L'abeille (Rédaction)

« 2• partie.

L'ouvrière au travail.

de l'abeille.

Il a décrit ses mœurs organisées et sa vie toute dévouée au labeur.

N'est-ce pas là le témoignage d'une longue intimité ? Plus près de nous, le poète et philosophe :\laeterlinck s'est penché sur la ruche pour éclaicir ses derniers mystères : le vol nuptial de la reine et son rôle de mère unique de la ruche; la mort des mâles ou faux-bourdons; les différentes spécialisations de l'abeille, éleveuses, gardiennes, soldats, ouvriè­ res; la formation d'un essaim et la création d'une nouvelle ruche.

L'abeille que nous voyons en été sur les fleurs de notre jardin, c'est l'ouvrière chargée de rame­ ner à la ruche le suc ou nectar des fleurs mêlé aux grains de pollen des étamines qui serviront à fabriquer la cire des rayons et le miel qui gardera le parfum des fleurs butinées.

Il faut dire que cette abeille est bien modeste d'apparence.

Hien en elle ne paraît remarquable.

Sa taille est petite et le coloris brun fauve de son corps velu n'attire guère l'attention.

Ses ailes transparentes sont sans éclat ainsi que ses six pattes trapues, son court aiguillon acéré et ses courbes antennes.

Seule sa trompe buccale, lors­ qu'elle est en action sur une fleur où l'abeille s'est posée, retient notre attention par sa dexté­ rité et son activité incessante.

Entre le lever et le coucher du soleil il semble bien que l'abeille ne perde pas une minute.

Elle va de fleur en fleur, méthodiquement, puis, lourdement chargée, retourne à la ruche par le plus court chemin, s'orientant avec un sens très sûr, quels que soient les zigzags accomplis.

Puis elle repart, légère et rapide.

Elle semble connaitre sa flore sur le bout des antennes.

En avril, dans mon jardin, elle fait bourdonner les lilas et tous les arbres fruitiers.

En mai, les dahlias et les œillets des bordures -65. »