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Le rap (exposé de collège)

Publié le 30/08/2023

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« Introduction : Qu’est-ce que le Rap ? Comme pour beaucoup de genres musicaux, il est bien difficile de dater précisément les débuts. Une chose est certaine, le rap n’est pas venu de nulle part, il est l’héritage d’une longue tradition musicale depuis le gospel jusqu’au Reggae. Autre certitude, le rap est né dans le Bronx, dans un quartier de New York livré à lui-même. Le mot rap signifie en américain quelque chose comme "baratin". To rap : baratiner Il est utilisé dans des expressions comme « Don’t give me this rap » (sors pas ton baratin) ou dans un autre sens « take the rap » (payer pour les autres). Comme genre musical, le rap peut être défini ainsi (Rousselot et Lapassade) : « c’est la diction, mi- parlée, mi- chantée, de textes élaborés, rimés et rythmés, et qui s’étend sur une base musicale produite par des mixages d’extraits de disques et autres sources sonores ». I - Le Rap une culture urbaine Le rap émerge dans un ensemble plus vaste que l’on a progressivement appelée la culture hiphop, qui est une culture urbaine. Par définition, l’expression « cultures urbaines » regroupe les pratiques culturelles, artistiques, sportives issues de l’espace urbain (de la rue). Cela concerne donc : - les arts visuels : graffiti, light painting, street art (…) ; - la danse et le sport, breakdance, hip-hop, roller, bmx, skate board (…) ; - la musique : hip-hop, rap, slam, beat box (…) et enfin un code vestimentaire : casquette, sneakers, streetwear (…). 1 – Les sources musicales du Rap Les deux sources principales du Rap sont la musique noire américaine et la musique jamaïcaine, en particulier le reggae. Le rap s’inscrit en effet dans une filiation allant du Gospel au funk en passant par le blues, le jazz, la soul, le rock. Ces différents genres musicaux ont tous inspirés le rap, par leur rythmique, leur instrumentation, leurs mélodies (ne serait-ce que par les samples utilisés par les DJ). Une tradition verbale existe déjà dans la culture afro-américaine, celle des dirty dozens, ces insultes à connotation sexuelle, le plus souvent adressées à la mère de la personne visée. La culture afro-américaine a une longue tradition verbale : A .

Les griots africains Ils transmettent les légendes et les histoires en improvisant et en s'accompagnant de percussions. On peut leur rattacher la tradition du majdoub maghrébin : poète des rues et des souks. Il met en évidence trois thèmes qui seront chers au rap : il se décrit ; il indique les conditions de sa production poétique ; il parle de la vie quotidienne dans un monde en crise. B .

Le gospel et le prêche du pasteur. Il improvise son prêche sur un accompagnement musical, et incite la foule à prier, jusqu'à la transe. C .

Les dozens Jeu d'insultes verbales des années 60, en quatre vers, pour insulter les mères. La vanne doit être courte, sèche, violent et cruelle.

Elle s'intègre dans une joute entre pairs. Le vocabulaire grossier, le peuple noir les entend, les chante et les exploite depuis longtemps : fuck (baiser), motherfucker (nique-ta-mère), suckers (enfoirés) ...

Cela met en évidence la jubilation de l'usage des mots interdits et le moyen de rabaisser l'homme blanc.

C'est une provocation au combat. Le rap cultivera l'insulte : il s'appropriera les grossièretés et les fera entrer dans sa rime. D .

Les sounds Systems jamaïcains La musique se colporte sur des discomobiles.

Les toasters improvisent sur les faces B. Cette technique d'intervention et de recréation d'un fond musical se nomme le dubbing pour la musique, le toasting pour les textes. E .

Le funk Le funk et la soûl amènent le beat, le loudness (fréquences graves), le son, et la basse électrique dans les années 1968-70. C'est une musique porteuse d'un message cher aux rappeurs : "je suis noir et fier de l’être". 2 – Les débuts du Rap : New-York et la côte Est. A la fin des années 1970 dans les fêtes de quartiers des ghettos de New York.

On prend alors le micro pour scander de façon rapide quelques paroles, sur fond de boucles rythmiques, qui soutiennent les danseurs. Naissent de véritables chansons qui décrivent la vie quotidienne dans les quartiers où la vie est difficile : C’est la naissance d’un véritable style musical. A .

Les block-party En 1976, dans le Bronx : on ferme une rue du quartier pour faire la fête.

On branche la sono et l'éclairage en détournant le courant d'un lampadaire. Deux personnages clés interviennent : Le DJ (dise jockey) s'occupe de la musique avec sa collection de vinyles.

Il privilégie les breaks (le passage rythmique où tout disparaît au profit de beat) des tubes de l'époque. Le MC (maître de cérémonie) anime la soirée, exhorte la foule à danser. B .

The last poets (Alaf ia Pudium, Omar ben Hassen, Adiodun Oyewole) C'est un collectif de jeunes noirs militants qui ont mis leur rage en rimes percussions. Ce sont des noirs qui s'adressent à des noirs.

Ils sont proches de l'idéologie de Luther King. Les thèmes véhiculés : la ville considérée comme jungle, l'homme noir en quête de perdue, le lexique du ghetto, l'abondance d'argot et de jurons, l'appel à la révolte prise de conscience. et en Martin dignité et à la C .

La décennie Reagan Son programme : le programme militaire "star wars", la réduction de tous les budgets sociaux et l'abandon définitif de tous les ghettos noirs.

L'arrivée massive du crack en 1983-84 lance une micro-guerre et développe le crime (black on black crime). Les noirs comptent pour 6% de la population américaine, mais pour 50% de la population carcérale. Désormais, les textes des raps décrivent la vie au ghetto, et reprennent le combat inachevé de Martin Luther King. D .

The message.

1982 En 1982, ce rap marque le passage à l'électronique, sous l'influence notamment de Kraftwerk.

Grâce à cela, ce rap s'impose dans le paysage musical mondial. Mais c'est surtout la teneur du texte qui l'a rendu novateur : le « you » est omniprésent, c'est à toi que le rappeur s'adresse. E .

La naissance de la scène "rap" Le monde du rap commence à se structurer, des labels se créent (exemple : def jam). Les médias n'en veulent pas.

Les rappeurs deviennent les stars officielles de la contreculture.

Des stars émergent, mais la scène est surtout occupée par des groupes éphémères. Les radios ont longtemps hésité à diffuser du rap. F .

Public Enemy. Le groupe impose sa différence dès le début, et devient leader du rap américain dans les années 80.

Le groupe a su utiliser toutes les potentialités du nouveau matériel qui commence à envahir les studios : samplers, séquenceurs ... G .

La professionnalisation du rap Rapidement, les rappeurs prennent leur destin financier en main.

Les artistes deviennent des businessmans. Le rap prend son autonomie. H .

Ice T (Tracy Marrow) C'est l'un des premiers blancs américains à faire du rap.

Il est maître du récit réaliste et décrit la vie dans son quartier.

La violence de ses mots, de ses rimes, lancera le mouvement du gangsta Rap, au-delà de la côte Est. II – Le Rap en France 1 – L’arrivée en France En France : il faut attendre le milieu des années 1980 pour entendre du rap sur les radios libres qui se créent . .

The message Le rap arrive en France avec " the message " en 1982. 2 .

Les codes du hip-hop français Comme aux Etats-Unis : les codes du hip-hop évocation des réalités sociales Différent des Etats-Unis : ne concerne pas que les noirs le rap français n'a pas commencé dans la rue, mais il a tout de suite été tourné vers les médias. intègre les particularités de métissage culturel français, c'est davantage un recentrage sur les banlieues. "Nos problèmes ne sont pas ceux des américains", disent les rappeurs. .

Le rôle des médias Les médias ont permis la diffusion du rap en.... »

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