La vie dans les déserts
Publié le 17/09/2013
Extrait du document
Le manque d'eau
Sans eau, pas de vie. Avec peu d'eau, une vie réduite : c'est logique. Les pluies étant faibles et irrégulières, l'agression climatique principale du désert réside dans l'aridité. Second paramètre : la chaleur, due à un soleil sans nuage. Dans les déserts saharien et arabique, où soufflent des vents secs, elle peut dépasser 50°C. En bord de côte, elle est identique, mais l'air se charge de plus d'humidité. Les déserts d'Asie centrale, enfin, connaissent des hivers secs et glacials.
Nul doute : le Sahara est bien le plus grand désert du monde.
Mais les belles étendues de sable brûlant et les fascinantes dunes, si souvent évoquées
au cinéma, n'illustrent pas tous les déserts. Rochers et cailloux sont plus fréquents.
Un soleil qui tape dur, de maigres pluies, une végétation et une faune étonnamment
adaptées à de rudes conditions de vie : voilà plutôt les traits communs aux zones arides,
éparpillées sur notre planète bleue.
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Des plantes « rusées »
Le désert américain est le paradis des cactus
et yuccas, celui de Namibie regorge
de gigantesques welwitschias , plantes
aux longues feuilles coriaces en ruban,
celui d'Australie, d'acacias.
Une espèce
unique peuple souvent un biotope .
Si la végétation diffère d'un désert à l'autre,
elle s'est néanmoins adaptée partout
à l'identique .
Grâce à d'ingénieux procédés,
elle affronte manque d'eau, chaleur
et, comme les tamaris, la salinité de certains
sols.
Chez les xérophytes, végétaux
qui vivent en milieu sec , comme les plantes
grasses, c'est tout l'appareil végétatif qui est
adapté aux conditions extérieures.
De l'eau en réserve
Les plantes grasses désertiques ( cactus,
euphorbes, agaves, yuccas ...
) résistent bien
car elles emmagasinent l'eau dans des tissus
de réserve, situés souvent dans la tige .
C'est le cas des cactus, chez qui cette partie
assure la fonction chlorophyllienne.
En effet,
dans le désert, il faut limiter la déperdition
d'eau due à l'éva poration .
Aussi , les feuilles
sont-elles souvent remplacées par des
épines, lorsqu'elles ne sont pas totalement
absentes.
Pour se protéger de la sécheresse,
les plantes se couvrent d'une épaisse
cuticule (pellicule luisante), d'un fin duvet,
de poils ou d'épines.
Les plantes grasses ,
de forme cylindrique ou en boule , n'ouvrent
leurs stomates (pores) que la nuit.
Dans la Vallée de la Mort, en Amérique du Nord, les yuccas abritent une riche (aune d'oiseaux et de mammifères.
Après la pluie, le désert se couvre d'un magnifique tap is coloré .
Traiter le mal à la racine
Les plantes des déserts disposent
de systèmes de racines très développés
pour capter l'eau.
Soit elles sont dotées
d'innombrables ramifications au ras du sol,
comme la welwitschia , parfois sur des
dizaines de mètres, soit elles s'enfoncent
très profondément pour atteindre
les couches humides , comme les acacias
qui plongent à 30 m.
Dans l'ensemble,
les formations végétales se caractérisent
par leur faible hauteur, car les plantes
poussent lentement.
Les arbres sont rares ,
et cèdent la place aux arbustes vivaces.
Mais cette lente croissance a une étrange
exception : celle des plantes annuelles
qui raccourcissent leur cycle vital.
Une beauté éphémère
Ces plantes font coïncider leur activité :
germination , croissance, floraison , libération
des graines, avec les rares pér iodes de
pluies.
À ce moment-là , elles ne doivent pas
traîner car l'humidité ne dure pas .
Aussi, dès
leur sortie de terre , les voilà qui se mettent
à fleurir et grainer .
Quinze jours suffisent
à plusieurs espèces (plantes à bulbes,
à rhizomes ...
), nommées éphémères ,
pour y parvenir! Les graines sont capables
d'attendre des années l'averse qui leur
permettra de créer , l'espace d'une journée ,
de splendides champs de fleurs , là où ne
régnaient que sable et cailloux.
Le vent
assure alors la dispersion de graines qui
sommeilleront ...
jusqu'à la prochaine pluie ..
»
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