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Alessandro Scarlatti par Édouard Muller-Moor Les Scarlatti sont deux : Alessandro, il cavaliere, et Domenico, son fils.

Publié le 05/04/2015

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Alessandro Scarlatti par Édouard Muller-Moor Les Scarlatti sont deux : Alessandro, il cavaliere, et Domenico, son fils. Le premier incarne le suprême épanouissement d'un art vocal qu'on ne saurait imaginer plus pur et plus achevé. Le second est le réalisateur sur le clavecin d'un style dont on ne voit pas que, pour l'audace et l'ingéniosité de l'imagination, il se soit trouvé quelqu'un pour le dépasser. Entre l'un et l'autre se définit en son entière originalité le génie napolitain au moment de son plus grand éclat. Naples donc. Depuis Adam de la Halle, auteur du premier opéra-comique (et sans doute avant lui déjà), la musique y était pratiquée avec ardeur et toujours avec cette prédilection pour les divertissements profanes qui devait faire de Naples le berceau des formes populaires polyphoniques de la Renaissance, puis, au XVIIIe siècle, de l'opera-buffa. En outre, et cela dès la première moitié du XVIe siècle, Naples possédait de remarquables écoles de musique : le Conservatorio di Santa Maria di Loreto, le Conservatorio Della Pietà de Turchini, celui que l'on appelait Dei poceri di Gesù Cristo, enfin le Conservatorio di Sant'Onofrio. Ces quatre institutions dont Murat devait consacrer la fusion en 1809 en un Collegio reale di Musica étaient à l'époque d'Alessandro Scarlatti des sortes d'hospices où les enfants qui faisaient preuve de dispositions particulières pour la musique recevaient un enseignement très poussé. C'est sans doute au Conservatorio Della Pietà de Turchini que le jeune Alessandro reçut sa première éducation musicale, puisque ses biographes nous apprennent que, né en 1659 à Palerme (et non à Naples ou à Trapani comme on l'a affirmé successivement), il fut l'élève de Francesco Provenzale. Or on sait que Provenzale enseigna dans cette institution dont il était directeur entre les années 1669 et 1704. Selon Fétis, Alessandro Scarlatti aurait également étudié à Parme. Plus certainement, ainsi que l'affirme Quantz, Alessandro reçut à Rome l'enseignement de Carissimi qui l'initia au contrepoint. C'est dans tous les cas à Rome que Scarlatti le père donne en 1679 son premier opéra L'errore innocente. L'année suivante, la reine Christine de Suède qui, depuis son abdication, s'était retirée dans la Ville Éternelle, fait représenter dans son palais L'onnesta nell'amore et décerne à son auteur le titre de maître de chapelle qu'il portera jusqu'en 1684. De ce millésime date l'opéra Pompeo dédié au marquis de Carpio, puis viendront un oratorio I dolori di Maria sempre vergine écrit &agra...

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