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Amasis 568-526 Amasis naquit dans la petite ville de Siouph, dans le nome Saïte ; il était de petite origine.

Publié le 05/04/2015

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Amasis 568-526 Amasis naquit dans la petite ville de Siouph, dans le nome Saïte ; il était de petite origine. Entré à l'armée, il y devint un général très populaire. Lors de la campagne que le roi Apriès entreprit en 568 contre la ville grecque de Cyrène, en Libye, il ne fut pas chargé par le roi du commandement des milices urbaines qui accompagnaient les troupes mercenaires. La position de celles-ci, formées essentiellement de Grecs était difficile. Le peuple s'en méfiait. Les Grecs, en effet, occupaient dans la monarchie saïte une place de plus en plus grande, non seulement dans l'armée royale, mais dans la vie économique où ils concurrençaient les marchands égyptiens jusque dans leurs propres villes. Or il se fit que la campagne du roi Apriès se termina sur un désastre. Il dut lever le siège de la ville, et aussitôt une révolution éclata parmi les milices, qui provoqua un violent mouvement à Saïs contre le roi, accusé d'avoir fait cause commune avec les Grecs. Pour ramener le calme parmi les milices, Apriès fit appel à Amasis. Mais dès son arrivée, les milices le proclamèrent roi et il se laissa faire Le roi Apriès voulut mater la rébellion par la force, mais les mercenaires grecs, sur lesquels il s'appuyait, furent battus et Apriès tomba aux mains d'Amasis. Celui-ci traita le roi avec les plus grands égards, le ramena à Saïs où il l'installa dans le palais royal, mais en prenant pour lui-même le pouvoir. Renonçant à toute titulature religieuse, Amasis se limita au titre de " Roi de Haute et de Basse Égypte " et adopta une attitude qui devait le faire ressembler plutôt à un tyran grec qu'à un roi d'Égypte. Pendant trois ans, Apriès accepta cette situation. Puis il tenta un coup d'État pour reprendre le pouvoir. Il échoua et le peuple exigea qu'il lui fût livré. Amasis céda, et le roi fut lynché par la populace. Il fut inhumé avec les honneurs...

« était devenu leur roi, qu'enfin leur devoir était de l'honorer et de lui montrer du respect.

C'est ainsi qu'il gagna les Égyptiens, de telle sorte qu'ils jugèrent à propos de se dévouer à son service.

” Il ajoute ce trait caractéristique de son comportement : “ Voici comment il administrait : dès le point du jour, jusqu'à l'heure où le marché est rempli de monde, il expédiait avec célérité les affaires qu'on lui soumettait ; puis à partir de ce moment, il buvait, il raillait ses convives, il se montrait enjoué et frivole.

Ses amis, affligés de cette conduite, l'avertirent en ces termes : “ O roi, tu n'as pas une contenance qui te convienne quand tu te montres si léger ; car tu devrais, homme vénérable assis sur un trône vénérable, t'occuper d'affaires toute la journée.

Ainsi les Égyptiens reconnaîtraient qu'ils sont gouvernés par un grand homme et tu les entendrais parler mieux de toi.

Mais maintenant tu ne fais rien de royal.

” Or, il leur répondit : “ Ceux qui ont un arc le tendent quand ils veulent s'en servir, et le détendent quand ils s'en sont servi ; car s'il était continuellement tendu, il se briserait ; ils ne l'emploient donc pas au-delà du besoin.

L'homme doit ménager de même son tempérament ; s'il voulait s'appliquer sans relâche et ne faire aucune part aux divertissements, il ne manquerait pas de devenir maniaque ou stupide.

Je sais cela, et je partage mon temps entre les affaires et le plaisir.

” (Hér., II, 172-173.) On peut discuter sur la véracité du message d'Hérodote, il reflète en tout cas l'atmosphère dont était entouré Amasis, laquelle semble confirmée par sa politique nettement démocratique.

Appuyé sur les villes du Delta, il fut continuellement préoccupé de leur prospérité.

Comme ses prédécesseurs, il réalisa de grands travaux, essentiellement dans le Delta, devenu le centre vital de l'Égypte.

Sa politique fut pacifique.

Il n'organisa qu'une seule expédition militaire pour s'emparer de l'île de Chypre qui lui donna le contrôle de la navigation dans la Méditerranée orientale.

Résolument tourné vers la mer, il tendait à l'hégémonie maritime et à l'expansion du commerce égyptien.

Il lui fallait pour cela s'entendre avec les Grecs, qui avaient pris sur mer une position de premier plan.

Cyrène était pour l'Égypte un point de contact avec le monde grec Au lieu de chercher, comme l'avait fait Apriès, à la conquérir, il fit avec elle un traité d'amitié qu'il confirma en épousant Ladiké, la fille du roi de Cyrène Battos II.

Il noua une étroite amitié avec Crésus, le roi de Lydie qui, comme lui, était parvenu au trône (561) en s'appuyant sur le peuple et la bourgeoisie d'affaires.

Sardes, sa capitale, était devenue le grand centre international de la finance, le point de rencontre entre Babylone et le monde grec.

A l'imitation de Crésus, Amasis introduisit, en l'an 36 de son règne, l'outekh d'argent, lingot qu'il fit émettre par le temple de Ptah de Memphis, de façon à faire entrer les richesses de celui-ci dans l'économie commerciale du pays. Mais les Grecs prenaient trop de place en Égypte.

Un mouvement se dessinait contre eux, qui menaçait la bonne entente avec l'Hellade.

Amasis, avec un admirable sens politique, créa à Naucratis, non loin du site d'Alexandrie, une ville libre, dans laquelle il obligea tous les Grecs du pays à se concentrer, et où, à côté du quartier égyptien de la ville, il leur permit de vivre. »

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