Collège: La France de l'outre-mer (DOM et TOM) (Géographie)

« aujourd'hui largement métissées .

C'est particulièrement le cas aux Antilles et à la Réunion.

Le créole, par exemple, la langue des Antilles, mêle français et dialectes divers. La population française d'outre-mer est très jeune .

34 % des habitants de la Guadeloupe ont moins de 20 ans, 44 % pour la Guyane (25 % seulement en métropole).

Les soldes naturels sont encore élevés, surtout par rapport à la métropole : + 1,1 % enGuadeloupe, + 1,62 % en Polynésie et même + 2,4 % en Guyane ! La croissance démographique est élevée et alimente une forte émigration vers la métropole, où résident un peu moins de 500 000 Français d'outre-mer.

À l'inverse, 120 000 métropolitains sont installés dans les DOM-TOM (enseignants, administrateurs, cadres, militaires, entrepreneurs, etc.). II.

Des territoires sous dépendance 1.

Une prospérité relative Les populations françaises d'outre-mer bénéficient d'un niveau de vie souvent beaucoup plus élevé que ceux des pays voisins.Ainsi, dans les Antilles, le PIB par habitant de la Martinique (11 700 dollars) est le double de celui de Trinidad et Tobago, letriple de celui de la Grenade ; dans l'océan Indien, le PIB par habitant de la Réunion (10 000 dollars) est six fois plus élevé quecelui des Seychelles, onze fois plus que celui de Madagascar ! Les DOM-TOM apparaissent donc souvent comme des îlots de prospérité .

Les taux d'équipement et d' alphabétisation , l'état sanitaire et social et les infrastructures sont ceux de pays développés. Une telle réussite ne s'explique pas tant par les performances économiques de ces territoires que par les transferts en provenance de la métropole : prestations sociales, aides spécifiques, primes à l'outre-mer, subventions, etc.

L'État français fournit près de la moitié de la masse salariale (importance de l'emploi public et des primes accordées aux fonctionnaires).

De telssubsides ont des effets pervers : l'initiative privée est découragée, la productivité faible, le dynamisme économique limité. Ses possessions outre-mer permettent à la France de demeurer une puissance politique de premier plan, présente sur tous lescontinents et océans.

Elle est ainsi la troisième puissance maritime mondiale avec une zone économique exclusive ( ZEE ) de 10 millions de km², détient des points d'appuis stratégiques pour d'éventuelles interventions militaires et dispose d'une base delancement (Kourou, en Guyane) sur l'équateur. 2.

Des économies déséquilibrées Les capacités productives des départements et territoires outre-mer ne sont pas suffisantes pour assurer une relativeindépendance à l'égard de la métropole.

Les exportations sont inférieures aux importations , la balance commerciale est toujours déficitaire : de 2,8 milliards de francs par an en Guyane, de 4,2 milliards en Polynésie, de 10 milliards en Guadeloupe, de14 milliards à la Réunion. L'agriculture de plantation connaît de graves difficultés, notamment en raison de la concurrence des producteurs voisins, pluscompétitifs.

C'est le cas des productions de sucre, de bananes ou d'ananas. Seul le tourisme semble bénéficier d'un avenir prometteur : la Réunion compte ainsi 400 000 nuitées, la Guadeloupe 573 000, laMartinique 1,8 million.

Le secteur tertiaire est hypertrophié et relativement peu productif. Le chômage est beaucoup plus élevé qu'en métropole.

En 1997, le taux était de 12,3 % en métropole mais de 13,2 % en Polynésie, 18,6 % en Nouvelle-Calédonie, 25,6 % en Guyane, 28,8 % en Martinique, 29,5 % en Guadeloupe, 37,2 % à laRéunion et 41,2 % à Mayotte.

Les jeunes manquent souvent de qualification ; le travail au noir est très développé ; la pauvretérépandue : les DOM-TOM accueillent près de 20 % des bénéficiaires du Revenu minimum d'insertion (RMI), la Réunionpercevant à elle seule 10 % du budget national ! La crise sociale est grave, souvent génératrice d'insécurité et parfois de revendications indépendantistes. III.

Les DOM, les TOM et les autres 1.

Les départements d'outre-mer La Guadeloupe et la Martinique ont bien des traits communs : de fortes densités (voir le tableau ci-dessous), un solde naturel largement positif, des populations métissées, un passé d'île à sucre encore marqué dans l'économie actuelle.

L'urbanisation. »