Alexandre von Humboldt par Guy Stresser-Pean Chargé de recherches au CNRS.
Publié le 05/04/2015
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Alexandre von Humboldt par Guy Stresser-Pean Chargé de recherches au CNRS. Peu d'hommes ont été aussi choyés par le destin que le fut Alexandre, baron de Humboldt, qu'une providence favorable semble avoir suivi depuis sa naissance (1769) jusqu'au terme d'une vieillesse avancée. Héritier d'un grand nom et d'une belle fortune, il reçut une instruction très étendue et pratiqua de bonne heure la langue française qui était alors parlée, en Allemagne, par toute la bonne société. Dès son enfance, il rêva plus ou moins vaguement de voyages au long cours sur les mers tropicales. Cependant, vers l'âge de seize ans, il révéla d'extraordinaires dispositions pour les sciences exactes et un goût très vif pour les choses de la nature. Ce fut alors la botanique qui le fit rêver aux pays lointains. Devant les herbiers exotiques de son ami Wildenow, Humboldt, élevé dans les tristes forêts prussiennes, se prit à évoquer les splendeurs de la végétation tropicale. Ainsi germa en lui l'idée de l'exploration scientifique. Ces tendances s'accentuèrent à la suite d'un voyage d'étude en Angleterre, voyage entrepris à vingt ans, en compagnie de Georg Forster, qui avait été naturaliste de la deuxième expédition de Cook. La famille de Humboldt, qui avait découragé chez lui une vocation militaire naissante, n'était pas plus favorable à une vocation de naturaliste voyageur. Pour satisfaire au désir de sa mère, qu'il aimait et respectait beaucoup, Humboldt passa un an à l'Académie du Commerce de Hambourg où il s'initia aux problèmes économiques. A vingt et un ans, il entra au Service des Mines de Prusse, conciliant ainsi sa vocation scientifique avec les préoccupations pratiques de sa famille. Après quelques mois d'études supérieures de géologie, il ne tarda pas à obtenir de hautes fonctions et fut chargé de diverses missions en Europe centrale. Une carrière paisible semblait s'ouvrir devant lui, lorsque la mort de sa mère le libéra et le décida à démissionner pour exécuter les voyages scientifiques de ses rêves. Il quitta Berlin en 1797, après s'être procuré de l'argent en vendant quelques domaines. Pendant les années passées au Service des Mines, il n'avait jamais perdu de vue ses projets, s'instruisant sans cesse, achetant des instruments de précision, s'entraînant même physiquement. Pendant quelques mois, il compléta encore sa formation, étudiant l'anatomie comparée à Iéna, perfectionnant ses connaissances botaniques à Vienne et à Dresde, essayant ses instruments dans les montagnes du Tyrol. Pour finir, il vint à Paris où il se lia d'amitié avec les plus grands savants de France, et où il fit la connaissance d'Aimé Bonpland, je...
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