Alfred Vulpian 1826-1887 Alfred Vulpian naquit à Paris le 5 janvier 1826.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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Vulpian fut aussi un grand médecin et un grand anatomo-pathologiste.
C'est à lui autant qu'à
Charcot que l'école de la Salpêtrière doit son rayonnement tant en France qu'à l'étranger.
Ensemble ils étudièrent l'ataxie locomotrice et la paralysie agitante ; son interne Prévost, qui
fut plus tard professeur à la Faculté de Genève, il montra que la paralysie infantile
s'accompagnait de lésions des cornes antérieures de la moelle.
Il publia de nombreux travaux
sur la sclérose en plaques, les myélites infectieuses et toxiques, et divisa, le premier, les
scléroses de la moelle en scléroses diffuses et scléroses systématisées.
Il continua jusqu'à la fin
de sa vie ses recherches sur les maladies du système nerveux, publia peu de temps avant sa
mort un traité des Maladies de la moelle épinière, résumant ainsi une expérimentation de trente
années et qui suffirait à lui seul à le placer à la tête des premiers pathologistes de son siècle.
D'un extérieur grave, d'une haute stature, d'une voix chaude et prenante, Vulpian avait une
sensibilité profonde et un c œ ur aimant.
Il gardait à la mémoire de sa mère, qui s'était toujours
sacrifiée pour ses enfants, une véritable vénération et il écrivait à Dejerine, qui avait eu la
douleur de perdre la sienne : “ Vous venez de perdre l'affection la plus pure, la plus vive, la
plus exclusive, et jamais plus vous n'en retrouverez de semblable.
”.
Après la mort de sa
femme, qu'il chérissait, Vulpian reporta sur son fils toute son affection, essayant de lui
inculquer les principes qui avaient dirigé sa propre vie : l'idée du devoir, l'amour du travail,
la recherche de la vérité et aussi la résignation digne devant la souffrance.
Dédaigneux du faste et de la réclame, d'une modestie extrême, d'un abord simple et facile,
Vulpian réalisait le type du véritable savant.
Pour ses élèves, si nombreux et dont un si grand
nombre devinrent illustres, Hayem, Roger, M.
et Mme Dejerine, Letulle, Raymond, Hutinel et
d'autres, il était d'une affection et d'un dévouement sans bornes, leur prodiguant ses conseils
et ses encouragements ; il possédait toutes les qualités qui font un chef d'école, mais laissait
toute leur indépendance d'idées à ceux qui travaillaient avec lui.
C'était un libéral en sciences
comme dans les autres domaines.
C'est ce que Mme Dejerine, au nom des anciens élèves du
maître, essaya d'évoquer en 1927 lors du centenaire de Vulpian, montrant par ses souvenirs
personnels que, bien qu'en principe opposé à l'émancipation des femmes, Vulpian sut
accueillir dans son service celles qu'animaient l'amour du travail et la foi dans la science.
Vulpian était l'homme du devoir : travailleur infatigable dans son laboratoire, il remplit
toujours avec une régularité remarquable ses devoirs de médecin d'hôpital, s'intéressant à ses
malades et les traitant avec bonté.
D'une intégrité proverbiale, il eut sur toute la génération de
ses élèves une influence morale énorme ; il représentait la science médicale sous son aspect le
plus noble et le plus pur.
Vulpian, en un mot, fut un grand caractère, et ce n'est pas le moindre éloge que l'on puisse
faire de lui..
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