L'Habitat
Publié le 17/01/2022
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Les habitations constituent une composante majeure de toute société. Les types d'habitation ont considérablement varié d'un lieu à l'autre au cours des siècles.
E
n Occident, au terme de maison on associe automatiquement la famille nucléaire immé¬diate, à laquelle viennent parfois s'ajouter les grands-parents, les beaux-parents ou les petits-enfants. Autrefois, en revanche, dans certaines sociétés, les notions de famille élargie et de groupes de parenté, en fonction des significations diverses qu'on leur attribuait, jouaient un rôle déterminant sur l'ampleur de la maison. De fait, la notion même de maison servant uniquement à désigner des individus liés par la naissance, le mariage, ou l'adoption est étrangère à certaines sociétés dans lesquelles la maison est composée de personnes remplissant des fonctions similaires ou partageant certaines tâches.
«
140 L'Habitat
construction moderne.
Après la période glaciaire,
des forêts recouvraient la majeure partie de l'hé-
misphère Nord, par conséquent le matériau dis-
ponible qui prédominait pour la construction
était le bois.
Dans l'Europe du Nord, le sud de
l'Asie et l'Himalaya, les maisons étaient bâties à
l'aide de rondins, dont les interstices étaient bou-
chés avec de la mousse ou de la boue.
Le développement de la menuiserie favorisa
l'édification de maisons à ossature en bois, une
technique d'une importance majeure dans.les
régions où les arbres étaient rares et où s'accéléra
la déforestation.
Finalement, les habitations entiè-
rement en pierre commencèrent à remplacer les
édifices en bois de charpente.
De fait, la diffusion
des techniques de construction autorisa l'édifica-
tion de maisons à l'aide de matériaux très diffé-
rents,
iffé
rents, et selon des méthodes très diverses.
Aujourd'hui, le commerce international, les
échanges culturels, et la disponibilité des maté-
Cette tente
touareg au
Sahel (Niger) a été
construite à l'aide
de matériaux
traditionnels.
On a
utilisé des peaux
de bête pour réaliser
le toit.
Elles sont
cousues ensemble,
puis attachées à
des supports
de bois.
Ces tentes
démontables'
sont parfaitement
adaptées à la vie
itinérante des
populations
nomades.
professionnelle -' les villes et les technologies
que l'on connaît aujourd'hui n'auraient jamais
existé.
L'extraordinaire diversité qui caractérise
l'habitat, et par voie de conséquence, les édifices
créés à des fins sociales ou religieuses, reflète les
efforts de l'homme pour améliorer ses conditions
de vie en utilisant les matériaux à sa disposition.
C'est au Moyen-Orient que l'on assista proba-
blement aux développements les plus significatifs
en matière de construction d'habitats séden-
taires.
Dans les régions sèches, les roches sédi-
mentaires fournirent la pierre, tandis que dans les
vallées fluviales on utilisa des roseaux recouverts
de boue.
Souvent, on façonnait une hutte avec
de la boue séchée au soleil que l'on étalait en
couches successives.
La technique employée
pour tasser la boue est connue sous le nom de
pisé.
A l'aide d'un mortier de boue, on pouvait
aussi encastrer des mottes de terre dans le mur.
Boue, pierre et brique
L'étape la plus significative fut le formatage de la
boue dans un moule pour fabriquer des briques
de forme régulière.
Cette technique, qui fut utili-
sée en Anatolie dès le VP millénaire avant J-C.,
est encore employée aujourd'hui dans certaines
régions d'Afrique.
Une fois dressée avec ce type
de briques, l'habitation est ensuite plâtrée pour la
protéger de la pluie.
Les Égyptiens consolidaient
riaux modernes et des techniques de construc-
tion ont entraîné des similitudes entre les habita-
tions de la plupart des villes du monde.
Dans des
régions plus reculées, en revanche, les modes de
construction traditionnels n'ont pas disparu.
L'Afrique
Dans le Sahara, sont réunis plusieurs types de
construction.
Dans les zones arides de l'Afrique
australe, les simples huttes façonnées avec de
l'herbe ressemblaient à des ruches et leur édifica-
tion était très rapide.
lin réseau de branches en
constituait l'ossature, et le caractère dénudé de
l'extérieur était contrebalancé par la présence de
tapis colorés à l'intérieur.
La forme en ruche est
également utilisée pour les huttes de pierre, dans
le centre de l'Afrique orientale.
Employant une
technique appelée en encorbellement, on fait se
chevaucher des couches de pierre horizontales
vers l'intérieur.
Au fur et à mesure de son éléva-
tion, la construction se rétrécit pour finalement se
réduire à une minuscule ouverture, sur laquelle
on pose une large pierre.
Ces habitations sont tou-
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Maisons et greniers, à proximité d'lringa,
dans le sud de la Tanzanie.
Les murs
des habitations sont d'une construction plutôt
lâche pour faciliter l'aération, tandis qu'un
épais mur de boue protège le contenu
du grenier contre la détérioration.
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0
0
Dans la
construction
de cette autre
tente touareg,
les matériaux
traditionnels ont été
remplacés par des
éléments équivalents
plus modernes: le
toit n'est pas fait de
peaux de bête, mais
de toile et de tapis
de raphia.
Dans de
nombreuses
communautés
traditionnelles,
le contact avec
le monde moderne
a souvent entraîné
l'utilisation de
nouveaux matériaux
pour la construction
des habitats
traditionnels.
de tels bâtiments en édifiant certaines parties en
pierre.
Mais c'est en Mésopotamie que cette tech-
nique connut une évolution décisive avec la cuis-
son des briques.
Les Mésopotamiens façonnèrent
les premières briques, résistantes à l'eau, qui
constituent encore aujourd'hui la base de la
450.
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