jouer un rôle important au XVIIIe siècle.

Mais, en 1689, Shambouji, qui manquait de prévoyance, tomba entre les. »

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