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Conscience et l'inconscient

Publié le 13/12/2022

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« CONSCIENCE ET INCONSCIENT TLE 2019-2020 CHAPITRE II : CONSCIENCE ET INCONSCIENT INTRODUCTION Depuis Socrate les philosophes ont toujours défini de l’homme comme un sujet doué de raison, un être libre et conscient de ses actes et de lui-même.

Par la conscience et la pensée l’homme accède au monde qui l’entoure et à lui-même.

C’est la conscience et la pensée qui assurent à l’homme sa grandeur et dignité et le distinguent des autres êtres. Cette conception de l’homme comme conscience être remise en cause par Sigmund Freud qui affirme l’existence d’un inconscient psychique.

Pour lui, l’homme est étranger à lui-même et la conscience n’est plus aussi transparente et toute-puissante.

Mais qu’est-ce que l’homme ? Qu’est-ce que la conscience ? L’homme est-il entièrement conscient ou faut-il accepter la réalité d’un inconscient qui le détermine ? Mais Admettre l’hypothèse d’un inconscient psychique ne revient-il pas à dénier à l’homme toute liberté et toute responsabilité ? Qu’est-ce que l’inconscient ? Peut-il nous apprendre quelque chose sur nous-mêmes ? C’est autour de ses questions que s’articulera notre étude. I.

Définition des concepts 1.

La conscience Le mot conscience vient du latin cum-scientia (Cum = avec et de scientia = science, savoir.

La conscience signifie alors ce qui s’accompagne d’une connaissance, d’un savoir.

Être conscient, c’est agir, sentir, penser, et savoir qu’on agit, sent, ou pense.

La conscience est la connaissance plus ou moins claire que le sujet qui pense a de lui, du monde et de ses actes.

On distingue deux dimensions dans la conscience : la conscience psychologique et la conscience morale.

Nous reviendrons en détail sur ces dimensions de la conscience.

Mais qu’est-ce que l’inconscient ? 2.

L’inconscient Le terme inconscient a deux sens :  Comme adjectif qualificatif, il est synonyme d’inconscience ; c’est l’état de ce qui est dépourvu de conscience.

Par exemple le sommeil, le coma… Il est aussi 1 M.

OUEDRAOGO CONSCIENCE ET INCONSCIENT TLE 2019-2020 synonyme d’irresponsabilité, d’insouciance.

Celui qui ignore ses responsabilités ou qui n’assume pas ses actes est qualifié d’inconscient.  Comme substantif (nom), l’inconscient désigne une réalité psychique possédant un mode de fonctionnement particulier étranger à la conscience.

C’est un système constitué de contenus refoulé.

Ici l’inconscient renvoie à la découverte de Freud. Avec la conscience, l’inconscient constitue les deux principaux compartiments du psychisme humain. 3.

Le psychisme C’est l’ensemble, conscient ou inconscient, considéré dans sa totalité ou partiellement, des phénomènes, des processus relevant de l'esprit, de l'intelligence et de l'affectivité et constituant la vie psychique.

Selon Emmanuel Mounier « Chacun de nous vit à la fois sur deux plans; sous le psychisme manifeste s'agite un psychisme latent, inconscient et réprimé ». II.

Les différentes formes de la conscience Il faut distinguer dans la conscience deux formes : la conscience psychologique et la conscience morale. 1.

La conscience psychologique La conscience psychologique est liée à la connaissance que l’homme peut avoir sur le monde et sur lui-même. a.

La conscience immédiate La conscience immédiate est liée à la perception, à la saisie immédiate (intuition) de soimême, de nos représentations et de nos actions.

C’est notre relation au monde extérieur.

Par exemple « il pleut », « il fait chaud ».

Cette intuition est immédiate. b.

La conscience réfléchie ou médiate Elle consiste à nous percevoir nous-mêmes comme percevant.

Si je dis : « j’ai chaud» je ne saisis pas seulement la chaleur, je me saisis moi-même comme ayant chaud.

La conscience réfléchie est liée au langage et suppose le pouvoir de dire « je ».

C’est la conscience de soi, fondement de la « subjectivité ».

Par elle, je me définis comme subjectivité et singularité.

Elle me permet d’entretenir un rapport de transparence avec moi-même, d’accéder à mon intériorité, de dialoguer avec moi-même.

Elle crée un décalage de soi à soi.

En ce sens, être conscient, c'est se voir exister, le « je » se pose en face du « moi » ; je me dédouble en un sujet et un objet. 2 M.

OUEDRAOGO CONSCIENCE ET INCONSCIENT TLE 2019-2020 2.

La conscience morale La conscience morale désigne la capacité qu’a l’homme de distinguer le bien du mal et de porter des jugements de valeur sur ses actes et sur ceux d’autrui.

La conscience morale est aussi la connaissance de nos devoirs et la manière dont nous les remplissons.

L'être conscient est celui qui connaît la portée de ses actes, qui sait ce qu'il fait et si ce qu'il fait est bien ou mal. Pour Saint Augustin, c’est dans l’intimité de sa conscience, au fond de son âme que l’homme rencontre Dieu « au lieu d’aller au dehors, rentre en toi-même, c’est au cœur de l’homme qu’habite la vérité ».

De même pour, Jean Jacques ROUSSEAU la conscience morale aurait une origine naturelle et divine.

Elle est une « voix intérieure» qui est « un principe inné de justice et de vertu ».

D’après Emile Durkheim, elle est l’intériorisation de la contrainte sociale. Il affirme en ce sens que « C’est la société qui, en nous formant moralement, a mis ces sentiments qui nous dictent si impérativement notre conduite (...).

Notre conscience morale est son œuvre et l’exprime ; quand notre conscience parle, c’est la société qui parle en nous ».

Il nous faut analyser quelques modalités de la conscience, c’est-à-dire comment on accède à la conscience. III. Les modalités de la conscience 1.

La conscience et le « cogito » cartésien Dans le Discours de la méthode et Méditations Métaphysique, Descartes propose l’expérience du doute méthodique qui consiste à faire au moins une fois dans sa vie « table rase » de toutes les idées reçues.

Il s’agit d’une entreprise destinée à trouver une vérité qui serve de fondement à toutes les autres.

Cette vérité mise à nue est le « cogito », c’est-à-dire l’expérience de la pensée ou encore de la conscience.

L’unique certitude que l’homme puisse avoir au terme d’un doute méthodique est la certitude du cogito : « Je pense donc je suis ». C’est la certitude d’exister.

En clair pour Descartes, la pensée et la conscience ne font qu’un. Le cogito cartésien (je pense donc je suis » est l’affirmation que je suis indubitablement et irréfutablement une chose qui pense, un sujet doué de conscience. 2.

La conscience comme intentionnalité chez Husserl (1859-1938) L’intention est l’application de l’esprit à un objet à connaître, qu’il s’agisse d’un objet extérieur ou d’une pensée.

La peur par exemple n’est pas une donnée intérieure mais une attitude en face de quelqu’un.

La conscience constitue déjà une action, une façon de me diriger vers le monde, de viser un objet extérieur, autrement dit une « une intentionnalité », un 3 M.

OUEDRAOGO CONSCIENCE ET INCONSCIENT TLE 2019-2020 mouvement de la conscience vers autre chose qu’elle-même, tension vers, intention.

« Toute conscience est conscience de quelque chose » nous dit Husserl. Contrairement à Descartes, la conscience ne peut être séparée du monde, elle n’est pas « une chose pensante » séparée des autres choses ; elle n’est pas « chose » du tout, elle est relation à ce dont elle est conscience, mouvement dirigé hors d’elle-même, elle est ce qui nous jette au monde.

L’expérience de la conscience de soi et du monde n’est donc pas une expérience solitaire.

Le sujet se constitue et constitue son monde dans et par sa relation avec les autres et le monde extérieur.

L’intersubjectivité est la condition de la subjectivité.

La conscience suppose l’action, mieux la transformation des choses par soi.

L’esprit se découvre et prend conscience de lui-même à travers ses œuvres, à travers les transformations qu’il imprime au monde extérieur et les réalisations qu’il laisse après lui. 3.

La conscience est séparation La conscience est une expérience de distance et de séparation avec le monde et avec nousmêmes.

Prendre conscience du monde, c’est poser le monde comme objet en face du sujet que je suis.

Ma conscience me sépare non seulement du monde, mais aussi comme l’a montré JeanPaul SARTRE, de moi-même.

Par exemple, prendre conscience de ma timidité, ce n’est plus être timide tout simplement ; ‘est poser le moi timide face au je qui sait que le moi est timide. Tandis que les choses sans conscience existent massivement, sont en soi, l’homme, qui est conscient de ses propres états de conscience.

Il est existe comme un pour-soi et se voit conduit par là à n’être jamais ce qu’il est, à ne jamais coïncider exactement avec soi.

Conscient de n’être pas ce que je suis, je puis que jouer à être ce que je ne suis pas.

Toute conscience est comédie selon SARTRE. IV.

Les fonctions de la conscience 1. La conscience comme sélection Henri Bergson a montré que « toute conscience signifie choix ».

Elle remplit une fonction de sélection et apparaît chaque fois qu’il y a une difficulté, un besoin d’adaptation biologique Dans la masse des souvenirs, la conscience choisit les souvenirs utiles, ceux qui sont à même de nous permettre nous adapter, d’accomplir la tâche du moment.

D’autre souvenir restent au contraire non conscients.

Bergson souligne en ce sens que la conscience est liée au présent, au réel, à l’action.

En ce sens être conscient c’est chercher la meilleure solution à un problème. 2.

La conscience comme synthèse 4 M.

OUEDRAOGO CONSCIENCE ET INCONSCIENT TLE 2019-2020 La conscience est aussi, comme l’a montré Pierre Janet, synthèse.

Cette dernière ne peut s’opérer qu’à la faveur d’une force, d’une énergie vigilante qui soutient les diverses activités mentales.

C’est pourquoi dans les états pathologiques ou simplement dans les états de fatigue, la synthèse ne peut se faire.

Ce sont des états d’inconscient. V.

L’hypothèse de l’inconscient 1.

L’inconscient selon Sigmund Freud Chez Freud, l’inconscients est constitué de faits psychiques refoulés qui livrés à euxmêmes sont incapables d’arriver à la conscience.

Du fait qu’ils sont refoulés, ils se présentent comme des faits dynamiques dont l’énergie s’oppose à l’investigation du psychanalyste.

Ce dernier tente de ramener ces faits refoulés à la conscience.

Freud dira que « ce qui est refoulé est le prototype de l’inconscient ».

Il retiendra le terme de Ca (es en allemand) pour désigner l’inconscient. 2.

Les preuves de l’existence de l’inconscient psychique  Les actes manqués.

Ce sont les.... »

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