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Analyse de la colère d'Antoine

Publié le 25/06/2024

Extrait du document

« Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce (1995) Texte oral n°11 Deuxième partie, scène 2 (extrait). CATHERINE.

— Elle ne te dit rien de mal, tu es un peu brutal, on ne peut rien te dire, tu ne te rends pas compte, parfois tu es un peu brutal, elle voulait juste te faire remarquer. ANTOINE.

— Je suis un peu brutal ? Pourquoi tu dis ça ? Non. Je ne suis pas brutal. Vous êtes terribles, tous, avec moi. LOUIS.

— Non, il n’a pas été brutal, je ne comprends pas ce que vous voulez dire. ANTOINE.

— Oh, toi, ça va, « la Bonté même » ! CATHERINE.

— Antoine. ANTOINE.

— Je n’ai rien, ne me touche pas ! Faites comme vous voulez, je ne voulais rien de mal, je ne voulais rien faire de mal, il faut toujours que je fasse mal, je disais seulement, cela me semblait bien, ce que je voulais juste dire toi, non plus, ne me touche pas ! – je n’ai rien dit de mal, je disais juste qu’on pouvait l’accompagner, et là, maintenant, vous en êtes à me regarder comme une bête curieuse, il n’y avait rien de mauvais dans ce que j’ai dit, ce n’est pas bien, ce n’est pas juste, ce n’est pas bien d’oser penser cela, arrêtez tout le temps de me prendre pour un imbécile ! il fait comme il veut, je ne veux plus rien, je voulais rendre service, mais je me suis trompé, il dit qu’il veut partir et cela va être de ma faute, cela va encore être de ma faute, ce ne peut pas toujours être comme ça, ce n’est pas une chose juste, vous ne pouvez pas toujours avoir raison contre moi, cela ne se peut pas, je disais seulement, je voulais seulement dire et ce n’était pas en pensant mal, je disais seulement, je voulais seulement dire… LOUIS.

— Ne pleure pas. ANTOINE.

— Tu me touches : je te tue. LA MÈRE.

— Laisse-le, Louis, laisse-le maintenant. CATHERINE.

— Je voudrais que vous partiez. Je vous prie de m’excuser, je ne vous veux aucun mal, mais vous devriez partir. LOUIS.

— Je crois aussi. Questions : 1) Dans le texte de J-L Lagarce il n’y a pas de didascalies : écrivez vous-mêmes des didascalies concernant les intonations à adopter dans ce passage, notamment pour Antoine. 2) Qu’est-ce qui déclenche le conflit ? 3) Quelle est l’intention de Catherine en prenant la parole ? 4) Comment Antoine se place-t-il en victime ? 5) Montrez que Louis, dans son intervention, se fait l’avocat d’Antoine. 6) Comment Antoine réagit-il ? Comment tente-t-il de se disculper ? 6) Montrez comment, au lieu d’apaiser le conflit, la parole l’a envenimé. Correction des questions pour une analyse linéaire: Mouvements : 1) Le déclenchement de la colère : le mot « brutal » (du début à « Je n’ai rien, ne me touche pas ») 2) La tirade d’Antoine : une plongée dans l’intériorité d’Antoine (de « Je n’ai rien, ne me touche pas » à « Je voulais seulement dire...

») 3) Un départ précipité (de « ne pleure pas » à la fin). Projet de lecture : Comment la parole, au lieu d’apaiser les conflits, les aggrave-telle ? 1) Dans le texte de J-L Lagarce il n’y a pas de didascalies : écrivez vous-mêmes des didascalies concernant les intonations à adopter dans ce passage, notamment pour Antoine. > à plusieurs reprises, Catherine.... »

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