Devoir de Philosophie

Lecture linéaire 1, « Jean le Bleu », Jean Giono

Publié le 25/10/2022

Extrait du document

« Lecture linéaire 1, « Jean le Bleu », Jean Giono Introduction < Amorce > Sylvain Tesson a écrit sur Jean Giono : « Il animalise les hommes et personnifie la nature ».

En effet, si l’œuvre de Giono montre souvent une vision dynamique de l’environnement, elle critique inversement la sauvagerie de l’homme.

La phrase de Sylvain Tesson pourrait s’appliquer à l’extrait que nous allons étudier. < Présentation de l’extrait > Ce passage constitue l’excipit du roman autobiographique Jean le Bleu, publié en 1932.

Jean Giono (1895 - 1970), auteur du Hussard sur le toit ou d’un Roi sans divertissement, y relate sa jeunesse provençale, autour d’une mère repasseuse et d’un père cordonnier.

La tonalité lyrique et bucolique fait place à une portée polémique dès qu’il s’agit de montrer l’irruption de la guerre dans le monde.

A la fin de son autobiographie, Jean Giono raconte son départ pour la Grande Guerre ; l’on pressent en lisant cet extrait son engagement futur pour le pacifisme. < Projet de lecture / problématique > Comment Jean Giono termine-t-il son autobiographie par l’évocation d’un monde idyllique en voie de disparition ? < Annonce du plan : découpage > De la ligne 1 à 13, nous analyserons la présentation d’un monde bucolique ; puis, de la ligne 14 à 23, nous verrons le basculement vers l’horreur de la guerre ; enfin, nous étudierons, des lignes 24 à 25, la prise de parole autobiographique de l’auteur sur son propre départ à la Grande Guerre Développement Partie 1 (1 à 13) Le passage débute, à la ligne 1, par l’usage du pronom impersonnel on : tout le monde est concerné par cette entrée dans « l’année quatorze » ; c’est un événement collectif.

Ici, Jean Giono n’utilise pas « le » autobiographique et préfère être un observateur impersonnel.

La mention temporelle de « l’année quatorze » est importante ; en tant que lecteur, nous savons ce qu’il va se passer en 1914. L’inquiétude de l’événement va d’ailleurs dramatiser peu à peu cet extrait.

Dès la deuxième phrase, cette année est personnifiée puisqu’elle fait « son jeu de neige » (l.

1).

Notons ici l’énumération d’éléments naturels, tout autant végétal (« amandiers en fleurs », à la ligne 2) qu’animal (« hirondelles »).

Jean Giono commence alors une description laudative de la nature, envisagée comme une force stable et dynamique à la fois. Stable, car cyclique.

Le rythme de ce premier paragraphe est répétitif, presque psalmodié.

Des lignes 2 à 5, par exemple, Jean Giono utilise majoritairement des phrases simples, écrites sur le mode du parallélisme, sur le modèle « sujet verbe et complètement ». Dynamique, car cette nature paraît vivante et actrice de son propre fonctionnement.

Remarquons l’utilisation du passé simple, temps du récit et de l’action : « Les blés montèrent » (ligne 2) ; « Les tulipes des champs arrivèrent » (ligne 3).

Notons aussi l’utilisation du verbe de mouvement « montèrent », qui indique ce dynamisme. Jean Giono présente un monde routinier et sable ; l’utilisation d’un imparfait de description et/ou à valeur d’habitude le prouve (« les blés montèrent comme d’habitude », ligne 2).

L’année quatorze commence par l’abondance - rappelons-nous que l’Allemagne déclarera la guerre à la France le 3 août de cette année.

Notons un champ lexical du calme et de la sérénité : « paisiblement » (ligne 9), « bien » (ligne.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles