Albrecht von Haller 1708-1777 Aucun médecin, au XVIIIe siècle, n'a donné aux fondements scientifiques de la médecine.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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nombre de ses élèves, faisant connaître au loin les résultats de ses recherches, les continuèrent
eux-mêmes dans le même esprit.
Sa présidence à l'Académie des sciences de G œ ttingue, qu'il
créa, fut également féconde et le mit en relations avec tous les milieux savants de l'époque.
Mais tous ces succès, d'ordre extérieur, ne purent retenir le grand savant à G œ ttingue ; sa
santé précaire et le mal du pays l'obligèrent, en 1753, à regagner sa patrie, où il occupa
plusieurs postes officiels.
Sa charge de directeur des salines bernoises, à Roche (1758-1764), lui
procura plusieurs années heureuses d'activité scientifique et de travail d'organisation.
Il
refusa plusieurs offres de situations en vue dans les sciences, venues de l'étranger, préférant
demeurer dans sa patrie où, cependant, il ne trouvait que des postes peu en rapport avec ses
capacités.
Sans défaillance, il continua à travailler jusqu'aux derniers jours de sa
soixante-dixième année malgré une douloureuse maladie traitée par des doses croissantes
d'opium ; homme de science jusqu'au bout, il a dû mourir en se tâtant le pouls.
Aux yeux de
la postérité, Haller demeure une grande figure d'homme bienveillant mais solitaire, qui laissa
une œ uvre d'une envergure difficilement appréciable.
L'universalité unique de l' œ uvre de Haller n'est dépassée, en effet, par celle d'aucun de ses
contemporains.
Son influence sur le développement ultérieur de la science médicale ne peut
être comparée qu'à celle d'un Vésale ou d'un Harvey.
Les Primae lineae physiologie (1747), déjà,
sont une œ uvre qui fait époque puisqu'elles sont le premier traité consacré exclusivement à la
physiologie.
Haller ouvrait à la recherche physiologique des voies tout à fait nouvelles par
son fameux mémoire De partibus corporis humani sensilibus et irritabilibus (1753), étude
expérimentale de la sensibilité et de la contractibilité qui, pendant de longues années, devait
servir à résoudre les principales questions posées par la médecine.
Un des traits
caractéristiques de l' œ uvre de Haller est sa tendance marquée aux exposés encyclopédiques.
Cette tournure de son esprit ressort de maints ouvrages qui ont conservé toute leur valeur,
tels les Elementa physiologiae corporis humani (1757-1766), traité de physiologie en huit volumes,
De partium corporis humant fabrica et functionibus (1778), resté inachevé, et les Bibliothecæ
renfermant cinquante-deux mille titres d'ouvrages de botanique et de médecine, qui
constituent aujourd'hui encore une contribution hautement appréciée en bibliographie.
Tous
ces ouvrages, ainsi que de nombreuses monographies moins importantes, les Icones anatomicæ
(1747-1754) et les innombrables notes parues dans les périodiques de G œ ttingue renferment
une foule d'observations nouvelles et de découvertes et foisonnent d'idées personnelles du
plus haut intérêt..
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