La Contraception
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
Depuis plusieurs milliers d'années, toutes sortes de moyens ont été utilisés pour prévenir la grossesse. Certains nous paraissent fantaisistes ou inefficaces, et d'autres dangereux pour la santé. De nos jours, le processus de reproduction est parfaitement connu et les couples disposent de plusieurs méthodes contraceptives dont l'efficacité est avérée.
p
ersonne n'ignore que l'acte sexuel peut dé-clencher la fécondation, et, à terme, entraî¬ner une naissance. Mais celle-ci n'est pas toujours souhaitée, de nombreux couples désirent avoir des rapports sexuels sans pour autant pro¬créer. Les raisons sont multiples: par exemple, la femme entend se consacrer à sa carrière profes¬sionnelle, parfois l'un ou l'autre des partenaires
s'estime trop jeune ou trop vieux. Des problèmes de santé peuvent aussi représenter un obstacle. Enfin, lorsqu'un couple possède déjà plusieurs en¬fants, il peut ne pas souhaiter en avoir d'autres.
Un choix personnel
Le mot «contraception« signifie «contre la concep-tion«. La contraception permet donc d'avoir des rapports sexuels sans que survienne une grossesse. Certaines traditions morales, familiales ou reli¬gieuses interdisent ou limitent l'usage des mé¬thodes contraceptives. Pour le reste, elle demeure avant tout une décision strictement personnelle à prendre au sein du couple.
Les conjoints disposent de plusieurs méthodes contraceptives. Certaines sont plus efficaces que d'autres. Toutefois, une méthode testée sur un échantillon de 100 couples et qui s'est révélée
tionnement de la contraception qu'il a choisie. Il est également utile de consulter un médecin gyné¬cologue ou de s'adresser à un centre de planning familial: de leurs conseils dépendra le choix de telle ou telle solution.
Ce choix est induit par plusieurs facteurs: faci¬lité d'emploi, innocuité, compatibilité organique, mais aussi accord avec les principes religieux et moraux de chacun. Nous présenterons ici les six procédés contraceptifs les plus répandus, avec leurs avantages et leurs inconvénients respectifs.
«
A Les préservatifs
I sont de taille
variable.
On les
déroule sur le pénis
en érection.
Certains sont
enduits de
spermicide chimique,
pour une efficacité
plus grande.
¶Les spermicides
peuvent être
utilisés sous forme
de gel, de crème, de
mousse ou d'ovules
acides.
On peut
associer leur
utilisation à celle
d'un préservatif ou
d'un diaphragme.
La Contraception
seul spermatozoïde doit féconder un des deux
oeufs.
Enfin, l'oeuf fécondé doit s'implanter dans
l'utérus afin d'entamer son développement.
Il existe tout d'abord des moyens de contra-
ception dits «naturels.
Le coït interrompu et la
méthode du calendrier en sont deux.
Le coït inter-
rompu consiste, pour l'homme, à retirer son pénis
du vagin de la femme avant que le liquide séminal
contenant les spermatozoïdes ne soit éjaculé.
Cette pratique, quoique courante, reste peu sûre.
11
est parfois difficile d'évaluer le moment exact de
l'éjaculation et des spermatozoïdes peuvent être
lâchés avant l'éjaculation proprement dite.
D'autre
part, le coït interrompu ne va pas sans causer
quelquefois des tensions physiques et psychiques
pour l'un et l'autre partenaire.
La méthode du calendrier, baptisée également
du nom de son inventeur, le médecin japonais
Ogino Kiusaku (1882-1975) qui l'a mise au point
en 1923, est fondée sur la détection et le contrôle
du cycle d'ovulationl.
En général, un oeuf mature est libéré des
ovaires de la femme 14 jours avant qu'un autre
cycle ne recommence.
Un oeuf a une vie de 4 à
5 jours.
Par conséquent, on peut en déduire que
pendant les 6 jours précédant la libération de
l'oeuf (ovulation) et les 3 jours suivant cette même
ovulation, la rencontre d'un spermatozoïde et
d'un oeuf a toutes les chances de déclencher le
processus de fécondation.
Puisque ces 9-10 jours
correspondent à la période de fécondation de la
femme, il suffit théoriquement de s'abstenir de
toute relation sexuelle pendant ce moment.
Divers moyens s'efforcent d'interrompre ou de
rendre inopérante l'une de ces étapes.
Les six
principaux modes de contraception sont la mé-
thode dite des températures, la pilule, la stérilisa-
tion, les préservatifs masculins, le diaphragme et
les dispositifs utérins..
La méthode des températures
La méthode du calendrier, qui n'est pas d'une ap-
plication simple est rendue aléatoire parce que de
nombreuses femmes n'ont pas des cycles régu-
liers.
Par exemple, l'ovulation peut être décalée
par une maladie, le stress ou d'autres facteurs.
Elle
peut donc n'intervenir qu'un ou plusieurs jours
après la date prévue.
Ces variations peuvent donc
la rendre totalement inefficace.
154
m
Ibur rendre la concentration plus sûre, on a re-
cours pour la femme à la méthode des tempéra-
tures.
Il s'agit d'enregistrer chaque matin sa tempé-
rature
empé
rature corporelle avec un thermomètre.
Certaines
femmes décèlent une légère baisse de températu-
re avant l'ovulation, puis une hausse d'environ un
demi-degré durant l'ovulation.
Ainsi, elles peuvent
savoir quand l'ovulation a lieu et donc attendre
pour avoir des rapports sexuels.
Le taux d'échec
est estimé à environ 14 %.
Une autre méthode «naturelle» consiste à pré-
lever
ré
lever régulièrement du mucus dans le vagin.
Envi-
ron 4 jours avant l'ovulation, cette substance
devient transparente, abondante et élastique.
Quelques jours après l'ovulation, elle s'épaissit et
devient «glaireuse».
La femme n'est fécondable
que pendant cette période.
Outre son caractère
contraignant, cette méthode est loin d'être sûre.
Une hausse de la température peut en effet être
due à une infection microbienne passagère.
Les contraceptifs
par voie orale
La pilule contraceptive a représenté une véritable
révolution dans la vie des femmes avec sa mise en
circulation dans les années 1960.
En 1955, une
équipe de biologistes américains sous la direction
de Gregory Pincus (1903-1967) a découvert que
certaines hormones (oestrogènes et progestérone)
prises oralement empêchaient l'ovulation.
La pilu-
le agit donc en altérant l'équilibre hormonal de la
femme.
Ces hormones sont les messagers chi-
miques du corps et contrôlent de nombreux pro-
cessus biologiques comme la croissance, la puber-
té et le cycle menstruel.
La pilule augmente de façon artificielle le taux
de ces deux hormones dans le corps.
Cette éléva-
tion amoindrit les bouleversements hormonaux
qui ont normalement lieu au cours du cycle mens-
truel.
Résultat: l'oeuf n'est pas libéré, autrement
dit, il n'y a pas d'ovulation.
Sans elle, la féconda-
tion n'a pas lieu et la femme ne peut se retrouver
enceinte.
La pilule altère également le mucus présent à
l'entrée de l'utérus, rendant plus difficile l'accès
aux spermatozoïdes.
Elle change aussi la nature
de l'endomètre (la substance qui se trouve sur la
paroi de l'utérus et qui permet à l'oeuf de s'y ac-
crocher), rendant l'utérus moins apte à accueillir
l'oeuf fécondé.
La pilule doit être prise régulièrement pendant
un certain nombre de jours du cycle menstruel, en
général 21.
Pour une plus grande efficacité, la
prendre doit devenir une habitude, comme celle
de se brosser les dents! Une femme qui oublie de
prendre sa pilule un jour ou deux n'est plus proté-
gée
roté
gée contre la grossesse.
Il existe un autre type de pilule qu'on appelle
«minipilule» car elle ne contient que de la proges-
térone.
Elle modifie l'équilibre hormonal, comme
la pilule combinée, mais elle est généralement
moins forte.
s.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- CHAPITRE 2 : LA PROCREATION LA CONTRACEPTION
- La contraception
- Moyens de contraception
- LA CONTRACEPTION (1) Les gens se racontent des histoires sur la grossesse, sur ce qu'est un enfant.
- La contraception