Quelles conditions de vie pour les Français durant la Première Guerre mondiale ?

Document 1

Extrait d’une lettre de poilu

Gaston Biron avait vingt-neuf ans en 1914. (...) Blessé le 8 septembre 1916, il mourut de ses blessures le 11 septembre 1916.

Samedi 25 mars 1916 (après Verdun)

Ma chère mère,

Par quel miracle suis-je sorti de cet enfer, je me demande encore bien des fois s’il est vrai que je suis encore vivant ; pense donc, nous sommes montés mille deux cents et sommes redescendus trois cents ; pourquoi suis-je de ces trois cents qui ont eu la chance de s’en tirer, je n’en sais rien, pourtant j’aurais dû être tué cent fois, et à chaque minute, pendant ces huit longs jours, j’ai cru ma dernière heure arrivée. [...]

Document 3

La vie quotidienne des Français pendant la guerre de 1918-1918

SUJET

La vie en guerre s’organise dans le rassemblement des énergies, dans cette énorme dépense de forces requises pour se procurer le pain, le sucre, la viande, le charbon, le bois qui manquent. Avec la réquisition, la taxation et le marché noir, les différences se creusent entre les villes et les campagnes. [...] La France découvre l’inflation1, la rareté étendue à tous les produits de première nécessité ; elle connaît le rationnement et les longues files d’attente qui ne débouchent que sur de modestes rations.

Yves Pourcher, La Vie des Français au jour le jour, 1914-1918, Plon, 1994.

1. Inflation : augmentation importante des prix.

Questions (8points)

Document 1

► 1. Qui est l’auteur de cette lettre ?

► 2. Le soldat souffre de douleurs physiques et morales. Donnez un exemple pour chacune de ces souffrances. (3 points)

Document 2

► 3. Cette affiche illustre les différents rôles des femmes durant la Première Guerre mondiale. Dites quels sont ces trois rôles. (1 point)

► 4. Pourquoi les femmes sont-elles obligées d’assurer tous ces rôles ? (2 points)

Document 3

► 5. Citez deux exemples de difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les Français. (2 points)

Oui, ma chère mère, nous avons beaucoup souffert [...] À la souffrance morale de croire à chaque instant la mort nous surprendre viennent s’ajouter les souffrances physiques de longues nuits sans dormir : huit jours sans boire et presque sans manger, huit jours à vivre au milieu d’un charnier1 humain, couchant au milieu des cadavres, marchant sur nos camarades tombés la veille ; ah ! j’ai bien pensé à vous tous durant ces heures terribles, et ce fut ma plus grande souffrance que l’idée de ne jamais vous revoir.

Paroles de poilus, Librio, 2001.

SUJET

1. Charnier : lieu où sont entassés les cadavres.

Document 2

Affiche vantant les mérites de la femme française durant la Première Guerre mondiale

Histoire militaire de la France, dir. André Corvisior, PUF, 1992.