Les Forêts de conifères
Publié le 17/09/2013
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Les forêts de conifères constituent la formation végétale la plus vaste de notre planète. Elles s'étendent tout autour du globe en une bande de 1300 kilomètres de large. Formées d'arbres à feuilles persistantes, elles poussent dans les régions qui sont trop froides pour les arbres à feuilles caduques et trop chaudes pour la toundra.
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n ne trouve les forêts de conifères natu¬relles que dans l'hémisphère Nord car, dans l'hémisphère Sud, les zones dont les conditions climatiques leur conviendraient sont dépourvues de terres émergées. En Nouvelle-Zé¬lande, en Tasmanie et au sud de l'Amérique lati¬ne, on ne rencontre que des forêts de climat tem¬péré humide, et les conifères n'y sont présents qu'en petit nombre. Ne sont classés comme fo¬rêts de conifères que les ensembles comportant au moins 80 % de ce type d'arbres.
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Les Forêts de conifères
Les forêts boréales d'Amérique de Nord et d'Asie
comportent un bien plus grand nombre d'es-
pèces d'arbres que les forêts d'Europe.
Les conifères sont classés d'après la taille et la
forme de leurs aiguilles: celles du pin
(Pinus)
sont par exemple très longues, celles du sapin
(Abies),
de l'épicéa
(Picea)
et du genièvre
(Juni-
perus) plus
courtes et plus pointues.
Chez le
thuya
(7'huja),
le cyprès
(Cupressus)
et le faux cy-
près
(Chamaecyparis),
ce sont en réalité des
feuilles transformées en écailles.
Une bonne adaptation
au climat nordique
Les conifères sont très bien adaptés aux dures
conditions qui règnent dans les régions nor-
diques où la température est inférieure à 6° C
pendant une période de six à neuf mois par an.
Leurs branches sont pendantes, ce qui per-
met à la neige, dont il tombe entre 40 et 65 centi-
mètres par an, de glisser facilement au sol sans
endommager les arbres.
Leur feuillage est fait
d'aiguilles ou d'écailles imprégnées de résine, ce
qui empêche leurs cellules de geler.
Les aiguilles
sont en général persistantes, c'est-à-dire qu'elles
ne se renouvellent pas chaque année.
Il existe ce-
pendant quelques exceptions, le mélèze
(Loris)
d'Europe et le
Pseudolarix
d'Asie par exemple,
chez lesquelles elles sont caduques.
Les conifères ont pour la plupart la faculté de
résister au vent car leurs racines relativement
souples leur permettent de plier et de se balancer
sans casser.
Certains séquoias, comme le séquoia
Les forêts de conifères, à la différence
des forêts d'arbres à feuilles caduques,
ne connaissent pas de soudaine
floraison au début du printemps.
Quelques rares plantes à fleurs y poussent
cependant parmi lesquelles l'hépatique.
Avec son tronc de 30 m de diamètre,
le séquoia géant est le plus grand
des conifères.
On peut même faire passer
des voitures entre ses racines!
géant et deux espèces de séquoia à feuilles d'if
(Sequoiadendron giganteum
et
Séquoia sempervi-
rens),
illustrent parfaitement l'adaptation aux
contraintes mécaniques exercées par le vent.
L'écorce de ces arbres est par ailleurs quasi
ininflammable.
Ils partagent cette caractéristique,
précieuse dans des ensembles végétaux souvent
dévastés par le feu, avec les pins blancs
(Pinus ai-
bicaulis)
et les pins gris
(Pinus bcinksiana).
Toutefois, les conifères ne jouissent pas, pour
la plupart d'entre eux, du même avantage face
aux incendies.
Mais ils possèdent d'autres
moyens de se préserver des effets dramatiques du
feu.
C'est par exemple le cas du pin de l'Eldorado
(Pinus attenuata)
dont les cônes présentent la
particularité de ne s'ouvrir que sous l'effet du
feu: les graines en sortent alors et germent dans
Très acide, le sol froid et humide des forêts
boréales ne se prête pas à la prolifération
des bactéries: la putréfaction ne s'y produit
donc pas.
Ces conditions protègent en outre
les arbres du feu, sans toutefois les rendre
invulnérables, comme le montre cette photo
d'une forêt dévastée par un incendie.
les cendres riches en carbone, couvrant très rapi-
dement le sol noirci d'une nouvelle végétation de
jeunes pousses vertes.
Les plantes de la forêt
Dans une forêt de conifères, l'accumulation d'ai-
guilles enduites de résine rend le sol acide car à
l'inverse des forêts à feuilles caduques, elles ne se
décomposent pas.
Bien que ces aiguilles ne fournissent pas
d'éléments nutritifs, un certain nombre de
plantes poussent tout de même sur un tel terrain.
C'est par exemple le cas de l'hépatique
(Hépati-
cae)
avec ses fleurs bleues, ainsi que de toutes les
espèces de soldanelles qui se plaisent surtout
dans les clairières et à l'orée de la forêt.
Les sphaignes trouvent toujours assez d'humi-
dité pour se développer sous les conifères et y oc-
cupent de vastes espaces.
Enfin, les lycopodes,
d'une belle couleur vert vif, et les fougères s'enra-
cinent dans les troncs des arbres morts.
Ces derniers, ainsi que les branches basses
des arbres vivants, servent d'habitat non seule-
ment
eule
ment aux fougères, aux mousses et aux algues
mais aussi à certaines plantes à fleurs comme les
myrtilles
(Vaccinium)
et les clématites des Alpes
(Clematis alpina).
L'humidité qui règne dans les
forêts de conifères est également propice aux
champignons dont une espèce, le satyre puant
(Phallus impudicus),
les remplit souvent de son
odeur nauséabonde.
Le sparassis crépu
(Sparas-
sis crispa)
pousse lui aussi dans les lits d'aiguilles
de pin.
Parmi toutes les plantes qui se plaisent
dans ce genre de milieu, l'une, l'aristoloche (Hy-
potropa hypopitys),
se remarque à cause de sa
forme bizarre et de ses fleurs aux couleurs vives.
Une croissance continue
Comme les conifères sont verts toute l'année, ils
sont à même de bénéficier constamment des ef-
fets de la photosynthèse de sorte que leur crois-
sance n'est jamais interrompue.
Cette caractéris-
tique leur donne un grand avantage sur les arbres
à feuilles caduques.
Par ailleurs, leurs racines ne.
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