l'école des femmes analyse acte II scène 5
Publié le 10/04/2022
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«
LECTURE
ANALYTIQUE
Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, était dramaturge et comédien.
Il a
vécu au XVIIe siècle.
Il tombe amoureux de Madeleine Béjart en 1640.
Dans ses pièces de
théâtre, Molière veut corriger les mœurs par le rire.
Pour lui, il s’agit de « corriger les
hommes en les divertissant » en dénonçant l’avarice des hommes, les travers de la médecine,
de la justice, de la Cour.
La plaisanterie et le rire sont le masque qui permet de dénoncer les
injustices et les cruautés présentes dans la société.
D’où l’emploi de toutes les ressources du
rire, de la farce et de la comédie, L’École des femmes est une comédie de Molière en cinq
actes et en vers a été créée en 1662, est un exemple du mélange inédit de la farce et de la
grande comédie en vers.
Cette pièce a suscité une querelle à cause des nombreuses allusions grivoises et obscènes
qu’elle recèle.
Arnolphe, qui vient de changer son nom en celui, plus aristocratique, de « M.
de La
Souche », est un homme d’âge mûr qui aimerait jouir du bonheur conjugal ; mais il est hanté
par la crainte d’être trompé par une femme.
Aussi a-t-il décidé d’épouser sa pupille Agnès,
élevée dans l’ignorance, recluse dans un couvent.
Il fait part de ses projets à son ami
Chrysalde, qui désapprouve la façon dont la jeune fille a été maintenue dans l'ignorance.
Arnolphe rencontre ensuite Horace, fils d’Oronte (un autre de ses amis), qui est tombé
amoureux d’Agnès au premier regard, ce qu'il confie sous le sceau du secret à Arnolphe dont
il ignore à la fois le rôle de tuteur et le changement de nom.
Horace explique qu'il a pu
courtiser la jeune fille et raille ce « M.
de La Souche » qui la retient prisonnière.
Arnolphe et
Horace vont tout faire pour conquérir le cœur d’Agnès.
Comment Molière parvient-il à transformer une scène de rencontre amoureuse en
scène comique ?
Cette scène présente toutes les caractéristiques de la comédie de Molière : on y retrouve
l’ironie du dramaturge à l’égard de ses personnages, les ressorts traditionnels de la farce,
et le redoublement de la théâtralité.
L’omniprésence du registre burlesque
L’auteur rend comique la scène de rencontre amoureuse grâce aux ressorts
traditionnels de la farce.
Cette scène en effet nous présente les différents comiques.
Le registre burlesque est donc très présent afin d’amuser le spectateur.
Tout d’abord, dans cette scène (acte II, scène 5), le dramaturge se sert du comique de
répétition, comme nous le prouve le terme suivant : « révérence » vers 488,491,496,498, Ce
mot est répété cinq fois par Agnès : « Je fis la révérence aussi de mon côté.
» VERS 490 ;
« j’en refais de même une autre en diligence.
» Dans la première tirade, Agnès raconte sa
rencontre inattendue avec Horace.
Ce comique se dévoile quand le jeune homme fait pour la
première fois une révérence.
A partir de ce moment-là, Agnès et Horace ne s’arrêteront plus
de faire des révérences : « Il passe, vient, repasse, et toujours de plus belle, Me fait à chaque
fois révérence nouvelle.
» L’accumulation des verbes, les verbes « passe » et « repasse », et
l’expression « chaque fois » permettent de renforcer cette répétition, comme si elle ne finissait
jamais.
A travers ces différentes phrases, l’auteur utilise le comique de répétition pour
apporter un éclairage sur l’absurdité et la naïveté dont faire preuve Agnès.
Cela rend la scène
amusante et comique.
Agnès rend compte d’une scène d’autant plus comique qu’elle est
silencieuse : en effet, elle raconte une scène où la parole est entièrement remplacée par des
gestes, des mimiques et des attitudes.
On a alors affaire à un héritage de la commedia
dell’arte.
La commedia dell’arte présente un travail scénique d’expression essentiellement.
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