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Cours de linguistique africaine

Publié le 15/03/2023

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« 1 COURS DE LINGUISTIQUE AFRICAINE Titulaire du cours: Prof KASOMBO TSHIBANDA Michaël Année d’études : Deuxième année de PHILOSOPHIE GRAND SEMINAIRE ANNEE ACADEMIQUE 2016 - 2017 ScientiaSplendet et Conscientia 2 CONTENU DU COURS 1.

Intitulé du cours : Linguistique africaine Année d’études : Deuxième année de Philosophie Heures : 30 heures Pré requis : Linguistique générale Titulaire du cours : Prof KASOMBO TSHIBANDA Michaël Téléphone : +243815475580 ou +243998447522 E-mail : [email protected] ou [email protected] Collaborateur : KAPOTWE MUKABE Bernard, Assistant 2.

Méthode d’enseignement : mode interactif entre enseignants et étudiants ou entre étudiants eux-mêmes. 3.

Ressources : - Humaines : 1 Assistant ; Matériels : ouvrages de linguistique africaine consultés par le professeur pour élaborer les notes de cours ; des données sur diverses langues accessibles ; l’internet. 5.

Stratégies d’évaluation : l’évaluation portera sur des connaissances théoriques évaluées à l’écrit sous forme d’interrogations ou d’examen ; les questions, de forme traditionnelle ou à choix multiples, seront d’orientation aussi bien théorique que pratique. 6.

Bibliographique sélective 1.

Alexandre P.,1967, Langues et langage en Afrique noire, Bibliothèque scientifique, Payot, Paris 2.

Donneux,J.

L., 2003, Histoire de la linguistique africaine des précurseurs aux années 700, Publication de l’Université de Provence, Aix-en-Provence. 3.

Faïk-Nzuzi Madiya, C., 1992, Eléments de phonologie et de morphologie des langues bantu, Peeters, Louvain-la-Neuve, 163 p 4.

Guthrie, M., 1948, The Classification of the Bantu Languages, Oxford University Press, London, New-York, Toronto 5.

Guthrie, M., 1967-1971, Comparative Bantu: An Introduction to the Comparative Linguistics and Prehistory of the Bantu Languages, Farnborough, Gregg Press, London 6.

Heine, B.

& Nurse, D., 2008, A Linguistic Geography of Africa, Cambridge University Press, Cambridge 7.

Heine, B.

& Nurse, D., 20…, Linguistique arfricaine, Karthala, Paris 8.

Ngessimo N.

Mutaka, 2000, An Introduction to African Linguistics, LINCOM Handbooks in Linguistics, LINCOM Europa, Muenchen 3 9.

Nkiko munya Rugero, 198…, Phonologie et morphologie du kiluba, parler de Kasongo Nyembo, CELTA, Lubumbashi 10.

Stappers, L., 1974, Introduction à la linguistique africaine, notes de cours, Université Nationale du Zaïre, Campus de Lubumbashi, Lubumbashi (polycopié) 11.

Stappers, L., 1970, Phonétique historique des langues bantu, notes de cours, Université Lovanium, Kinshasa (polycopié) 12.

Van Bulk, G., 1949, Manuel de linguistique bantoue, Mémoires, Institut Royal Colonial Belge, Tome XVII, 3, Bruxelles 7.

Objectifs du cours : Objectifs généraux Ce cours a pour objectifs généraux :  de procurer à l’étudiant des notions élémentaires de linguistique africaine afin de mieux comprendre le rôle que les langues africaines jouent dans la communication en général, la communication pastorale en particulier ;  de permettre à l’étudiant d’appliquer aux langues africaines en général, bantu en particulier, les principes et méthodes d’analyse linguistique appris en linguistique générale ;  de permettre à l’étudiant de se faire une idée sur la classification des langues africaines en général, bantu en particulier afin de cerner les liens de parenté entre les différents peuples usagers de ces langues. Objectifs spécifiques Informé de la manière dont sont structurées et dont fonctionnent les langues à l’échelle universelle, l’étudiant devra au terme de ce cours développer les compétences ci-après : a) découvrir le fondement, la genèse et l’évolution d’une discipline peu connue : la linguistique africaine ; b) découvrir les relations de parenté qu’entretiennent, à divers degrés, diverses langues africaines et par conséquent la manière dont elles sont classifiées ainsi que les principales méthodes utilisées en vue de leur classification ; c) appliquer les règles générales du fonctionnement des langues du monde sur les langues africaines en général, bantu en particulier ; d) découvrir les principales caractéristiques des langues africaines, bantu notamment, au plan grammatical et lexical ; e) différencier la structure et le fonctionnement des langues africaines, bantu notamment, par rapport aux langues européennes, le français et l’anglais notamment ; f) déduire l’importance et le rôle des langues africaines dans la communication en général, la communication pastorale en particulier, pour ne pas parler de leur rôle dans le développement global d’une nation. 4 8.

Plan du cours 0.

Introduction 0.1.

Linguistique : quid ? 0.2.

Linguistique africaine : quid ? Chapitre Ier : africaine Aperçu historique de la linguistique 1.1. 1.2. Données générales Aperçu historique de la discipline 1.2.1.

Les explorateurs du 17ème siècle et les premiers écrits en langues africaines 1.2.2.

La période de 1860 à 1940 1.2.3.

La période de 1940 à ce jour 1.3.

Conclusion Chapitre IIème : Classification linguistique de l’Afrique 2.0.

Liminaires 2.1.

Principes de classification des langues 2.2.

Méthodes de classification des langues 2.2.1.

La méthode génétique 2.2.2.

La méthode typologique 2.2.3.

La méthode lexicostatistique 2.3.

Les familles de langues en Afrique : classification 2.4.

Les langues bantu : classification 2.5.

Conclusion Chapitre IIIème : Caractéristiques principales des langues 3.0.

Liminaires bantu et non bantu 3.1.

Les méthodes de description et les écoles 3.2.

Quelques caractéristiques des langues bantu 3.1.

Plan phonétique et phonologique 3.2.

Plan morphologique 3.3.

Plan syntaxique 3.4.

Plan lexical 3.3.

Quelques caractéristiques des langues non bantu du Nord de la RDC 3.4.

Conclusion 5 Chapitre IVème : africaines Importance 4.0.

Liminaires 4.1.

Importance des langues africaines 4.2.

Importance des langues africaines 4.1.

Plan religieux 4.2.

Plan éducatif 4.3.

Plan culturel 4.4.

Plan politique 4.5.

Plan économique 4.3.

Conclusion et rôles des langues 6 0.

Introduction 0.1.

Linguistique : quid ? Pour rappel la linguistique, étude scientifique de la langue, est une discipline qui s’occupe du langage humain articulé afin d’en élucider la structuration et le fonctionnement. En tant que moyen de communication entre les hommes, la langue est un système des signes vocaux doublement articulé : les sons se combinent pour former les mots, ceux-ci se combinent à leur tour pour former des phrases.

Pour réaliser cet objectif, la linguistique se sert de ses méthodes propres, la méthode descriptive notamment. 0.2.

Linguistique africaine : quid ? Si la linguistique générale s’occupe de montrer comment sont structurées et comment fonctionnent les langues du monde en général, puisqu’il y a universalité à ce niveau, la linguistique africaine applique ces règles et principes universels sur les langues d’Afrique. Cependant le champ lui-même des langues africaines pris comme objet est objet de controverse.

Que faut-il entendre par langues africaines ? Est-ce toute langue géographiquement localisée sur le continent ou en plus toute langue reconnue comme historiquement originaire du continent ? Géographiquement, il y aurait toutes les raisons de nommer linguistique africaine celle qui porte sur n’importe quelle langue parlée en Afrique.

Comme on le voit, une telle approche comporte le risque d’inclure des langues importées sur le continent comme les langues afroasiatique d’Afrique du Nord dont les langues sémites et les parlers berbères, l’espagnol parlé aux Canaries, l’afrikaans qui est une langue germanique parlée en Afrique du Sud. Une approche purement linguistique aurait comme champ minimal trois familles de langues parlées exclusivement par les populations d’Afrique noire : le Niger-Kordofan ou Niger-Congo, le Nilo-Sahara et le Xoi-san ainsi que des langues de la famille afro-asiatique des seuls groupes tchadique et couchitique, laissant hors de sa vision les langues d’origine asiatique parlées au Madagascar, celles employées en Afrique du Nord et aussi d’importantes langues de l’Afrique noire, comme le hausa à l’Ouest et le somali à l’Est.

Du coup, un tel découpage ne correspond pas à une réalité géographique.

En ajoutant une famille supplémentaire, elle déborderait par contre le continent africain : avec l’afro-asiatique, dont le sémitique, elle atteindrait la péninsule arabique et avec le malgache elle rejoindrait la Malaisie. Une autre approche que semblerait soutenir J.

L.

Doneux ne repose ni sur une réalité géographique, ni sur une réalité linguistique, mais plutôt sur l’histoire d’une discipline.

En effet historiquement, les linguistes et chercheurs qui abordèrent les langues africaines partout ailleurs dans le continent que sur le versant méditerranéen ne pouvaient pas savoir à quelle famille de langues ils allaient avoir affaire.

Ils n’avaient donc aucune raison d’exclure par exemple le haussa du Nord du Nigeria de leurs recherches, ou décider que faire la linguistique africaine ne reviendrait qu’à étudier les langues xoisannes des Bochimans et des Hottentots 7 sous prétexte que ce sont les populations actuelles du Kalahari qui seraient les premiers occupant de l’Afrique. Au regard de ce qui précède et sans plonger dans un débat idéologique stérile, nous nous alignons sur ce point de vue de Doneux et considérons pour notre part ici la linguistique africaine comme cette étude scientifique des quatre familles de langues identifiées en Afrique à partir de son exploration par les occidentaux, exclusion faites des langues autrement déjà reconnues comme appartenant à des familles linguistiques bien identifiées par ailleurs le monde.

Dans ce sens, l’arabe, l’afrikaans, le malgache, etc.

ne font pas l’objet de la linguistique africaine en dépit de leur localisation sur le continent africain.

C’est ainsi que les arabisants, les sémitisants, et berbérisants n’ont jamais revendiqué le titre de philologues ou de linguistes africanistes, pas plus que ceux qui ont traité du malgache. Chapitre Ier : Aperçu historique de la linguistique africaine 1.1.

Données générales Depuis quand date la linguistique africaine ? Telle est la question que l’on peut se poser.

A ce propos il est intéressant.... »

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