Abdül-Hamid II 1842-1918 Abdül-Hamid est une des figures les plus controversées de l'histoire ottomane.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
défavorables, l'accent étant mis sur les massacres d'Arméniens, sur les déboires
économiques et, d'une façon générale, sur les méfaits du despotisme.
Cette propagande
inquiétait beaucoup le sultan, qui fit tout ce qu'il put pour l'empêcher de s'accroître : il
tenta d'agir par la voie diplomatique sur les gouvernements qui avaient accueilli les
réfugiés, il “ racheta ” certains journaux à leurs propriétaires, il offrit des rentes
confortables à tous ceux qui voulaient bien les accepter.
Mais il ne put entraver le progrès
des idées libérales à l'intérieur de l'Empire ottoman.
Cela dit, on doit reconnaître qu'Abdül-Hamid fut, en dépit des accusations portées contre
lui par les Jeunes Turcs, à l'origine de progrès substantiels dans un certain nombre de
domaines.
Il accorda, notamment, une grande place à la réforme de l'enseignement.
Sous
son règne, le nombre des écoles primaires et secondaires recensées dans l'Empire monta en
flèche.
Il encouragea la création d'institutions d'enseignement supérieur et fonda, en 1900,
l'Université d'Istanbul.
D'autre part, il se pencha sur le problème des communications,
prenant des mesures pour développer l'infrastructure routière et ferroviaire.
Il s'intéressa
surtout aux grands programmes qui servaient sa politique panislamique : la ligne du
Hedjaz (1900), qui devait relier Damas à Médine, et le chemin de fer de Bagdad, dont les
premiers kilomètres furent inaugurés en 1904.
Par contre, il échoua totalement sur le terrain économique.
Il poursuivit, en effet, une
politique d'emprunts à l'étranger qui se solda, en 1881, par la mise en place de la Dette
ottomane.
Cet organisme, contrôlé par les puissances européennes, fit main basse sur les
principales ressources financières de l'Empire : monopole des tabacs et alcools, gabelle,
droits de timbre, recettes provinciales, etc.
Les revenus qui restaient à la disposition du
gouvernement servirent à couvrir les dépenses de l'armée et de l'administration.
Dans ces
conditions, l'économie ottomane fut incapable de démarrer.
L'agriculture, soumise à une
ponction fiscale insoutenable, et l'artisanat, concurrencé par les importations de produits
ouvrés occidentaux, dépérirent ; l'industrie, en dehors de quelques ateliers d'État, ne se
développa que dans les secteurs de l'alimentation et des textiles ; seule la production des
matières premières (minerais, coton), encouragée par la stratégie des grandes puissances,
connut une réelle expansion.
La crise économique fut aggravée par la perte des provinces les plus prospères de
l'Empire.
A la suite de la guerre turco-russe de 1877-1878, Abdül-Hamid dut non
seulement octroyer l'autonomie administrative à la Bosnie-Herzégovine et à la Bulgarie,
mais encore céder les provinces de Kars, Batoum et Ardahan à la Russie et reconnaître
l'indépendance du Monténégro, de la Serbie et de la Roumanie.
Dans les années qui
suivirent, les Français s'installèrent en Tunisie (1881) et les Anglais en Égypte (1882) ; la
Grèce obtint d'importantes modifications frontalières (1881) ; la Crète conquit son
autonomie (1897).
Abdül-Hamid eut d'autre part à faire face aux révoltes des provinces
arméniennes et bulgares.
Le sang versé en Anatolie orientale et en Macédoine lui valut le
surnom de “ Sultan rouge ” et le déconsidéra complètement auprès de l'opinion
occidentale.
Tandis que les provinces balkaniques se détachaient l'une après l'autre de l'Empire, il se
tourna, pour remédier à la propagation des revendications nationales dans les territoires
peuplés de musulmans, vers l'idée d'union islamique.
Il pensait que l'institution du.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- HISTOIRE: Abdül-Hamid II
- État d'Europe centrale de 1918 à 1993, la Tchécoslovaquie rassemblait deux peuples slaves différents par leur langue et par leur histoire - les Tchèques à l'ouest et les Slovaques à l'est.
- L'Allemagne au XIXe siècle par Alfred Grosser Professeur à l'Institut d'Études Politiques de Paris L'histoire de la France doit tenir compte de Nice et de la Savoie qui l'agrandissent au milieu du siècle, de l'Alsace et de la Lorraine absentes de 1871 à 1918.
- Midhat pacha 1822-1884 Midhat pacha, le père de la Constitution ottomane de 1876, fut, en son temps, une des figures les plus célèbres du Proche-Orient.
- Boïto Arrigo , 1842-1918, né à Padoue, homme de lettres et compositeur italien.