COURS DE GRAMMAIRE
Publié le 22/11/2023
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«
LA PHRASE
Une phrase est une unité qui a sa propre autonomie syntaxique : elle ne
.dépend d’un point de vue grammatical d’aucune autre unité
: Exemples
a) Nous vous communiquerons tous les détails nécessaires à la
.constitution du dossier
.b) Viens et regarde
c) Après plusieurs jours passés à la campagne, il est venu nous rejoindre
.dans le chalet que nous avaient prêté mes parents
À l’écrit, la phrase se reconnaît par ses limites : à gauche, une majuscule
et à droite, un point.
Le point peut être remplacé par un autre signe de
.ponctuation (point d’interrogation, d’exclamation, point-virgule…)
Phrase simple et phrase complexe
On appelle phrase simple une phrase qui comporte une seule proposition
et phrase complexe une phrase qui en comporte plusieurs.
La phrase (a)
.est une phrase simple, les phrases (b) et (c) sont des phrases complexes
Dans la phrase (b), les deux propositions sont coordonnées par et.
On
peut alors considérer qu’il s’agit en fait de deux phrases simples et
réserver l’appellation de phrase complexe aux phrases de type (c)
.contenant une ou plusieurs propositions subordonnées
Phrase verbale et phrase averbale
On appelle phrase averbale une phrase qui ne contient pas de verbe
.principal
.Exemples : Attention à la marche ! Bienheureux les pauvres en esprit
Une phrase averbale peut contenir un verbe, mais c’est le verbe d’une
proposition subordonnée.
Bienheureux celui qui connaît une telle
expérience.
(Connaît est le verbe de la proposition subordonnée relative
qui connaît une telle expérience ; la phrase pourrait se réduire à
.bienheureux celui-là)
LA PROPOSITION
La proposition contient un verbe à un mode personnel
La proposition est un constituant de la phrase.
Elle se compose d’un
sujet et d’un groupe verbal.
Le groupe verbal a pour noyau un verbe
conjugué à un mode personnel (indicatif, subjonctif, conditionnel et
.impératif)
Exemple : Dans son article, le journaliste résume brièvement l’histoire
puis il explique comment l’auteur décrit une période de sa vie qui l’a
profondément marqué quand il vivait à Paris.
Dans cette phrase, on
compte cinq verbes accompagnés de leur sujet : le journaliste résume ; il
explique ; l’auteur décrit ; qui a marqué ; il vivait.
Ces cinq verbes
.forment le noyau de cinq propositions
Dans une phrase, il y a donc autant de propositions qu’il y a de verbes
conjugués à un mode personnel.
À l’impératif, le sujet n’est pas exprimé,
mais il est contenu dans les terminaisons du verbe.
Résumons l’affaire (ons est la terminaison de la 1re personne du pluriel).
Tous les mots d’une
même proposition ont une fonction par rapport à un mot de cette
proposition.
Ainsi, dans notre exemple, à Paris a une fonction dans la
proposition quand il vivait à Paris et ne peut être complément de résume
ou décrit… Selon les liens qu’elles ont entre elles, les propositions ont
des statuts différents et sont appelées proposition indépendante,
proposition principale ou proposition subordonnée.
Il existe aussi les
.propositions incidentes
Je pars demain.
(proposition indépendante) Je partirai quand j’aurai
terminé.
(Je partirai : proposition principale ; quand j’aurai terminé :
.proposition subordonnée)
LES PROPOSITIONS INDEPENDANTE,
PRINCIPALE ET SUBORDONNEE
: Soit la phrase
Dans son article, le journaliste résume brièvement l’histoire,
puis il explique comment l’auteur décrit une période de sa
.vie qui l’a profondément marqué quand il vivait à Paris
Cette phrase comporte plusieurs propositions qui ont des statuts
.différents
La proposition indépendante
Une proposition qui n’est pas dans un lien de dépendance avec une autre
.proposition est appelée proposition indépendante
Dans son article, le journaliste résume brièvement «
l’histoire » est une proposition ; cette proposition ne dépend
d’aucune autre proposition ; elle ne contient aucun terme
dont dépendrait une autre proposition : c’est une proposition
.indépendante
La proposition principale
Une proposition qui contient un terme dont dépend une autre proposition
.est appelée proposition principale
il explique » est une proposition principale car elle contient «
le verbe explique dont dépend la proposition « comment
.» l’auteur décrit une période de sa vie
La proposition subordonnée
Une proposition qui a une fonction par rapport à un mot d’une autre
.proposition est appelée proposition subordonnée
qui l’a profondément marqué » est une proposition « .I
qui dépend du nom vie : c’est donc une proposition
.subordonnée
: Selon le terme qui les introduit, on distingue
,les propositions relatives
qui l’a profondément marquee
introduites par un pronom relatif
,les propositions conjonctives
introduites par une conjonction
quand il vivait à Paris
les propositions interrogatives
indirectes introduites soit par la
conjonction si, soit par un terme
interrogatif
comment l’auteur décrit une période
de sa vie
Une proposition n’est dite principale ou subordonnée que par rapport à
une autre proposition.
Ainsi, une proposition peut être subordonnée par
rapport à une proposition A tout en étant principale par rapport à une
.proposition B
Comment l’auteur décrit une période de sa vie » est une proposition «
subordonnée, complément de explique, mais c’est aussi une proposition
principale par rapport aux subordonnées « qui l’a profondément marqué »
.» et « quand il vivait à Paris
LA PROPOSITION RELATIVE
La proposition relative est une subordonnée introduite par un pronom
.relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, quiconque)
: Exemples
a) C’est le bureau dans lequel il a toujours travaillé.
b) Vous compléterez le dossier que vous avez reçu.
c)
Je l’aperçois qui arrive en toute hâte.
d) Qui veut voyager loin ménage sa monture.
e) Embrassez qui vous voudrez.
La proposition relative est généralement complément de l'antécédent du
.pronom relatif
La proposition dans lequel il a toujours travaillé est complément du a)
nom antécédent bureau (tout comme le serait du directeur dans une
.phrase telle que C’est le bureau du directeur)
La proposition que vous avez reçu est complément du nom antécédent b)
.dossier
La proposition qui arrive en tout hâte est complément du pronom c)
.’antécédent l
Quand le pronom relatif n’a pas d’antécédent, la relative est sujet (d) ou
.complément (e) du verbe de la principale
Le pronom relatif, contrairement à la conjonction de subordination, a
.toujours une fonction dans la relative
a) lequel : complément circonstanciel du verbe a travaillé.
b) que : complément d’objet direct du verbe avez reçu.
c) qui : sujet du verbe arrive.
d) qui : sujet du verbe veut voyager.
e) qui : complément d’objet direct du verbe voudrez.
Le verbe de la relative peut être à l’infinitif.
Dans ce cas, le sujet n’est pas
.exprimé
Il répertorie les organismes à qui adresser une demande de
.subventions
La proposition relative peut ne pas comporter de verbe, notamment avec
dont et voici, voilà.
C’est un statut particulier puisque normalement toute
.proposition se compose d’un sujet et d’un verbe
.Aliette a eu neuf enfants dont huit filles
.L’homme que voici est notre nouveau directeur
LA PROPOSITION CONJONCTIVE
Définition
La proposition conjonctive est une subordonnée introduite par une
conjonction de subordination (que, lorsque, puisque, quoique, comme, si
.et quand) ou par une locution conjonctive (parce que, bien que…)
: Exemples
Nous avons exigé qu’il soit présent à notre prochaine
.rencontre
Ils donneront une réponse quand ils auront étudié la
.question
.Nous obtiendrons gain de cause parce que nous avons raison
La conjonction de subordination (contrairement au pronom relatif) ne
représente jamais aucun autre mot de la phrase et n’a aucune fonction
dans la proposition.
Elle sert seulement à marquer qu’il existe un lien de
dépendance entre une proposition et un terme de la proposition
principale, tout comme la préposition sert à marquer un lien de
.dépendance entre deux groupes de mots
.La souris a peur du chat
.La souris a peur que le chat ne la mange
.Les conjonctions autre que que apportent une information de sens
J’étudierai le projet quand j’aurai toutes les pièces en mains
.(valeur temporelle)
J’étudierai le projet si j’ai toutes les pièces en mains (valeur
.conditionnelle)
J’étudierai le projet puisque j’ai toutes les pièces en mains
.(valeur causale)
Les fonctions de la conjonctive
Une subordonnée conjonctive peut occuper de nombreuses fonctions soit
.au niveau de la phrase, soit au niveau des constituants
:La conjonctive peut être
Sujet
a) Qu’il ait oublié notre rendez-vous ne m’étonne
.pas
complément d’objet b) J’espère qu’il n’oubliera pas notre rendezdirect (COD)
.vous
complément d’objet .c) Je m'étonne qu'il ait accepté ces conditions
indirect (COI) .d) Je m'attendais à ce qu'il refuse
complément
circonstanciel
e) Nous vous répondrons quand nous aurons
.étudié le dossier
f) Il n’a pas répondu parce qu’il ne comprenait
.pas la question
.g) Il faisait plus chaud qu’on l’avait annoncé
complément du nom
h) Nous avons émis l'idée qu'un nouveau produit
.pouvait être créé
complément de
l’adjectif
.i) Ses parents étaient très fiers qu'elle ait réussi
On notera que les propositions complément d’objet indirect,
contrairement aux noms COI, ne sont pas toujours introduites par une
.préposition
Pour retrouver la fonction d’une proposition, on a souvent intérêt à
réduire la phrase et à remplacer la proposition, quand c’est possible, par
.un pronom (cela) ou un adverbe
.a) Cela ne m’étonne pas
.b) J’espère cela
.c) Je m’étonne de cela
.d) Je m’attendais....
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