Alexis Ier Comnène 1048-1118 Au cours du XIe siècle, l'usurpation, souvent propice à Byzance, y pullule anarchiquement.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
Il était temps.
Les Petchénègues bougeaient.
À partir de 1086, Il ne se passe pas d'année
sans qu'Ils ne poussent un raid ou deux dans l'arrière-pays de Constantinople.
La riposte
byzantine, jamais décisive, est parfois désastreuse, témoin l'expédition amphibie de 1088,
commandée par l'empereur en personne.
Une trêve sera d'autant mieux venue que celui-ci
est occupé sur ses arrières.
L'émir de Smyrne, Tzachas de mèche avec l'émir de Nicée, Abul
Quasim, a juré d'enlever la capitale et se donne du basIleus.
Sa flotte cueIlle
méthodiquement les bases qui commandent les détroits (1088-1089).
Il travaIlle d'autre
part les Petchénègues, chargés de resserrer l'étau à l'ouest.
Calcul déjoué.
Alexis, après
s'être ménagé, non sans précautions, le concours des versatIles Coumans, fait à Lebounion
(1091) une boucherie mémorable de Petchénèques.
Il a tout loisir alors de se retourner
contre le Turc avec sa flotte toute neuve.
Par l'astuce autant que par les armes, Il dissocie
Abul Qasim de Tzachas, soutient le premier contre le grand sultan, sans décourager les
avances de celui-ci.
Tzachas, pour son compte, est tenu en échec.
Finalement, les deux
vassaux du sultan, mal inspirés de solliciter sa bienveIllance, se feront massacrer l'un après
l'autre (1092, 1093).
Pour la première fois, Alexis semble maître de la partie.
La succession difficIle du grand
sultan Malikshah (mort 1092) distrait ses vassaux de toute aventure extérieure.
L'empereur
peut s'emparer de points d'appui en Propontide (Cyzique, Apollonia), réduire les
dissidences de Chypre et de Crète, mettre à la raison les joupans serbes (1093-1094),
fortifier des places et garnir des frontières.
Rêverait-Il d'effacer la défaite de Mantzikert
(1071), qui a livré l'Asie Mineure aux Seldjoucides ? Ce réaliste nourrit sans doute des
projets plus sages.
Contenir l'avance turque, enlever l'avantage chaque fois que l'occasion
s'en présente.
Dans ce dessein Il s'adressera au pape Urbain II, au concIle de Plaisance,
pour obtenir des mercenaires.
Robert de Flandre lui envoie, du reste, cinq cents cavaliers,
qui feront de l'excellent ouvrage en Asie.
L'empereur recrutait des hommes pour ses
régiments.
Il vit débarquer une croisade de barons (1096-1097), pressés de délivrer les lieux
saints et fort étrangers à l'idée de restaurer Byzance dans ses frontières “ légitimes ”.
Il y
avait méprise.
L'empire allait-Il échanger un occupant turc contre un occupant chrétien, au
reste assez mal disposé ?
Cet imprévu engageait les éventuels projets de reconquête d'Alexis dans des détours
pérIlleux.
Économisant l'intimidation, Il facIlite le ravitaIllement de cette masse, mais Il en
guette les mouvements et, pour prévenir une jonction fatale sous ses murs, Il fait passer les
armées en Asie Mineure au fur et à mesure de leur arrivée.
Il flatte les barons d'attentions
onéreuses, promet de se joindre à eux pour la campagne finale et, suprême habIleté,
imagine de les prendre au piège de leurs propres institutions en réclamant des princes
l'hommage-lige, qui garantit le retour des conquêtes en vue sous son sceptre.
Ces
man œ uvres portèrent fruit.
Les croisés lui remirent plusieurs places et Il lui arriva de leur
en souffler d'autres, telle Nicée (1097).
L'ébranlement de l'État seldjoucide favorisa
l'expédition de Jean Doukas, qui rendit à l'empire les provinces occidentales d'Asie
Mineure et le littoral méditerranéen jusqu'à Attaleia.
Mais bientôt la croisade éclate sous la
poussée des ambitions rivales.
La fondation des États latins d'Orient marque une limite
aux espoirs de Byzance.
Bohémond, dans sa principauté d'Antioche (1098), érigée au
mépris de son serment, s'étend au détriment d'Alexis.
La tension dégénère en guerre
ouverte.
Le Normand va lever en Occident une croisade contre Byzance.
Mais les temps
sont changés.
Il échoue piteusement en Épire devant les forces turques et byzantines.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Bajazet Ier par Nicoarà Beldiceanu Au cours du XIVe siècle, les dieux sont fastes à la maison ottomane.
- FRANCE, Agnès de (1171-1220) Princesse capétienne, fille de Louis VII, roi de France, elle épouse Alexis II Comnène, Andronic Ier Comnène, empereurs d'Orient, puis Théodore Branas, noble byzantin.
- FRANCE, Agnès de (1171-1220) Princesse capétienne, fille de Louis VII, roi de France, elle épouse Alexis II Comnène, Andronic Ier Comnène, empereurs d'Orient, puis Théodore Branas, noble byzantin.
- Avènement d'Alexis Ier Comnène
- Alexis Ier Comnène