Devoir de Philosophie

André Messager 1853-1929 Né à Montluçon le 30 décembre 1853, il fut à Paris élève de l'école Niedermeyer, comme Gabriel Fauré.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

André Messager 1853-1929 Né à Montluçon le 30 décembre 1853, il fut à Paris élève de l'école Niedermeyer, comme Gabriel Fauré. Il eut pour professeur d'orgue Clément Loret, ce qui fut une chance pour l'élève, car Loret, fanatique de Bach, ne manquait pas de donner à ses disciples le goût du beau style. Pour la composition, Messager eut pour maître Saint-Saëns, et celui-ci le tenait en si haute estime que sur son conseil, le directeur de l'Opéra commanda au jeune musicien ce ballet des Deux Pigeons qui fut dansé pour la première fois le 18 octobre 1886. Ce ballet n'était pas la première oeuvre de Messager ; il avait déjà fait jouer d'autres ballets aux Folies-Bergère, tout d'abord celui des Fleurs d'oranger qui marqua l'entrée de Messager dans la musique par une série de deux cents représentations, puis ceux des Vins de France et de Mignons et Vilains. Après un séjour à Bruxelles, où il était chef d'orchestre de l'Eden Théâtre, André Messager revint à Paris terminer pour l'Opéra-Comique le François les bas bleus de Bernicat et ses propres créations, la Fauvette du Temple et la Béarnaise, données en 1885 aux Folies Dramatiques et aux Bouffes Parisiens. Mais c'est vraiment avec le ballet des Deux Pigeons qu'il consacra sa maîtrise. Trouve-t-on dans l'introducti...

« Le succès de cette opérette aux Bouffes Parisiens fut très vif.

Deux ans plus tard, au même théâtre triomphait Véronique .

Cette fois le grand public tout entier était atteint et Véronique partait pour faire son tour de France et le tour du monde.

Il est certain que dans ce genre tout à fait léger de l'opérette, André Messager était parfaitement à l'aise.

Aussi ne l'abandonnera-t-il jamais, et l'y trouverons-nous fidèle jusqu'à ses derniers moments, avec Coups de roulis , c'est-à-dire jusqu'en 1928. Ne voir en Messager que le compositeur serait pourtant masquer un autre côté de sa figure.

André Messager était aussi un parfait chef d'orchestre.

Il fallait le regarder au pupitre, grand, un peu maigre, un peu courbé, long nez penché vers la partition, dirigeant avec autant de simplicité que d'élégance et de sûreté.

Non point simplement de la musique aimable ou facile, mais n'importe quelle musique, jusqu'à la plus ardue.

André Messager, compositeur ou chef d'orchestre, n'ignorait rien des recherches harmoniques de ses contemporains : Claude Debussy lui était familier.

Ces mérites le conduisirent à la direction de la musique à l'Opéra-Comique de Paris et au Covent Garden de Londres.

Puis de 1908 à 1914 il fut avec Broussan directeur de l'Opéra.

C'est lui qui fit monter sur nos deux grandes scènes, Louise, Pelléas, la Habanera, Ariane et Barbe-Bleue, Hippolyte et Aricie, Parsifal .

Mais cette période fut assez funeste à l'inventeur de tant d'airs délicieux. Le compositeur reparut dès qu'André Messager put reprendre sa liberté.

Son Fortunio avait été monté à l'Opéra-Comique en 1907 ; le maître revint au même théâtre en 1917 avec Béatrice .

Puis ce furent à Mogador la Petite Fonctionnaire (1922), au théâtre Edouard VII l'Amour masqué (1924), au théâtre Sarah Bernhardt Monsieur Beaucaire (1925), à la Michodière Passionnément (1927).

Le 8 mai 1926 André Messager avait été nommé membre de l'Institut ; il mourut le 24 février 1929. L'Amour masqué avait posé à Messager des problèmes nouveaux.

Un des acteurs, l'auteur, Sacha Guitry, ne chantait pas.

La principale protagoniste Yvonne Printemps n'était tout de même pas une cantatrice d'Opéra.

Rien de cela ne gêna le musicien.

Les strophes de l'auteur-diseur tombent aisément sur un dessous d'orchestre bien mesuré.

Dans un registre assez restreint, le compositeur écrit quelques-unes de ses pages les mieux venues.

Les couplets sur le thème J'ai deux Amants , valent la célèbre chanson de Fortunio :C'est un garçon de bonne mine .

André Messager était une sorte de virtuose de la composition.

Et sa virtuosité possédait cet immense avantage : elle ne se laissait pas voir.

Jamais le musicien n'a fait étalage de ses dons, ni de son savoir.

Il écrit des chefs-d' œ uvre en ayant l'air de sourire.

Cette discrétion, ce goût de ce qui est juste à sa place, cette pudeur dans l'expression jointe à tant de joliesse et de beauté dépourvue de toute démesure et de toute prétention, ne voilà-t-il pas justement ce qui caractérise notre école et fait de Messager l'un des meilleurs représentants de l'esprit français ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles