Émancipation la la femme dans sous l'orage de Seydou badian kouyaté
Publié le 14/01/2024
Extrait du document
«
LE CONFLIT DES GÉNÉRATIONS DANS SOUS L’ORAGE DE
SEYDOU BADIAN ET LE PORTE-PAROLE DU PRÉSIDENT
DE MARCEL KHOMBE MANGWANDA
CONFLICT OF GENERATIONS IN SOUS L’ORAGE BY
SEYDOU BADIAN AND LE PORTE-PAROLE DU PRÉSIDENT
BY MARCEL KHOMBE MANGWANDA
by
SAMUEL BEYA NTITA
Submitted in accordance with the requirements for the degree
of Master of Arts
In the subject
French
at the
UNIVERSITY OF SOUTH AFRICA
Supervisor: Dr LETE APEY ESOBE
January 2014
Dédicace
A ma très chère épouse Ndaya Maguy,
à mes fils Jean-Marc et David Beya
et à ma fille Bérénice Beya,
je dédie ce travail.
ii
Remerciements
Nous tenons à remercier Dr Lete Apey Esobe pour ses conseils, sa lucidité et
son soutien moral pendant la rédaction de ce travail.
Nous tenons à remercier aussi Professeur Marcel Khombe Mangwanda de
l’UNISA pour sa disponibilité pendant la collecte des données de notre thèse.
Qu’il trouve à travers ce travail l’expression de notre profonde gratitude.
Nos remerciements s’adressent également au Chef du Département de Lettres
Classiques et de Langues Mondiales, Dr Martine de Marre, pour ses mots
d’encouragement ; à nos amis Pierrot Kasongo, Symphorien Kabantu, Samuel
Olufemi Babatunde et Thai I Mola Itela pour les moments de joie et de peine
partagés ensemble.
A tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à la réalisation de ce travail,
nous disons merci.
iii
Student Number: 488 308 36
I declare that LE CONFLIT DES GENERATIONS DANS SOUS l’ORAGE DE
SEYDOU BADIAN ET LE PORTE-PAROLE DU PRÉSIDENT DE MARCEL
KHOMBE MANGWANDA is my own work and that all the sources that I have
used or quoted have been indicated and acknowledged by means of complete
references.
SAMUEL BEYA NTITA
------------------------------
Signature
Date
iv
Summary
Seydou Badian, inveterate observant of the daily realities of his native milieu
published in 1957 a novel called Sous l’Orage.
Marcel Khombe Mangwanda,
eyewitness of his native terrirory daily events, mostly those of the professional
milieu, on his side, published in 2008 a book called Le Porte-parole du
président.
After a careful reading of the two novels, we can notice that the two African
writers have carefully scrutinized a common theme in their literary work,
conflict of generations.
What do they mean by conflict of generations? How do they understand and
exploit this theme in their respective novels? Which solutions do they propose
to old people and to the youths on one hand, to leaders on power and to the
people on the other hand, to eradicate the conflict which is in Africa, not only
an obstacle to individual blossoming, but also an obstruction for the
development of the society, of the country and of the African continent?
Key-words: conflict, generation, Badian, colonization, Mangwanda, post
colonialism, power, dictatorship, corruption, people
v
Résumé
Observateur invétéré des réalités quotidiennes de son milieu natal, Seydou
Badian a publié, en 1957, un roman intitulé Sous l’orage.
Témoin oculaire des
événements journaliers de son terroir natal, surtout ceux du milieu
professionnel, Marcel Khombe Mangwanda a publié de son côté, en 2008, un
ouvrage intitulé Le Porte-parole du président.
Après une lecture méticuleuse des deux romans, on constate que ces deux
écrivains africains ont examiné avec finesse, dans leurs productions littéraires
respectives un thème commun, à savoir le conflit des générations.
Qu’entendent-ils par conflit des générations? Comment conçoivent-ils et
exploitent-ils ce thème dans ces romans? Quelles solutions proposent-ils aux
vieux et aux jeunes d’une part, au pouvoir et au peuple d’autre part pour
éradiquer le conflit qui demeure, en Afrique, non seulement un obstacle pour
l’épanouissement de l’individu, mais aussi un frein pour le développement de
leurs pays et de la société africaine?
Mots-clés:
conflit,
génération,
Badian,
colonisation,
postcolonialisme, pouvoir, dictature, corruption, peuple.
vi
Mangwanda,
TABLE DES MATIERES
Page
Dédicace
ii
Remerciements
iii
Déclaration
iv
Summary
v
Résumé
vi
Table des matières
vii
0.
Introduction
1
Chapitre I.
Auteurs et œuvres
8
1.
Seydou Badian
8
1.1.
Sa vie
8
1.2.
Quintessence de Sous l’orage
10
1.3.
Etude critique de l’œuvre
11
2.
Marcel Khombe Mangwanda
15
2.1.
Sa vie
15
2.2.
Quintessence de Le porte-parole du président
17
2.3.
Etude critique de l’œuvre
18
Conclusion partielle
Chapitre II.
Conflit des générations : aspects définitionnels et manifestations
Sociales, professionnelles et politiques en Afrique sub-saharienne
2.1.
Conflit des générations : aspects définitionnels
22
22
2.2.
Manifestations sociales, professionnelles et politiques du conflit des
générations en Afrique sub-saharienne
26
Conclusion partielle
vii
Chapitre III.
Analyse thématique du conflit des générations
30
3.1.
Le mariage vu par Seydou Badian
30
3.2.
Le mariage vu par Marcel Khombe Mangwanda
39
3.3.
Le travail vu par Seydou Badian
43
3.4.
Le travail tel qu’entendu par Marcel Khombe Mangwanda
47
Conclusion partielle
Chapitre IV.
Les personnages
59
4.1.
Les personnages
59
4.2.
Classement des personnages
60
4.3.
Caractérisation des personnages
61
4.4.
Point de vue sur les personnages de Seydou Badian
80
4.5.
Classement des personnages
82
4.6.
Caractérisation des personnages
82
4.7.
Point de vue sur les personnages de Marcel Khombe Mangwanda
105
4.8.
Conclusion partielle
Chapitre V.
Espace et temps
107
5.1.
Espace
107
5.1.1.
L’espace chez Seydou Badian
108
5.1.2.
L’espace chez Marcel Khombe Mangwanda
114
5.2.
Temps
120
5.2.1.
Le temps chez Seydou Badian
120
5.2.2.
Le temps chez Marcel Khombe Mangwanda
123
Conclusion partielle
Conclusion
130
Bibliographie
139
viii
0.
INTRODUCTION
Le poète sénégalais et un des apôtres de la Négritude, Léopold Sédar Senghor (1948 : 278),
se penchant sur la créativité des artistes africains et réfléchissant sur le rôle que ses confrères
devraient jouer pour la transformation de la société africaine, a fait la réflexion suivante :
En Afrique, l’art pour l’art n’existe pas, tout art est social.
Les artistes
africains : sculpteurs, musiciens, poètes, ne sont pas des créateurs vivant
dans une tour d’ivoire.
Ils ne créent pas selon leur fantaisie.
Ils soumettent
leur inspiration artistique à une cause sociale.
Cette réflexion s’applique bien aux chansons des musiciens africains (Wendo Sore, dans Ata
ndele Mokili ekobaluka, Kallé Jeef 1 dans Indépendance), aux arts plastiques, celui du maître
Liyolo 2, par exemple, avec la statuette de la foire de Kinshasa en 1972, et aux œuvres
littéraires produites par les romanciers africains.
En effet, en Afrique, tout comme ailleurs, et selon son fondement, toute œuvre artistique ou
littéraire tire son origine dans la société où elle est produite.
En d’autres termes, toute œuvre
1
Wendo Sore est le pionnier de la musique congolaise.
Au vu des réalités sociales de la capitale, Léopoldville,
vers les années 58 - 59, il a composé cette chanson pour décrire la vie des Congolais.
Pour lui, la situation
sociale du peuple congolais changera tôt ou tard.
Mokili signifie le monde, et ekobaluka, futur simple de
« kobaluka » terme issu du Lingala, une des quatre langues vernaculaires de la R.
D du Congo, signifie
changera.
Pour sa part, Kallé Jeef, père de la musique congolaise, a également composé la chanson pour
célébrer la souveraineté nationale à l’occasion de l’indépendance de la République démocratique du Congo.
Dans cette œuvre d’art, il chante la bravoure des politiques congolais, Patrice Lumumba, Joseph Kasavubu,
Joseph Ileo, Justin Bomboko, qui se sont battus pour “arracher” l’indépendance auprès de leurs colonisateurs,
les Belges.
2
Maître Liyolo est un peintre congolais de renommée internationale.
En 1972, il avait dessiné et présenté, à
l’entrée de la foire internationale de Kinshasa, la statuette d’un homme avec les manches de sa chemise
retroussées qui battait le tam-tam, symbolisant l’appel lancé par le Maréchal du Zaïre, Mobutu Sese Seko, à
l’époque, invitant ainsi les Zairois, au travail.
A travers cette statuette, le peintre faisait allusion au problème
de travail, Salongo, qui était d’actualité au Zaïre.
1
est le miroir de sa société.
Elle exprime les émotions, les sentiments de l’auteur, le malaise du
peuple.
Dans son livre, Pour une démystification: la littérature en Afrique, s’inspirant de la
conception littéraire de Stendhal, Zamenga Batukezanga (1996: 57), écrivain congolais,
poète, sociologue, historien et humaniste, note: « Le roman est un miroir à travers lequel un
peuple se regarde, perçoit non seulement ses faiblesses, ses insuffisances mais aussi ses
qualités.
En se regardant, en se reconnaissant, il peut arriver à changer ses mentalités.
».
Entendu comme œuvre d’imagination, le roman est, en effet considéré par beaucoup
d’écrivains africains, comme un tremplin, une plate-forme, un espace pour exprimer leurs
pensées, leurs émotions, leurs sentiments.
Il est aussi, comme le dit Mata Masala (2010: 357)
un moyen par lequel on “expulse la pression intérieure, une fuite, une évasion ou une
conquête”.
De l’époque coloniale jusqu’à l’époque postcoloniale, les romanciers africains ne
cessent d’écrire des romans pour des raisons diverses: soit pour louer ou critiquer la tradition
de leur origine sociale, soit pour exprimer le malaise de la société en mutation avec ses
illusions et ses espoirs, soit pour relater les événements qui font l’actualité de la chronique
journalière, en particulier les stratégies machiavéliques des pouvoirs oppressifs et totalitaires,
les fléaux qui clouent le continent africain au sol: la corruption, les arrestations arbitraires, le
viol et les guerres injustifiées.
Avouons qu’ils sont nombreux les auteurs....
»
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