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Analyse linéaire texte Arrias, Les Caractères de La Bruyère

Publié le 27/06/2024

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« Texte 5 : ARRIAS Les Caractères est une œuvre de la maturité de LB, parue en 1688 et présentée modestement par l’auteur comme une traduction du Grec Théophraste, selon la coutume des auteurs dits classiques.

Pourtant, son soustitre « ou les mœurs de ce siècle » indique clairement la volonté de ne pas se contenter d’une traduction et d’adapter l’analyse morale au contexte du 17 ème siècle. Ce portrait est extrait du 5ème chapitre des Caractères , intitulé « De la Société et de la Conversation » où LB élabore une série de portraits de personnages.

Arrias est le type même du bavard doublé d’un menteur.

Il étonne une assemblée de gens courtois par l’insolence de ses propos.

Mais le dénouement, qui ridiculise ce caractère outrancier, offre un idéal de bonnes manières. En quoi LB cherche-t-il à la fois à plaire et instruire en dénonçant des défauts humains par le biais d’une petite comédie, d’une mise en action du personnage ? Dans un 1er mouvement, des lignes 1 à 2, LB présente un personnage type de comédie avant de mettre celui-ci en situation, dans un 2ème mouvement, des lignes 3 à 7.

Ensuite, le 3ème mouvement évoque l’intervention d’un contradicteur, des lignes 7 à 11.

Enfin, le dernier mouvement, des lignes 11 à 14, correspond à la chute. Dans ce 1er mouvement nous abordons la présentation d’un personnage type de comédie. Tout d’abord, le personnage est omniscient comme on le remarque avec les deux propositions indépendantes dans lesquelles on trouve le lexique de la connaissance : « vu », « lu » et une asyndète, créant ainsi un effet d'accumulation. Le personnage type de comédie se distingue par sa pédanterie.

Et pour cause, l’hyperbole avec la répétition du pronom indéfini « tout » associé au paronomase lu / vu renforce sa prétention de tout savoir.

Ce qui semble le caractériser est son aspiration à être un « homme universel », mais l'adjectif « universel » prend une dimension ironique, soulignant plutôt son côté pédant. En effet, l'auteur utilise trois expressions pour montrer que cette omniscience n'est qu'une illusion : D’abord, La Bruyère déclare que le personnage « veut le persuader ainsi » et « se donne pour tel », sous-entendant ainsi qu'il n’est pas universel. De plus, il affirme qu’ « il aime mieux mentir que de se taire », ce qui constitue une attaque directe contre l'un des défauts du personnage, à savoir son penchant pour le mensonge. Le portrait commence ainsi par une définition du personnage mettant en évidence ses défauts : prétentieux, bavard et menteur. Ensuite, l'auteur propose un portrait en situation et en action en racontant une anecdote : celle du repas. Dans ce 2ème mouvement, penchons-nous sur la mise en situation d’Arrias : un personnage qui monopolise la conversation au cours d’un dîner.

La mise en scène du personnage se déroule dans une situation concrète : au cours d'une discussion, dans un lieu « à la table d'un Grand », et portant sur un sujet précis « une cour du Nord ».

Le présent de narration permet de rendre la scène vivante.

Arrias monopolise la conversation comme le souligne la répétition, voire l’anaphore du pronom « il » mais aussi les nombreux verbes de parole : Il « discourt », ce qui suggère de longs développements, et il « récite », évoquant l'image d'un comédien interprétant son rôle. De plus, le pluriel « historiettes » renforce l'idée qu'Arrias est très bavard, racontant probablement de nombreuses anecdotes et récits. Arrias est donc à l’opposé de.... »

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