Aistulf régna de 749 à 756 Des souverains lombards qui s'étaient, en
Publié le 05/04/2015
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personnels, ainsi que d'autres chevaux ; pour des terres d'une surface globale d'au moins
quarante jugera, mais sans casae : cheval, lance et bouclier personnels ; propriétaires de terres
d'une surface globale inférieure à quarante jugera en mesure de faire l'acquisition d'un
bouclier : arc, carquois et flèches, à se procurer au lieu du bouclier.
A cette dernière catégorie
(minores homines) étaient assimilés les minores ne possédant pas de terres et qui étaient
assujettis aux mêmes obligations.
Quant aux commerçants non propriétaires de biens
immobiliers, ils étaient répartis en catégories similaires.
Pour les plus riches d'entre eux :
cheval, cuirasse et bouclier personnels, ainsi que d'autres chevaux ; pour les riches : cheval,
lance et bouclier personnels, autres chevaux ; pour les moins riches (minores) : arc, carquois et
flèches.
L'importance historique de ces réglementations tient avant tout aux constatations que l'on
peut en tirer en dehors même du domaine militaire proprement dit.
Jusqu'alors, pour porter
les armes, il fallait, selon la tradition germanique, satisfaire à une condition ethnico-juridique
essentielle : être un homme libre appartenant à la gens Langobardorum ; désormais, les
nouvelles conditions requises — de nature Strictement économique et sociale —
n'établissaient plus aucune distinction entre hommes libres lombards et non lombards.
L'obligation de posséder au moins un arc, des flèches et un carquois subordonnée à la
possibilité financière de se procurer un bouclier impliquait en fait, sur le plan pratique, que
les hommes libres les plus défavorisés par la fortune étaient dégagés de l'obligation de faire
l'achat d'une arme, quelle qu'elle fût.
L'ensemble de ces réglementations prouve qu'Aistulf
avait su évaluer avec réalisme une situation désormais irréversible qu'il convenait de
traduire, sans plus hésiter, en termes juridiques.
A l'intérieur du royaume, Aistulf renforça également sa position sur le trône en ce qui
concernait les deux principaux duchés périphériques de Spolète et de Bénévent.
A Bénévent, la mort, en 751 ou 752, du duc Gisulf II, qui laissait un fils mineur, Liutprand,
sous la régence de sa mère Scauniperga, permit au roi lombard d'affirmer son autorité sur le
duché.
A Spolète, il n'y eut plus de ducs après Lupo (Lupone), dont on perd la trace après
751 ; Si bien que le gouvernement du pays demeura aux mains des intendants qui
représentaient les organes exécutifs du pouvoir souverain.
Ses positions ainsi assurées,
Aistulf forma alors le projet de conquérir le duché de Rome et Rome elle-même.
N'ayant plus
à redouter, depuis la prise de Ravenne, qu'un exarque byzantin vînt l'attaquer sur son flanc et
ses arrières, il comptait déployer ses forces au nord, au sud et à l'est du duché afin de
l'encercler.
Mais le pape Étienne II devait faire échouer ses plans.
Les dissensions religieuses provoquées entre les papes et les empereurs par l'iconoclastie
depuis que, en 726, Léon III l'Isaurien avait tenté de l'imposer dans ses États d'Italie, avaient
engendré une série de réflexes idéologiques et politiques allant très nettement à l'encontre des
ambitions de conquête des rois lombards.
Dans le duché de Rome, le laïcat tout entier, depuis
les couches les plus humbles jusqu'au plus haut représentant local de l'Empire, le duc de
Rome, accordait au pape — et en recevait — un appui si total que, progressivement, l'exercice
de tous (ou presque tous) les pouvoirs de gouvernement était passé aux mains des papes et.
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