André Vésale 1514-1564 André Vésale, Bruxellois de vieille souche médicale et brabançonne, naquit à Louvain en 1514.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
Si l'on considère ce qui existait avant l'apparition de ces deux ouvrages, on peu proclamer
leur auteur le créateur de l'iconographie médicale utile ; avec la Fabrica, nous atteignons les
sommets de la perfection, voire de l'art.
Ce sont des squelettes vivants qui défilent devant nos
yeux.
Ces attitudes, ces poses, ces parties tantôt au repos tantôt en activité sont, en même
temps qu'un rigoureux cours d'anatomie, une merveilleuse démonstration physiologique.
Le
squelette à la bêche, le squelette méditant, le squelette en lamentation sont des chefs-d' œ uvre
d'harmonie et de souplesse dans le mouvement.
Et cette suite d'écorchés qui laissent
surprendre le muscle en pleine action, le font saillir et mouvoir tel qu'il joue dans ses gaines
sous la peau, ne sont-ils pas d'inappréciables auxiliaires pour les princes de la peinture qui
bientôt vont surgir ? L'exubérance charnelle de Rubens n'est-elle pas fille de Vésale ?
A l'encontre de Galien, qu'il réfute partout à fond, Vésale décrit le cours des veines,
l'anatomie du c œ ur, où il nie l'existence d'un orifice interventriculaire, l'oreille interne,
l'oreille externe, le médiastin, le mésentère, le trigone ou fornix.
Il repousse l'affirmation de
Galien à propos de l'incurvation du fémur et de l'humérus ; il décrit le maxillaire inférieur
formé de deux os et nie l'existence d'un os intermaxillaire ; il démontre la structure du
sternum et le nombre de pièces dont se compose l'os sacré ; il observe correctement les
cartilages aryténoïdes, les ménisques articulaires de la main et du genou, il décrit les corps
jaunes...
et ainsi de suite.
Comme il était prévu, la foule des galénistes se soulève en bloc avec,
à leur tête, Sylvius-Dubois qui décoche un pamphlet indigne d'un homme sérieux : Sylvius,
Vesani in Galeno calumnias depulsandus.
Mais l'empereur Charles Quint a compulsé la Fabrica ; il en fut si charmé qu'il attacha l'auteur
à sa personne, lui permettant seulement un voyage à Padoue pour défendre ses assertions.
Moins égoïste, il eût dû le défendre des criailleries rageuses de ses confrères en le nommant
professeur à l'Université de Louvain.
Désabusé, Vésale se retira désormais à Bruxelles, où il mena une existence familiale mais
opulente.
Il s'était édifié sur les terrains de la maison paternelle un palais grandiose dit Ædes
Vesalianæ, qu'il légua en dot à sa fille quand, disant adieu à sa patrie, il suivit l'empereur en
Espagne.
Ici se place naturellement l'infâme calomnie que l'on profère encore de nos jours et
qui mène à la mort du grand anatomiste : Vésale pratiquait l'autopsie d'un noble espagnol
quand un assistant vit battre le c œ ur du défunt.
Il fut poursuivi et condamné à mort.
Le roi
commua la peine en un pèlerinage expiatoire à Jérusalem.
A ce propos, le professeur Burggraeve, de Gand, s'est demandé qui était ce gentilhomme
autopsié, quels furent les témoins de l'accusation, devant quel tribunal fut porté le procès,
pourquoi don Antonio Llorente, l'historien de l'Inquisition, n'en parle pas alors qu'il traite de
Vésale, enfin, pourquoi les contemporains de Vésale, confrères et profanes, gardent le silence
sur un fait qui leur donnait l'occasion de le plaindre ou de le terrasser, mais qui, certes, leur
permettait d'exalter la clémence du monarque.
Le botaniste Clusius, qui se trouve alors à
Madrid, nous en donne l'explication : Vésale s'ennuyait loin de son ancienne ambiance
laborieuse.
Pour quitter la cour, il prétexta un voyage en Terre sainte auquel le roi consentit,
lui offrant de grandes facilités pour l'accomplir.
En cours de route, il fut appelé à prendre en.
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