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Exposé le mariage forcé

Publié le 21/01/2024

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« LE MARIAGE PRECOCE ■ VUE D’ENSEMBLE ■ LE MARIAGE PRÉCOCE EST-IL COURANT ? ■ LE MARIAGE PRÉCOCE : CAUSES ET CONTEXTE ■ L’IMPACT DU MARIAGE PRÉCOCE ■ LES MESURES À PRENDRE ■ LA NÉCESSITÉ DE LA RECHERCHE ■ CONCLUSION ■ LIAISONS ■ RÉFÉRENCES Fonds des Nations Unies pour l’Enfance Centre de recherche Innocenti Florence - Italie LE MARIAGE PRECOCE ▼ AVANT-PROPOS TABLE DES MATIERES AVANT-PROPOS 1 VUE D’ENSEMBLE 2 L’indifférence à la perspective des droits 2 Champ d’application du Digest 3 LE MARIAGE PRÉCOCE EST-IL COURANT ? 4 LE MARIAGE PRÉCOCE : CAUSES ET CONTEXTE 5 Le mariage précoce, stratégie de survie économique 6 La protection des filles 6 Les pressions du monde contemporain et le mariage précoce 7 Les sanctions contre le mariage précoce : le contexte juridique 7 Consentement : la loi et la pratique 8 L’IMPACT DU MARIAGE PRÉCOCE SUR LES ENFANTS ET LA SOCIÉTÉ 9 Le handicap psychologique 9 La santé de l’adolescent et la procréation 9 Le déni de l’éducation 11 La violence et l’abandon 12 LES MESURES À PRENDRE 12 LA NÉCESSITÉ DE LA RECHERCHE 16 CONCLUSION 17 Dans le monde entier le mariage est considéré comme un jour de fête et une étape importante de la vie d’adulte.

Hélas, comme le démontre ce Digest, la pratique du mariage précoce n’offre nulle raison de se réjouir.

Bien trop souvent imposer un partenaire conjugal à un enfant signifie mettre un terme à son enfance et compromettre ses droits fondamentaux Au cours des trente dernières années avec l’UNICEF en Asie, j’ai été confronté en de nombreuses occasions au phénomène des mariages d’enfants et des mariages précoces.

Bien que la plupart de ses conséquences restent ignorées, il ne fait absolument aucun doute que des millions d’enfants et de jeunes gens – de filles en particulier – subissent des retombées négatives. Ce Digest analyse les causes de la persistance du mariage précoce, et l’éventuelle augmentation du phénomène chez les populations sous pression.

La pauvreté est un facteur primordial, le mariage d’enfants étant souvent considéré comme une stratégie de survie économique.

De plus, il est perçu comme une façon de protéger les filles et d’apporter quelque stabilité dans des situations sociales extrêmement tendues. Ce Digest examine également les effets nuisibles de cette pratique.

J’ai reçu d’innombrables rapports faisant état de complications, parfois mortelles, survenues au cours de grossesses et d’accouchements d’épouses trop jeunes pour une maternité sans danger.

J’ai vu des fillettes mariées, en âge d’étudier ou de jouer, travailler dans des conditions de semi-esclavage au foyer de leur belle-famille.

J’ai parcouru des statistiques de l’éducation révélant les taux élevés d’enfants, de filles en particulier, qui quittent l’école pour cause de mariage précoce.

Et j’ai entendu quantité de femmes mariées de tous âges se plaindre de ne même pas savoir lire car elles avaient été arrachées à l’école pour se marier. Ce Digest fournit enfin des directives concrètes pour mettre fin à la pratique du mariage précoce.

Nous devons nous employer à modifier les attitudes dans les familles et les sociétés, accroître les chances d’apprentissage et d’éducation des enfants, offrir une assistance appropriée aux familles et aux enfants, et lutter pour que tous les enfants – garçons et filles – ne soient plus perçus comme une charge économique, mais reconnus comme un capital pour la société. Nous espérons sensibiliser l’opinion à la situation, et promouvoir des mesures là où elles s’avèrent nécessaires.

Là où les données sur la pratique et les conséquences du mariage précoce sont insuffisantes, chercheurs et fonctionnaires, tant dans le contexte gouvernemental que civil, sont invités à entreprendre des recherches en la matière.

Dans certains pays des ‘Digests’ locaux de ce type pourraient constituer d’utiles instruments de sensibilisation.

Sur le terrain, les bureaux de l’UNICEF et des autres organisations internationales sont également invités à utiliser cette publication pour faire œuvre de sensibilisation, pour appeler à l’action et pour contribuer à l’établissement de programmes concrets. Nos remerciements vont à Mehr Khan, précédent directeur du Centre de recherche Innocenti, qui a ouvert la voie à ce Digest. VERS L’ÉGALITÉ DES SEXES Stephen H.

Umemoto, directeur intérimaire AU SEIN DU MARIAGE Dr Nafis Sadik, directeur général, FNUAP 18 LIAISONS 20 RÉFÉRENCES 25 Fonds des Nations Unies pour l’Enfance Centre de recherche Innocenti Florence - Italie Centre de recherche Innocenti de l’UNICEF Digest Innocenti n.

7 Les points essentiels ▼ VUE D’ENSEMBLE Innocenti Digest 7 – Le mariage précoce 2 La naissance, le mariage et la mort constituent généralement les trois événements majeurs dans la vie des gens.

Un seul cependant – le mariage – relève d’un choix. Le droit d’exercer ce choix fut reconnu comme principe juridique dès l’époque romaine et est établi depuis longtemps par les instruments internationaux de droits humains.

Pourtant de nombreuses filles, et un nombre moindre de garçons, se marient sans nulle possibilité d’exercer leur droit de choisir. Certains sont contraints au mariage extrêmement tôt.

D’autres sont simplement trop jeunes pour prendre en connaissance de cause une décision concernant leur partenaire ou les implications du mariage même.

Il se peut qu’ils aient donné ce qui est passé pour un consentement aux yeux de la coutume ou de la loi, mais en réalité le consentement à cette union contraignante a été prononcé par d’autres en leur nom. On considère qu’une fois mariée une fille est une femme, même si elle n’a que 12 ans. De même, lorsqu’un garçon se marie, c’est alors un homme qui doit abandonner les enfantillages.

Bien que l’âge du mariage soit généralement en hausse, le mariage précoce – le mariage d’enfants ou d’adolescents âgés de moins de 18 ans – est encore largement pratiqué. Le mariage précoce revêt de nombreuses formes et relève de divers facteurs, mais un de ses aspects est primordial.

Qu’il concerne les filles ou les garçons, le mariage précoce est une violation des droits humains.

Le droit à consentir librement et pleinement au mariage est reconnu dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) de 1948 et dans de nombreux instruments successifs de droits humains – consentement qui ne peut être ‘libre et plein’ si un partenaire au moins est très immature.

Que ce soit pour les garçons ou pour les filles, le mariage précoce a de profonds effets sur le plan physique, intellectuel, psychologique et émotionnel, et met fin aux possibilités d’éducation et de croissance individuelles.

Pour les filles, de plus, il est presque toujours synonyme de grossesse et d’accouchement prématurés et d’une existence d’asservissement domestique et sexuel sur laquelle elles n’ont nul pouvoir. Cependant, de nombreuses sociétés, surtout en Afrique et en Asie du Sud, continuent à prétendre que les filles doivent se marier dès ou peu après la puberté.

Leurs époux peuvent avoir quelques années de plus qu’elles Exemples de mariages précoces Rajasthan, Inde : La coutume subsiste de donner en mariage de très jeunes enfants.

Le jour propice d’Akha Teej a lieu la célébration massive des mariages entre les jeunes garçons et filles. Dans l’optique des parents, il s’agit là d’un moyen éprouvé d’organiser la transmission de la propriété et de la richesse au sein des familles1.

Une faible mais significative proportion des enfants concernés ont moins de 10 ans, et certains ne sont que des bambins de 2 ou 3 ans. Niger : Une étude récente de l’UNICEF menée dans six pays d’Afrique de l’Ouest2 a révélé que 44% des femmes nigériennes de 20 à 24 ans avaient été mariées avant d’avoir 15 ans.

La nécessité de suivre la tradition, de renforcer les liens dans ou entre les communautés, et de protéger les filles contre les grossesses hors du mariage étaient les principales raisons alléguées.

Dans les communautés examinées, toutes les décisions concernant la date du mariage ou le choix de l’époux sont prises par les pères. Bangladesh : De nombreuses jeunes Bangladaises sont mariées peu après la puberté, en partie pour libérer leurs parents d’une charge économique et en partie pour protéger leur intégrité sexuelle.

Les filles de familles très pauvres ou les orphelines peuvent se retrouver troisième ou quatrième épouse d’un homme bien plus âgé et devenir des esclaves domestiques et sexuelles. Albanie : Dans les zones rurales, réduites à une effroyable misère par la transition postcommuniste, les familles incitent leurs filles à se marier tôt pour s’emparer des maris potentiels avant qu’ils n’aillent chercher du travail dans les villes, et pour éviter d’être enlevées sur le chemin de l’école3. comme plus de deux fois leur âge.

Les parents et les chefs de famille choisissent le partenaire de leurs enfants sans guère se soucier des implications personnelles.

Ils considèrent plutôt le mariage comme une stratégie de construction familiale, une transaction économique ou un mode de protéger les filles contre des avances sexuelles indésirables. L’indifférence à la perspective des droits Les réformistes sociaux, dans la première partie du 20ème siècle, se sont penchés sur la question du mariage précoce, notamment en Inde4 et ont influencé la DUDH et autres conventions des années 50 et 60 relatives aux droits.... »

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