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Andrea Sansovino 1460-1529 Andrea Sansovino qui s'appelait Contucci, naquit à Monte-san-Savino, près d'Arezzo, en 1460.

Publié le 05/04/2015

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Andrea Sansovino 1460-1529 Andrea Sansovino qui s'appelait Contucci, naquit à Monte-san-Savino, près d'Arezzo, en 1460. Vasari lui prête la même enfance pastorale qu'à Giotto et le montre en train de dessiner et de modeler les moutons de son père, qu'il avait charge de garder. Le podestat local, remarquant ces essais, fit entrer l'enfant dans l'atelier de Pollaiuolo. Le jeune Andrea profita des leçons du maître bronzier, puisqu'on trouve son nom inscrit, en 1491, sur le registre de la maîtrise des tailleurs de pierre. Chez Pollaiuolo, Andrea reçut, l'un des premiers à la fin du siècle, une formation presque entièrement profane. Les tombeaux de Sixte IV et d'Innocent VIII, chefs-d'oeuvre de son maître, sont vraiment les premiers du genre à être traités sans aucun souci religieux. Des vertus humaines, et non théologales, sont figurées sous l'aspect de ravissantes italiennes. C'est d'ailleurs pourquoi ces tombeaux comptent comme les seuls ouvrages de l'ancienne basilique que Bramante consentit, en les mutilant, à replacer dans le nouveau Saint-Pierre. L'une de ces tombes, celle de Sixte IV, conserve le réalisme tragique d'un gisant médiéval, tandis que la seconde, celle d'innocent VIII assis sur sa sedia, annonce les triomphants pontifes de Bernin. Par sa grâce et son charme, Sansovino à ses débuts se rattache aux della Robbia et c'est justement à Giovanni que l'on attribue la réalisation en terre colorée des premiers travaux d'Andrea, deux autels pour l'église Sainte-Agathe, à Monte-san-Savino. Ce sont deux retables en bas-reliefs, garnis de saints, o...

« pour la raison que le vrai rôle d'Andrea fut celui d'un maître d' œ uvre et non d'un exécutant. Après neuf années de séjour, fatigué de servir Manuel, successeur de Jean II, désireux de revoir sa Toscane, il demanda et obtint, non sans difficulté, son congé. Dès son retour à Florence, il inaugure le style qui devait faire sa gloire.

Face au Dôme, au-dessus de la seconde porte du Baptistère, que Michel-Ange devait appeler la porte du Paradis, Andrea plaça un Baptême du Christ qu'il n'acheva point, appelé prématurément à Gênes par un nouveau travail.

Il avait eu le temps de sculpter le Christ central.

Son élève Vincento Danti de Pérouse termina le Jean-Baptiste de droite.

Au XVIII esiècle, comme pour une démonstration de la lointaine portée de l'art d'Andrea, l'élégant Spinazzi plaça, en pendant au Baptiste, un ange aérien, rapide et discret, qui rétrospectivement travestit Sansovino en baroque. Bornons-nous à regarder le Christ, antérieur au David de Michel-Ange.

C'est la première figure antique de la sculpture européenne, le premier de ces Adonis baptisés, qu'il suffira d'un peu plus de rigueur, d’un peu moins de charme pour qu'il puisse être signé Bouchardon.

A cette date de 1504 c'est là une grande nouveauté. Le succès fut foudroyant.

Appelé dès 1504 à Gênes par la Confrérie de la banque Saint- Georges, dépositaire des reliques de saint Jean-Baptiste à la cathédrale, Andrea termina le décor de cette chapelle, chef-d' œ uvre de Civitali, que la mort de l'artiste, survenue en 1501, l'avait empêché d'achever.

Après Civitali et plus que lui, Andrea introduit la statuaire du XVI esiècle dans ce lieu historique.

Son Jean-Baptiste et surtout sa Vierge à l'Enfant restituent à l'art chrétien cette beauté pure qu'il avait connue à son origine, beauté intemporelle qui restera impassible jusqu'à Rude, adoucie ici, en son renouveau, par une grâce incommunicable et secrète que les matrones classiques ignoreront. A ce moment, où la renommée du jeune Michel-Ange ne surpasse pas encore la sienne, Andrea est le sculpteur le plus illustre d'Italie.

En 1505, le pape Jules II l'appelle à Rome avec Michel-Ange et lui commande les deux tombeaux de Sainte-Marie-du-Peuple dont il saura faire des chefs-d' œ uvre.

Il s'agit de la tombe du frère de Ludovic, le cardinal Ascanio Maria Sforza et celle du neveu du pape, le cardinal Girolamo Basso della Rovere.

Andrea réalise dans ces ouvrages qui ne diffèrent entre eux que par des nuances, la synthèse exquise du Quattrocento avec une grandeur et une noblesse qui seront la marque du classicisme. Elargissant leurs proportions et simplifiant leurs lignes, il transforme les tombeaux délicats des Rossellino et plus précisément il s'inspire du tombeau de Paul II, ouvrage de Mino et de Dalmata, démembré récemment par Bramante et enfoui dans les Grottes Vaticanes.

Un décor d'arc-de-triomphe, flanqué de deux niches dans les pilastres, abrite le sarcophage où la statue couchée n'est plus le gisant gothique et non pas encore l'orant classique.

C'est un vivant endormi, qui croise ses jambes dans un mouvement singulier que Michel-Ange imitera en allongeant le Jour et la Nuit sur les frontons superflus de sa chapelle médicéenne.

Andrea s'avère ici un des créateurs du baroque.. »

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