Alphonse de Lamartine par Émile Henriot de l'Académie française Né en 1790, Lamartine
Publié le 05/04/2015
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Alphonse de Lamartine par Émile Henriot de l'Académie française Né en 1790, Lamartine a de bonne heure commencé à composer des vers galants et mélancoliques à l'imitation de Parny et de Léonard, mais c'est une grande chance pour sa gloire qu'il ait attendu sa trentième année pour faire un début éclatant, en 1820, avec les Méditations. Quatre ou cinq pièces décisives rendaient dans ce livre son élan au plus haut lyrisme français, et Lamartine était du coup promu et reconnu, à cette date, le premier poète du siècle. Il avait pour lui l'émotion du coeur, la musique du vers et le mouvement de la strophe. Il est l'auteur de Jocelyn, des Harmonies religieuses, de La Chute d'un ange. Il tient de Chateaubriand, de Byron, par l'inspiration religieuse et le romantisme, qui est la primauté donnée dans tous les ordres à l'expression du sentiment personnel. Quand il est bon, il est sublime, et il est sublime très souvent. Mais viendra un moment où, ne croyant qu'à son génie, sans s'apercevoir que l'inspiration a faibli ou l'incite à se répéter, Lamartine déclarera dédaigneusement que la poésie, pour lui, n'est qu'un jeu, " qu'il n'avait jamais fait de vers que comme l'on chante en marchant ", et qu'il se reconnaît " incapable du pénible travail de la lime et de la critique sur lui-même ". On le vit bien quand, en 1839, il publia ses Recueillements dont la première édition laisse paraître beaucoup de mollesse et un grand déchet, si par la suite on y a reproduit quelques-unes des pièces majeures du grand poète déclinant, Les Stances à d'Orsay et l'admirable Vigne et la Maison. Il est possible que dans l'anthologie poétique du XIXe siècle, la part de Lamartine soit assez réduite par rapport à l'abondance matérielle de son oeuvre. Il n'en reste pas moins que la grande figure représentative de l'homme est aussi belle que l'oeuv...
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