le poison baudelaire analyse

« Le poison Le vin sait revêtir le plus sordide bouge D'un luxe miraculeux, Et fait surgir plus d'un portique fabuleux Dans l'or de sa vapeur rouge, Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux. L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes, Allonge l'illimité, Approfondit le temps, creuse la volupté, Et de plaisirs noirs et mornes Remplit l'âme au-delà de sa capacité. Tout cela ne vaut pas le poison qui découle De tes yeux, de tes yeux verts, Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers... Mes songes viennent en foule Pour se désaltérer à ces gouffres amers. Tout cela ne vaut pas le terrible prodige De ta salive qui mord, Qui plonge dans l'oubli mon âme sans remord, Et, charriant le vertige, La roule défaillante aux rives de la mort ! Intro Charles Baudelaire poète majeur XIX°.

Poète inclassable : romantique et parnassien, il sera aussi le précurseur du symbolisme.

Il innove dans la poésie avec son alchimie poétique qui permet de transformer ses passions en or poétique.

Il prend ce mal abstrait qu’il transforme en vie nouvelle.

Ces transformations sortiront sous forme de poème dans son recueil intitulé Les Fleurs du Mal en 1857.

Son aisance pour parler de thèmes si tabou et noirs choquera la société française de l’époque. Il oppose le mal et le bien qui pour Baudelaire sont le Spleen et L’idéale.

Il fait se confronter l’ennuie, l’angoisse vers une descente vers le spleen avec la liberté et la libération de ses peines vers un idéale. Dans le poème Le poison composé de quatre quintilles, il décrit l’émerveillement et la souffrance que lui procure les poisons de la vie avec le vin pour l’alcool, l’opium pour les drogues et Marie Daubrun avec qui il aura une relation tout autant fort passionnellement que dévastatrice pour ses émotions Pb Comment Baudelaire fait-il l’éloge contrasté de ses « poisons » alchimistes ambivalents ? Lecture du texte Mvments avec lignes Mvt 1 premier quintille : Le vin, créateur de beauté Mvt 2 deuxième quitille l’opium qui ouvre les possibles Mvt3 3 et 4eme quintille la femme aimé pour ses effets alchimiques Mouv 1 « Le vin », « sait » Le vin est placé en premier mot ce qu’il le fait ressortir.

+ savoir aux présentes vérités générales La laideur absolue « le plus sordide bouge » Avec le superlatif « le plus » et l’adjectif « sordide » =exprime déjà lui-même l’idée de misère extrême, + accentuation avec bouge qui déjà en lui-même un lieu déjà sordide Le vin est donc doté d’un pouvoir de métamorphose.

Tel un magicien. Ce pouvoir est même divin avec l’adjectif miraculeux Cependant on notera que revêtir relève du vêtement et donc de l’apparence.

Donc peut-être que cette métamorphose est donc faussement divine et relève d’un plaisir éphémère. V3 fait surgir Encore une fois, on suggère des pouvoirs magiques L’or de sa vapeur rouge Les sens : vu(or/rouge), odeur et touché (vapeur Ainsi le vin, et d’une manière générale, « les paradis artificiels » permettent de développer les sens mais également d’établir des Soleil couchant, ciel nébuleux Mouv 2 Contrairement au vin qui embelli par ses effets. L’opium parait beaucoup plus déstabilisant V6 et 7 répétitions de la même idée La réalité n’est pas magique mais flou, balançant, sans cadre définie Idée reprise au V8 approfondi le temps Après avoir élargi les perceptions et le champ du possible il s’aventure plus profondément dans les désirs ou des fantasmes L’opium efface les limites, libère du poids de son existence, efface sa solitude, modifie ses perfections synesthésiques Oxymore noir/morne L’opium remplie ce qui était vide mais jusqu’à audelà de sa capacité. correspondances avec un monde que seul le poète peut atteindre Encore dans les couleurs (rouge, orange/bleu, noir) Le soleil couchant va disparaitre dans un environnement plus menaçant.

Les effets du vin qui disparait (spleen) Agrandissement de l’infini qui n’est donc pas possible + allitération en l qui étire le temps Sensation de malaise Comme si on était engloutis par le temps avec le creuse et donc un vide malaisant Même s’il est libéré physiquement et spirituellement, l’opium comme le vin a ses limites et l’attire vers le spleen, le sombre. L’imaginaire que l’opium permet à tendance à se diriger vers le malsain Trop, malsain, ne pas être gérer` Remplir/ capacité,.... »