Le cinéma parlant
Publié le 09/09/2013
Extrait du document
« Silence, on tourne ! «
L'irruption du parlant bouleverse alors le septième art. Sur les lieux de tournage, on exige désormais le plus total silence, les caméras trop bruyantes sont emprisonnées dans de grandes cabines en bois insonorisées et, afin de mieux maîtriser les sons
parasites, les tournages se font
dans des studios plutôt que dans des décors naturels. L'arrivée du parlant fait naître enfin
une nouvelle génération de
comédiens venus du music-hall
et du théâtre, tandis que de nombreuses stars
du muet, victimes d'un accent trop marqué ou
de trous de mémoire
fréquents, voient leur carrière
s'interrompre
brutalement.
«
LES ARTS LE CINÉMA PARLANT
Un cinéma d'atmosphère
L'arrivée du parlant marque une période
faste pour
le cinéma français,
avec
l'explosion d'un nouveau courant
baptisé « réalisme poétique ».Des cinéastes
talentueux comme Jean Renoir ,
Julien Duvivier ou René Clair filment
la réalité quotidienne de la société française
en
la transfigurant par la poésie des images.
Marcel Carné, associé au poète
Jacques Prévert, puise son inspiration dans
l' observation du peuple parisien et donne
dans
Quai des Brumes ou Le jour se lève
une vision à la fois romantique et pess imiste
de la France à la veille de la Seconde Guerre
mondiale .Toutefois, ce cinéma
de
l ' entre-deux-$uerres, en accord avec
le goût de l'époque , repose avant tout sur
les acteurs.
Michèle Morgan, Raimu, Arletty,
Danielle
Darrieux, Louis Jouvet, Jean Gabin ...
peuplent les écrans du cinéma français ,
jusqu 'à
la fin des années 50.
111---
K
La Grande Illusion
de Jean Renoir , avec Jean Gabin , dénonce les horreurs de la guerre.
la technique cinématographique : son cinéma ne raconte plus seulement une histoire, mais emploie un style propre, comme le font les écrivains en littérature .
228 •
Hollywood : l'usine à rêve
Outre-Atlantique , malgré la crise
économique, puis
la guerre, le cinéma reste
le divertissement préféré des Américains .
Le parlant favorise la concentration
de
l'industrie cinématographique entre
les m a ins de quelques financiers surnommés
les « nababs ».
À Hollywood, la quasi-total i té des films sont
réalisés par cinq grands studios concurrents,
« les majors » : RKO, Paramount, Warner,
MGM et Fox .
Chacun emploie plus
de 5 000 personnes et possède sa propre
équipe
de réalisateurs et d'acteurs .
Des
films classés par genre sont fabriqués
à
la chaîne ; ils seront ensuite distribués
dans
le monde entier.
Le western avec les réalisations
de Raoul Walsh (La Charge fantastique)
et de John Ford (Le Massacre de Fort Apache)
est un des genres les plus appréciés
par
le public de l'époque.
Le néo-réalisme italien
Dans l'Italie ruinée de l'après-guerre ,
des cinéastes lancent le « néo-réalisme »
en réaction contre le cinéma fasciste
de
Mussolini.
En 1945 , avec Rome ville ouverte ,
film fondateur du mouvement, Roberto
Rossellini renonce au studio, utilise
des acteurs non professionnels
et descend dans la rue filmer la réalité
sociale
du peuple italien.
Le néo-réalisme reste l'école
cinématographique la plus novatrice
des années
50 avec des réalisateurs brillants
comme Vittorio De Sica (Le Voleur
de bicyclette) , Luchino Visconti
(La Terre tremble) et Federico Fellini
(La Strada).
EN SAVOIR PLUS
LE CINÉMA EN GUERRE
Pendant la Seconde Guerre mondiale, tandis
que la production française tourne au ralenti ,
le cinéma devient un instrument efficace de
man ipulat ion des foules en Allemagne et en
Ital ie .
À Holly wood , l'industrie cinématogra
phique se met au service de l'effort de guer
re.
Des films dont le but est de soutenir le
moral des troupes sont réalisés en exaltant la
fibre patriot i que..
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